3-5) Les plyntrides de Tégée.

Les plyntrides de Tégée, en Arcadie, étaient des jeunes filles qui assistaient la prêtresse pour le nettoyage de la robe d’Athéna Aléa225. De cette cérémonie du bain nous ne savons rien, ni où elle avait lieu, ni quand, ni à quel moment, ni dans quelles circonstances elle se déroulait. Mais la relation du rite avec le mythe d’Augè peut nous permettre de mieux cerner le rituel et les plyntrides.

Notes
225.

Peut-être un péplos était-il tissée par les femmes ou l’idole portait peut-être l’un des vêtements qui lui étaient offerts à titre personnel. Ainsi Pausanias, VIII, 5, 3 mentionne l’offrande d’un péplos par Laodicè de Chypre. La statue de la déesse fut dérobée par Auguste. Une autre idole lui fut substituée, celle d’Athéna Hippia à laquelle il fut donné le nom d’Aléa (Pausanias, VIII, 47, 1). Aléa dont le nom implique une notion d’abri, d’asile, était une déesse de Tégée qui fut associée à Athéna. (F. Vian, La guerre des Géants, p. 260). Sur le sanctuaire et le culte d’Athéna Aléa à Tégée : C. Dugas, J. Berchmans et M. Clemmensen, Le sanctuaire d’Aléa Athéna à Tégée ; M. Jost, Sanctuaires et cultes d’Arcadie, p. 368-385 ; M. E. Vozatzis, The Early sanctuary of Athena Alea at Tegea, p. 20-28 ; G. C. Nordquist, « Early Cult in the Sanctuary of Athena Alea at Tegea », p. 282-284 et « Evidence for pre-Classical cult activity beneath the temple of Athena Alea at Tegea» , p. 149-158 ; E. Ostby, « Recent Excavations in the sanctuary of Athena Alea at Tegea : Results and Problems », p. 139-147. Les premières traces de cultes datent du IX/VIIIème av. J.C., entre le VIIème et le Vème le sanctuaire devint un lieu important de la vie communautaire, où les élites y jouaient un rôle certain. Des échanges eurent lieu avec leurs voisins, notamment la Laconie. Au début IVème av. J.C., le premier sanctuaire fut détruit par le feu puis reconstruit.