Cahier d’exercices

Le Cahier d’exercices est un outil qui fait partie de toutes les méthodes d’enseignement de langues, et a comme objectif principal, selon les auteurs, le développement de l’autonomie de l’apprenant. Dans le cas du cahier de Forum 1, les activités sont organisées en sessions en accord avec la séquence du livre de l’élève. Ainsi, le cahier d’exercices comprend

« des exercices qui suivent et développent les rubriques du livre :
- Interactions (rubriques Agir-réagir) ;
- Grammaire (rubrique Connaître et reconnaître) ;
- Vocabulaire et orthographe (rubrique S’exprimer – Vocabulaire) ;
- S’exprimer (rubrique S’exprimer – Production) ;
des exercices pour préparer au DELF premier degré ;
un lexique multilingue – anglais, allemand, espagnol, portugais et grec – avec le vocabulaire actif utilisé dans FORUM 1. » (Baylon, Campà et al., 2000b : 05)

Pour chacune des unités il y a la présence de la totalité des rubriques, dont la première, Interactions, présente des activités avec un caractère plus général, au-delà de la langue comme structure, mais en situation d’utilisation ; la rubrique Grammaire se restreint au travail des différents aspects de structure de la langue ; pour la partie Vocabulaire et orthographe, il est possible de trouver des activités pour l’organisation de différents types de vocabulaire thématiques, ainsi que la perception aux différences phonétiques et orthographiques de la langue ; la partie S’exprimer pousse l’apprenant à utiliser la langue, soit à travers la création de dialogues, soit à partir de réflexions concernant la langue ; et, finalement, la rubrique Point-DELF, qui présente des activités reliées aux examens DELF A1 et A2, encore dans son ancienne formulation.

L’idée en principe, exposée par les auteurs, est que le professeur motive ses apprenants à l’utilisation du cahier de manière autonome, comme un recours pour renforcer son apprentissage, vu qu’il suit de manière assez restrictive ce qui est travaillé dans le manuel. Cette idée est étayée par les propositions des chercheurs sur la motivation, en particulier celle de développer l’autonomie pour engager l’apprenant dans son apprentissage.

Par contre, cette autonomie doit être incitée sans apporter d’autres préoccupations et angoisses à l’individu. Un travail autonome présuppose une indépendance de l’individu par rapport à sa classe et à son professeur, ce qui est possible considérant la nature des activités proposées, toutes individuelles pour les résolutions, mais qui n’atteint pas le vrai but tandis que ne présente pas leur corrigé, disponible dans la partie finale du guide pédagogique et accessible qu’aux professeurs.

Quel serait ainsi l’objectif d’un matériel qui se veut autonome, si l’apprenant a besoin du professeur pour avoir la certitude d’avoir bien répondu aux questions ? Le système, de la forme comme prévu, exige une participation du professeur, en classe, pour l’accompagnement et correction des activités, annulant subséquemment le but initial et essentiel du travail.

Finalement, pour compléter la composition de la méthode, les autres éléments qui en font partie sont le guide pédagogique et le livre de l’élève, dénommée dans cette étude de manuel, qui, à cause de leur importance dans la représentation méthodologique du matériel, seront l’objet d’une analyse plus approfondie dans les sessions qui suivent.