Conclusion chapitre 1

Que toutes ces fonctions fussent essentiellement réalisées par des femmes n’était pas seulement dû au fait que les divinités concernées par ces rituels étaient principalement des déesses et que leur préférence allait à des serviteurs de même sexe. Ces services sacrés répondaient, en effet, à une compréhension sensible de l’image qu’on avait de la femme : celle qui prenait soin de l’oikos était considérée comme la plus à même de servir la divinité et donc la cité dont elles devaient prendre soin par l’intermédiaire de la statue divine. De plus, cette idole cultuelle «  représentait la continuité du groupe, de la communauté (…), elle était un élément fondamental de l’intégration à travers les rituels qui la mettaient en scène pour les individus qui s’en occupaient242 ». Prendre soin de la divinité, c’était accepter les règles de la cité et s’affirmer comme faisant partie de la communauté. Ces fonctions présentaient la particularité d’être des activités à caractère collectif qui se réalisaient au sein d’un groupe plus ou moins restreint et homogène : même sexe, même milieu social, en général du même âge mais parfois les groupes réunissaient gynaikes et parthénoi. Ceci permettait de développer une sociabilité féminine. Ainsi ces services répondaient aussi à un besoin : initiatiques, ils servaient de moyen d’intégration pour les parthénoi mais aussi des gynaikes, la cité reconnaissant leur importance au sein de sa communauté.

Notes
242.

S. Bettinetti, op. cit., p. 89.