Question 3 – Questionnaire enseignant

‘Selon leur réaction, je pense que oui. Les unités ont des contextes intéressants, un enchaînement motivant. (ML)’ ‘Bien sûr que cela va dépendre du professeur, mais en tout cas, il y a d’activités qui sont très ennuyeuses même si le professeur essaie de motiver ses apprenants. (JC)’ ‘Parfois oui, mais on a toujours besoin de proposer aussi des choses plus liées au contexte des apprenants.(Me)’ ‘Dans les activités qui présentent des thèmes près de la réalité dans laquelle les apprenants vivent au Brésil, oui. Dans d’autres, où le contexte n’a rien à voir avec eux, pas vraiment. Un autre facteur que je considère comme important est le degré de difficulté de l’activité proposée. Si elle est trop facile ou trop difficile, elle devient démotivante. (Mi)’ ‘Oui, dans un sens global les apprenants se sentent motivés pour apprendre et étudier la langue à travers la méthode, mais parfois il y a des activités et contenus qui ne correspondent pas au profil des apprenants. (Ro)’

L’analyse de ces réponses nous indique déjà le besoin que le professeur sent de modifier les activités proposées, pour les adapter à la réalité de ses apprenants. Il perçoit, même sans connaître les théories motivationnelles, que quand l’activité fait référence à un thème qu’ dit quelque chose à l’apprenant et qui est proche de la réalité dans laquelle ils vivent au Brésil, cela le motive d’une manière différente, plus efficace.

Un autre point relevé ici concerne la difficulté des activités proposées. Nous avons eu l’opportunité de voir préalablement (cf. chapitre III) que pour être motivante, une activité doit représenter un défi à l’individu, en même temps qu’il doit se sentir capable de l’effectuer. Cette caractéristique a été remarquée par un des professeurs quand il affirme que l’activité ne peut pas être ni trop facile, ni trop difficile, car dans les deux cas elle devient démotivante pour l’apprenant.

Mais quelle attitude le professeur prend-t-il quand il perçoit une activité comme démotivante ? Selon une des réponses, nous pouvons voir qu’il existe une croyance que l’interférence du professeur est significative dans ces cas, vu qu’il doit être capable, ou au moins essayer, de motiver ses apprenants pour une activité qui semble ne pas être intéressante. En contrepartie, l’enseignant interviewé remarque la difficulté qu’on trouve parfois à le faire. C’est probablement une des justifications que nous pouvons donner au fait que le professeur supprime parfois carrément un exercice proposé dans le manuel.

Et ces adaptations, seraient-elles liées à une distance entre ce qui est travaillé dans le manuel et les vraies difficultés du public cible ? Nous avons voulu découvrir cela à travers la question 4, qui interrogeait les enseignants à propos de l’approche du manuel relatif aux problèmes classiques des lusophones pour apprendre le français. Pour la première fois nous avons trouvé l’unanimité, comme nous montrent quelques exemples de réponses :