III) Les baigneuses sacrées.

Les statues de culte étaient fréquemment l’objet de soins : habillées, parées de bijoux, parfumées…. Elles étaient l’objet d’attention d’un personnel dévoué. Cependant il existait des rituels spécifiques entièrement dédiés à la toilette de la statue divine et qui se réalisaient à l’occasion de fêtes particulières, revenant à date fixe ou lorsque la situation l’exigeait suite à une souillure inattendue174. Cette pratique de laver les parures, de baigner l’idole divine était intimement liée à l’activité du tissage, à l’offrande de vêtement. A l’une de ses pratiques répondait l’autre. De fait, il n’est pas surprenant de retrouver ici certains cadres festifs et éléments déjà observés précédemment.

Notes
174.

Ainsi Iphigénie prend excuse de la souillure liée au meurtre commis par son frère Oreste pour emmener le xoanon de la déesse Artémis être purifié dans la mer et ainsi profiter de la situation pour fuir. (Euripide, Iphigénie en Tauride, v. 1039-1045)