7.6 Restitution d’éléments sur le genre professionnel « ingénieur »

L’élève 1 considère que se destiner à travailler dans la finance ne l’éloigne pas du métier d’ingénieur. Elle reconnait que ce sont des métiers nouveaux pour les ingénieurs qui restent cependant basés sur ce que savent faire les ingénieurs : l’analyse de données complexes. Si nous rapprochons sa perception de ce qu’est un ingénieur de ce qu’elle a restitué sur son stage, elle insiste sur certains aspects, en lien avec des connaissances en mathématiques et en informatique. Lors de l’entretien, c’est avec facilité qu’elle évoque le lien entre ce qu’elle a effectué dans son stage et le métier d’ingénieur. Si elle ne fait pas de lien sur ces éléments dans son rapport et la soutenance, nous pouvons en déduire que ce n’est pas parce que cela est exigeant mais parce que cela n’est pas perçu comme une demande de l’Ecole.

Pour l’enseignant-tuteur 1, les élèves vont découvrir dans le stage 2A, des réalités différentes d’entreprises, avec plus ou moins de facilités pour observer ce qu’est un ingénieur. Mais il ne ressort pas d’intérêt pour en discuter au moment de la soutenance.

A partir d’une vision d’un ingénieur-chercheur ou d’un ingénieur-manager, le tuteur-enseignant 1 reconnait qu’un ingénieur dans la Banque n’est pas un ingénieur, mais qu’un ingénieur généraliste est capable de s’adapter à n’importe quel environnement. Il peut-être difficile de demander à un élève-ingénieur, qui effectue son stage dans une banque, de faire un retour sur ce qui a été découvert sur le métier. Dans cette position-là, le rapport et le stage 2A peuvent alors ne pas être considérés comme les meilleurs moments pour permettre de discuter de la découverte du métier d’ingénieur, même si cela est un des objectifs du stage mentionné dans le cahier des charges et reconnu par le tuteur-enseignant.

La définition de l’ingénieur, formé à l’Ecole des Mines, est difficile à formuler pour l’élève 2. Il le définit par rapport à son profil et son projet, comme un ingénieur de production, responsable d’une équipe qui relève des challenges pour atteindre ses objectifs de production. Sa vision de l’ingénieur est imprégnée des enseignements techniques reçus à l’Ecole.

De son côté, l’enseignant-tuteur 2 pense que l’ingénieur est reconnu comme tel grâce à son diplôme et au réseau qu’il s’est tissé. Selon lui, la formation donne aussi à l’ingénieur une culture générale large qui lui permet de s’adapter et d’évoluer.

Nous constatons que les binômes élève-tuteur sont cohérents, comme si le choix du tuteur-enseignant s’opérait en liaison avec la vision partagée du métier d’ingénieur.

Mais nous avons pu note la difficulté que tous avait à qualifier l’ingénieur généraliste formé par l’Ecole.

D’après les entretiens, les quatre personnes se rejoignent pour signifier que l’ingénieur de l’Ecole des Mines n’a pas un profil précis. Il y a concordance pour dire qu’il est généraliste mais avec des nuances. Le tuteur-enseignant 1 fait une différence entre ceux qui sont en R&D et ceux qui sont managers. Le tuteur-enseignant 2 insiste sur la capacité à s’adapter que semble conférer le fait d’être généraliste. L’élève 1 rejoint cette dernière vision de l’ingénieur généraliste, capable de s’adapter mais qui à besoin de compléments spécifiques après sa formation. L’élève 2 ne donne pas un profil et a du mal à définir plusieurs profils.