B-5) Scènes au figuré.

Des peintures murales de Pompéi, datant du règne de Vespasien, illustrent la scène décrite par Euripide. Le mythe d’Augè a servi de modèle à ces peintures227 .

* Fig. 20 et 21 : Nous voyons quatre personnages dont un homme. Sur une rive, une jeune fille, Augè, est agenouillée. Elle tient de la main droite un pan du vêtement qu’elle est en train de laver et tente de la main gauche de repousser l’homme, Héraclès, barbu et vêtu d’une peau de lion. Appuyé sur sa massue, il a déjà saisi un pan de sa robe, dévoilant ainsi sa poitrine. Aux côtés d’Augè, à droite, se tient une jeune fille debout, une de ses compagnes. Elle tient, elle aussi, un pan du vêtement lavé dans sa main droite et tente d’empêcher Héraclès de saisir sa compagne de la main gauche. Derrière eux, se tiennent deux femmes, l’une ailée et l’autre tenant un canthare.

* Fig. 22 :L’image est sensiblement la même, nous retrouvons les trois personnages du premier plan dans les mêmes postures hormis le fait que cette fois Augè n’est pas dévêtue et qu’elle se raccroche à sa compagne de la main gauche. Derrière eux, une seule femme qui semble retenir le bras de l’amie d’Augè.

* Fig. 20 et 23 : Nous retrouvons les mêmes personnages que dans la première image. Cette fois les deux femmes en arrière plan semblent ne pas prêter attention à la scène. La fresque est mutilée mais on devine Héraclès se penchant sur Augè alors que celle-ci a trouvé refuge dans les bras de son amie.

* Fig. 24 : La scène conjugue des éléments des trois autres images. Augè à demi dévêtue se réfugie dans les bras de son amie qui tient de sa main droite un pan du vêtement et de son bras gauche tente d’arrêter Héraclès, lequel a déjà saisi un pan de la robe d’Augè. Derrière eux, les deux femmes, la femme ailée tenant une branche et l’autre semblant retenir le bras de la compagne d’Augè.

Notes
227.

L. Koenen, ZPE 4 (1969), p. 12-14 fut la première à faire le lien entre les deux, p. 13 reproduction 1 à 4 ; LIMC II Augè, 12 et 14 ; P. Brulé, La fille d’Athènes, p. 111 et N. Robertson, « Athena’s Shrines and Festivals », p. 52 la suivent dans son raisonnement.