B-2) L’élection . (αἱρέομαι, χειροτονέω)

C’était une méthode peu fréquente1288, nous avons peu d’informations sur des prêtresses élues. La prêtresse d’Eileithyia à Olympia était élue pour une durée d’un an1289, une inscription du Ier av. J.C. nous apprend que la prêtresse du culte de la Mère des Dieux à Amorgos, à Minoa, était élue (ἡ αἱρουμέν[η] ἱέρεια (l. 16)) et pouvait rester dix ans en charge si elle le désirait. Il est précisé qu’elle devait fournir à ses frais le nécessaire pour la cérémonie d’initiation1290 ce qui devait réduire le nombre de candidates à celles qui pouvaient en assumer le coût. L’élection pouvait se combiner avec d’autres méthodes, notamment le tirage au sort1291.

Notes
1288.

O. Broneer, « The Thesmophorion at Athens », Hesperia 11 (1942), p. 268 ; J. A. Turner, op. cit., p. 121-124.

1289.

Pausanias, VI, 20, 2

1290.

IG XII 7, 237 B = LSCG 103 B, 8-18.

1291.

Démosthène, Contre Euboulidès, 46  « (…) que ceux qui m’ont eux même proposé à l’élection pour participer avec les citoyens les mieux nés au tirage au sort du sacerdoce d’Héraclés » (Belles Lettres, 1954/1960, L. Gernet) ; Aristote, Constitution d’Athènes, XXX, 2 « tous ces magistrats seront élus sur une liste de candidats (…) tous les autres magistrats seront tirés au sort » (Belles Lettres, 1922, G. Matthieu, B. Haussoulier)