Question 1 – Questionnaire enseignant

‘Oui. Je crois que dans un sens global la méthode présente des situations de communication qui permettent aux apprenants d’agir, réagir et s’exprimer couramment en français. (Ro)’ ‘Pas du tout. D’après moi, c’est une méthode lourde. Il y a des tas d’exercices répétitifs et en plus il y a quelques uns qui sont vraiment bêtes et décourageants. Il faut avoir beaucoup de créativité ainsi que le professeur doit savoir trier les meilleures choses. (Fa)’ ‘Oui, pour donner un contexte aux situations. Non, parce que les apprenants demandent de la grammaire, ce qu’on doit amener nous-mêmes.(Me)’

Ce recueil de réponses nous montre la façon dont les professeurs sont toujours influencés par l’approche communicative, en même temps qu’ils commencent à adapter leur discours à celui énoncé par la nouvelle méthodologie. Des expressions comme « agir » et « réagir », qui forment aussi le titre d’ une des rubriques du manuel et qui sont caractéristiques de l’approche qui après sera appelée « actionnelle », apparaissent déjà dans le discours du professeur, dans une interférence claire du discours véhiculé par le manuel. En même temps, les points soulignés comme positifs font relation aux dialogues, aux contextes donnés aux situations, ce qui est très fortement préconisé par l’approche communicative.

Un défaut du matériel est la nécessité de suppléer à ce qui n’a pas été traité par les auteurs, à travers le changement d’activités, l’adaptation de ce qui a été d’abord proposé ou d’ajouter d’autres exercices. Comme l’affirme un des professeurs, « il faut avoir beaucoup de créativité », tâche qu’on espère en principe des auteurs de la méthode et non forcement du professeur.

La question 2 fait référence à l’utilisation d’une méthode généraliste en classe. Comme nous en avons discuté auparavant dans cette étude (cf. chapitre II), les méthodes d’enseignement du FLE au Brésil sont conçues en France, dans une forme qu’on appelle « généraliste », c’est-à-dire, sans avoir un public spécifique et sans considérer, par exemple, la langue maternelle de l’individu. L’intérêt était donc de savoir si ce type de méthode était adéquate aux besoins du professeur en classe, ainsi qu’à ceux des apprenants.

Comme réponse à cette question, nous pouvons voir un nombre majoritaire de « oui », même si elle ne se présente pas comme un consensus, en montrant une attitude positive envers la méthode, ou même les méthodes, conçue(s) en France.