2-1) La notion de Kleidouchos.

Le terme de kleidouchos signifiait « celle qui a les clefs », « porte les clef » ou encore « gardienne des clés ». Il existait aussi les variantes kleidophûlaz, kleidophûlakos (Κλειδοφύλαξ, -ακος), kleidophoros (kλειδοφόρος, kληϊδοφόρος1348 (ion.). Le statut de kleidouchos était matérialisé par une clef, un instrument symbolique qui caractérise le pouvoir d’ouvrir ou de fermer, donc l’autorité et le commandement.

Notes
1348.

Eschyle, Les suppliantes, 291 ; Euripide, Iphigénie en Tauride, 131 et 1465 ; Daremberg-Saglio, DA, sv.Kleidouchos, p. 1247-1248. A l’époque mycénienne, il existait des porte-clefs, désignées par le terme de ka-ra-wi-po-ro. Les tablettes mycéniennes de Pylos et de Cnossos les mentionnent parmi les plus hautes fonctions sacerdotales. Ces femmes étaient des aristocrates, et possédaient des biens personnels. Les tablettes de Pylos se rapportant au sanctuaire de Pa-ki-ja-ne pour la déesse Po-ti-ni-ja mentionnent l’une d’entre elles, Ka-pa-ti-ja, comme étant la deuxième dignitaire du culte après la i-je-re-ja (la prêtresse), démontrant l’estime et la dignité de la charge. La ka-ra-wi-po-ro était la trésorière des biens de la divinité et s’occupait de la maintenance du sanctuaire. (cf. J. A. Turner et J.C. Billigmeier, « The Socio-economics Roles of Women in Mycenaean Greece », p. 7 ; P. Brulé, La fille d’Athènes, p. 338.).