2 Données recueillies

2.1 Cerner le contexte historique et culturel des stages

Pour comprendre le stage dans une école d’ingénieurs, nous avons choisi de commencer par cerner les logiques de formation des Grandes Ecoles Françaises.

«Les systèmes d’activité prennent forme et se transforment dans la durée. Les problèmes qu’ils posent et le potentiel qu’ils présentent doivent être appréhendés dans le temps de leur histoire singulière. Cette histoire elle-même est à étudier en reconstituant l’histoire locale de l’activité et des objets qui y sont impliqués, ainsi que celles des outils conceptuels et des idées théoriques qui l’ont façonnée. » (Engeström, 2006, p.145)’

Ainsi, nous avons cherché les profils formés, les logiques de formation et la place des stages au travers de livres retraçant la formation des ingénieurs. (Guillermin et Gillot, 1921 ; Gille, 1964 ; Shinn, 1978-1981 ; Petitat, 1982 ; Berault et Gauffenic, 1987 ; Belhoste, 1994 ; Grelon, 1983-1986-1994 ; Picon, 1992-1994 ; Gourisse, 1999 ; Garçon, 2002). Nous nous sommes aussi intéressé au discours porté par les instances représentatives des formations d’ingénieurs (Comité d’Etudes sur les Formations d’Ingénieurs, la Commission des Titres d’Ingénieurs…) et plus largement d’instances représentatives des cadres (la Conférence des Grandes Ecoles, l’Association Pour l’Emploi des Cadres…).

Pour repérer, situer les pratiques d’une école, nous avons participé à des journées de réflexion sur la professionnalisation dans l’enseignement supérieur. Ceci nous a permis de repérer des tendances sur la place du stage dans ce type de formation. De plus, grâce à une recherche d’informations sur les sites Web d’écoles d’ingénieurs, nous avons réalisé une synthèse des pratiques de stage en 2004. Nous avons ainsi recensé et comparé les dispositifs de vingt écoles d’ingénieurs françaises.