2.3.1 Le choix des activités

Nous aborderons ici les types d’exercices les plus conseillés pour augmenter la motivation des apprenants en classe. Cantos Gómez (1999), par exemple, en se basant sur des recherches purement informatives réalisées avec des groupes de professeurs et d’apprenants, affirme que les résultats obtenus ont été toujours similaires : la nette absence de motivation dans les activités à caractère linguistique ou grammatical. Par contre, les activités de type non linguistique – communicatives, ludiques, de simulation, etc. – ont été préférées et considérées comme plus motivationnelles. Personne, selon lui, n’a signalé ou considéré les aspects formels comme facteur de motivation, et le point commun est que le contenu et la manière dont il est présenté constituent le centre des caractéristiques motivationnelles.

Une des manières de présenter le contenu de forme motivante consiste à varier les activités qui seront travaillées en classe. La variété est un ingrédient d’extrême importance en salle et doit être favorisée autant que possible, soit dans le manuel de langue, soit dans les activités pédagogiques préparées par le professeur, car le maintien d’une structure très rigide de présentation de contenus en classe provoque souvent la répétition de séances formatées, classe après classe, unité après unité. L’absence de variété provoque une absence d’intérêt et, par conséquent, une ambiance peu ou nullement favorable à la motivation de l’apprenant.

Plusieurs manuels pour l’enseignement de langues étrangères illustrent cette tendance, ainsi que celle de construire des séquences type dans lesquelles l’ordre cognitif présenté se restreint à « présentation – explication – pratique – consolidation – réutilisation ». Ce schéma se rencontre facilement dans les manuels des années 80 ou 90 et il est encore plus marqué et stéréotypé dans ceux des années 70. Comme le processus d’acquisition et de construction de connaissances ne suit pas une structure aussi rigide et répétitive, une telle approche semble inadaptée.

Enfin, même si la motivation est une caractéristique interne et individuelle, elle est aussi influencée par différents facteurs de manière positive et négative. C’est au professeur de comprendre les attentes et les besoins de ses apprenants et de choisir les meilleures façons d’améliorer leur motivation. Ces actions doivent passer par un travail de « feedback » (ou rétroaction) et encouragement aux apprenants après chaque activité, par la remise en question des évaluations négatives que les apprenants font si souvent de leurs compétences, par une valorisation de l’effort et de la persévérance, en les assurant d’un lien entre travail et résultats, mais aussi par le bon choix des activités pédagogiques et du matériel didactique en général.