B-2) Les bacchantes.

La bacchante (Βάκχη ; Βάκχις, -ιδος) était la suivante de Dionysos, qui sous l’emprise de la mania dionysiaque, quittait maison et famille pour répondre à l’appel du dieu et parcourir les lieux sauvages989. En groupe, dans les forêts ou les montagnes, les femmes se retrouvaient pour célébrer le dieu par des danses, des chants, des sacrifices, pratiquant divers rites. Elles étaient revêtues de tenues spécifiques, témoignant de leur appartenance à la divinité. Parfois, le ménadisme était sauvage, parfois plus posé. Le culte oscillait entre rythme ordonné et cadence désordonnée. Les bacchantes étaient différentes d’une cité à l’autre : ainsi à Athènes, elles étaient des femmes issues de milieux aisés, alors qu’en Béotie le ménadisme, plus sauvage, concernait toute la population féminine en âge de faire la bacchante, c’est à dire les gynaikes, épouses et mères, car plus que l’épouse c’est la mère que Dionysos appelle. Les parthénoi n’étant pas des bacchantes, elles ne pouvaient assister aux sacrifices mais quelquefois, elles prenaient part aux chœurs990.

Notes
989.

H. Jeanmaire, Dionysos, p. 20 : La religion de Dionysos n’est pas à l’aise dans le décor des grands temples car c’est une religion de plein air, de chapelles, d’assemblées nocturnes ; Cl. Bérard, Chr. Bron, « Bacchos au cœur de la cité. Le thiase dionysiaque dans l’espace politique », EFR 89 (1986), p. 13-27.

990.

cf. Supra Chapitre 2 (1-1, E-1 : Les jeunes filles dans l’univers dionysiaque).