2-3) Devoirs de l’action rituelle, l’engagement envers la cité.

C’était là l’essentiel de son service, sa relation à la divinité s’exprimait et prenait toute sa dimension sacrée à cette occasion1422. L’intimité qu’elle pouvait expérimenter avec celle-ci et, que tous ressentaient comme inhérent au sacerdoce, était alors ostensible. La hiéreia prêtresse accomplissait les actes sacrés au nom de l’ensemble de la communauté à laquelle elle appartenait. Elle participait aux sacrifices, procédait aux prières, aux libations, aux consécrations des victimes, parfois à sa mise à mort et à la combustion de certaines parties de l’animal. Elle contribuait financièrement aux dépenses du culte, organisant des banquets, payant les sacrifices. Elle prenait aussi soin de la statue de culte et des hiéra, dont elle était la dépositaire et qu’elle pouvait manipuler du fait de la puissance dont elle était investie en raison de l’autorité de sa charge.

Notes
1422.

Eschine, Contre Ctésiphon, 17-18 « ils reçoivent les offrandes, les victimes (ta hiéra) et ils adressent aux dieux des prières pour le peuple. » (éd. Belles Lettres, 1952, V. Martin, G. de Budè)