IV) Relation à la divinité.

La relation privilégiée qui existait entre la divinité et sa prêtresse se lisait dans les différents éléments qui constituaient les signes de reconnaissances et qui permettaient de la définir comme appartenant à telle ou telle divinité. Cette relation s’exprimait par le biais des pratiques cultuelles mais aussi par des identifiants (tenue vestimentaire, bijoux, sceptres, couronnes, diadèmes, attitudes) qui permettaient de la reconnaître. Ces derniers ne servaient pas seulement à différencier les prêtresses mais jouaient un rôle dans la relation avec le divin dans la mesure où l’intimité se doublait d’une forme d’identification à la divinité de la part de la femme humaine. Il y avait non pas une incarnation de la divinité en elle, la prêtresse demeurant toujours humaine, mais une personnification de cette dernière. Et les divinités elles-mêmes contribuaient à troubler ces perceptions en venant quelques fois se mêler aux humains, en prenant l’apparence de leurs prêtresses. Cette intimité étaitprécieuse pour l’accomplissement des rites et contribuait à donner à la hiéreia cette position dominante, ce pouvoir et cette autorité légitime que les Grecs lui accordaient et parfois craignaient.