Chapitre 2
Défiler pour les dieux,
Scènes et rituels de représentations des parthenoi

La période allant de la fin de l’enfance à la reconnaissance de la fille à marier était ponctuée par divers rites qui marquaient son évolution à travers des épreuves réelles ou symboliques. Peu à peu, la fille se socialisait, elle acquérait les connaissances et traditions propres à sa cité, les traits caractéristiques de la féminité qui déterminaient son statut de fille à marier et sa présentation à l’ensemble de la cité, aux dieux et aux hommes. La notion d’agon n’était pas absente, et les filles rivalisaient entre elles, la meilleure du groupe étant mise en avant et admirée de tous. A cette occasion, les filles de citoyens se retrouvaient en groupes homogènes – déterminés par leur appartenance géographique, leur statut social et leur âge – pour célébrer et honorer les divinités. Elles revêtaient leurs plus beaux atours, des tenues de fêtes ou des vêtements spécifiques qui témoignaient de leur état et de leur évolution. Elles dansaient, couraient, chantaient, sautaient, défilaient en cortège ou en chœurs, porteuses d’offrandes ou d’instruments de culte. Elles se donnaient à voir, se mettant en scène suivant une chorégraphie précise, incitant le dieu à répondre favorablement à leurs espoirs et à ceux de leur communauté devant laquelle elles se présentaient à travers la représentation collective qu’elles offraient à leurs publics, parfois humain, toujours divin.