1.2 Situation didactique

Le sens du savoir pour l’apprenant est fortement influencé par la forme didactique comme le contenu lui est présenté ; et c’est à travers la situation didactique qu’il établira une relation plus ou moins positive au savoir en cours d’apprentissage. La situation didactique est ainsi formée par les multiples relations pédagogiques entre le professeur, les apprenants et le savoir, avec l’objectif de développer des activités dirigées à l’enseignement et l’apprentissage d’un contenu.

Mais ces trois éléments ne sont pas suffisants pour atteindre toute la complexité du phénomène cognitif, ce qui justifie l’interférence d’autres éléments du système didactique, comme les objectifs, les positions théoriques, les recours didactiques, les méthodes, etc., ainsi que la spécificité du contenu à enseigner. Cette spécificité est prise en compte au moment de la préparation du matériel et de l’élaboration des stratégies de classe, afin de présenter le contenu de manière significative à l’apprenant, en gardant la dimension de ses valeurs éducatifs, liés à sa réalité. C’est exactement ce point le plus remarqué par la théorie des situations, qui a comme questionnement fondamental la forme de présentation d’un contenu à l’apprenant, à travers la recherche d’un significat du savoir.

Au-delà d’une situation didactique, il est important aussi que le professeur ait conscience des situations a-didactiques, afin de préparer ses apprenants à les comprendre. Une situation a-didactique est celle dans laquelle le professeur n’a pas un contrôle pédagogique directe, ce qui exige de l’apprenant une autonomie d’apprentissage et compréhension du savoir pour être capable de l’appliquer dans sa vie quotidienne, et cela doit être prévu par la situation didactique. Cette possibilité de réutilisation des connaissances dans la vie quotidienne des apprenants apporte aussi un autre bénéfice important à l’apprentissage de la langue étrangère, spécialement en ce qui concerne la motivation de l’apprenant.

Dans la pratique, le rôle principal de l’enseignant doit être de rencontrer des défis adéquats qui puissent provoquer la mobilisation des savoirs et connaissances de la part de l’apprenant l’incitant à l’élaboration des nouveaux savoirs. En ce qui concerne la pratique pédagogique, la question essentielle n’est pas de maintenir au niveau de la transmission d’une connaissance, mais de se donner les bons défis. Dans ce cas, l’apprentissage peut se donner en plusieurs niveaux, soit pour l’obtention des donnés, pour le besoin d’avoir une simple information, soit pour l’obtention d’une connaissance plus élaborée. Ainsi, il apparaît la nécessité d’un enseignement systématisé, formel et pédagogiquement organisé, autrement dit, les questions d’ordre méthodologique.

De cette forme, l’apprenant doit être constamment encouragé à essayer de surmonter, avec ses propres efforts, les passages qui conduisent le raisonnement vers son apprentissage. Ces efforts vont stimuler l’apprenant à une constante nécessité de réussir intellectuellement, ce qui est essentiel pour un apprentissage plus authentique. Ainsi, il doit être en permanence invité à s’engager dans ces activités et, ainsi, à évoluer au fur et à mesure de tout son processus éducatif.

Dans d’autres mots, la situation didactique doit permettre à l’apprenant un maximum d’autonomie et d’indépendance pour qu’il puisse développer de manière authentique ses propres mécanismes de résolution des problèmes, à travers l’élaboration de concepts. Cette capacité engage l’apprenant dans son apprentissage et cet engagement est un des principaux éléments liés aux relations motivationnelles en classe, comme nous verrons par la suite.