Conclusion chapitre 2 :

Ainsi, au sein de la cité, à travers les rituels et les charges religieuses auxquels les filles prenaient part, tout était mis en place pour qu’elles soient visibles, notamment dans les manifestations où se produisaient les parthénoi matures, en âge de se marier. La présentation finale - qui s’inscrivait toujours dans un contexte matrimonial et voyait la fille être observée, jugée, acceptée comme membre et intégrée à la société - se déroulait comme une véritable exhibition/spectacle où, associée à ses compagnes, elle se dévoilait selon la bienséance et en accord avec l’image de la parthénos idéale.

Les différents ensembles qui composaient les tableaux vivants dans lesquels elles se mouvaient présentaient des identités cultuelles et sociales. Déjà, nous devinons en regardant les différents services accomplis par les filles dans plusieurs cités comme une progression. Cependant, si en certains lieux, comme Sparte, différents stades de maturation de la fille étaient distingués, il n’est pas possible de faire ressortir un tel concept partout en Grèce. Du moins pouvons-nous percevoir que les différents espaces étaient liés les uns aux autres et qu’en certains lieux, cette relation établissait une évolution dans le statut de la fille comme à Argos et Olympie où les chœurs pour Héra Antheia et Hippodamie faisaient suite aux courses de jeunes filles et entérinaient le changement. De même, nous avons observé dans le premier chapitre que certains services domestiques sacrés servaient eux aussi de cadres d’apprentissage pour les parthénoi, notamment à Athènes. De ces différentes expériences, nous parlerons plus en détail en conclusion où nous aurons alors une vision plus globale des différentes charges exécutées par les parthénoi.

Maintenant, dans le chapitre suivant, il nous faut considérer les cérémonies et services où les gynaikes se retrouvaient pour célébrer les divinités, dans des situations assez diversifiées, assumant des fonctions spécifiques, mais toujours en relation avec leur sexe.