I) Cortèges de parthenoi.

1-1) Epreuves et rites initiatiques, acquérir la beauté.

Nous allons observer ici certaines de ces pratiques parmi les plus représentatives, liées à cette période de transition comprise entre la fin de l’enfance et la fin de l’adolescence, lorsque la fille était considérée comme prête à se marier243. Il n’est pas vraiment possible de classifier ces pratiques, cela restreindrait leurs significations, mais nous pouvons observer des comportements semblables. Durant cette période, il s’agissait pour la fille de stimuler sa fertilité, d’apprivoiser une sexualité adulte, et de rejeter ce qui ne pouvait être pour une femme honorable. Ces rituels assuraient la rupture avec l’enfance, mais pas nécessairement au même âge, et assumaient la maturation de la fille.

Notes
243.

P. Brulé, La fille d’Athènes, p. 363-367 et « Des osselets et des tambourins pour Artémis », Clio 4 (1996), p. 16-24 situe l’âge du marriage entre 11 et 15 ans, plus généralement vers 13/15 ans mais cela dépendait de son statut social, ainsi les filles épiclères pouvaient se marier plus tôt pour transmettre l’héritage ; Chr. Sourvinou-Inwood, Studies in Girls’s Transition, p. 26-27 : vers 15/16 ans ; G. Hoffman,  La jeune fille, le pouvoir et la mort, p. 303-305 : entre la 14/15ème et la 19/20ème année, estimant que la période de puberté et de maturation devait durer un temps ; H. King, « Bound to Bleed : Artemis and Greek Women », p. 112 et Hippocrates’s Woman, p. 77 ; L. Bruit-Zaidman, « Le temps des jeunes filles dans la cité grecque », Clio 4 (1996), p. 40-41 ; S. Blundell, Women in Ancient Greece, P. 99 : vers 14/15 ans ; A.-M. Vérilhac et C. Vial, « Le mariage grec du VIème av. J.C. à l’époque d’Auguste », BCH Supplément 32, p. 214-218 donnent différents exemples et observent qu’il n’y a pas de normes, situant entre 12/13 ans à 20/25 ans l’âge au mariage selon les situations, différents facteurs pouvant intervenir. La puberté en Grèce ancienne était vers 12/13 : cf. P. Brulé, op. cit., p. 361-363 ; Chr. Sourvinou-Inwood, op. cit., p. 26 ; K. Dowden, Death and the Maiden, p. 29 ; G. Hoffman, op. cit., p. 303-305 ; S. Blundell, op. cit., p. 99-100 ; H. King, « Producing Woman : Hippocratic Gynaecology », p. 106-108.