5-1-2- Participant-e-s et recueil de données

Nous avons interrogé 174 Professeur-e-s des Ecoles stagiaires en seconde année de l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Lyon (148 femmes et 27 hommes). Nous avons opté pour la méthode d’association libre, qui permet de saisir les représentations des individus autour d’un thème ou d’un mot (Vergès, 1992 ; 1995). Le principe étant simple puisqu’il s’agit pour les sujets de lister les mots qu’ils associent à un mot inducteur ou un thème donné. Il est possible de recueillir ces données de plusieurs manières, en faisant varier soit les contraintes (comme le registre sémantique), soit le nombre de mots, soit la hiérarchisation des réponses données (Abric, 2003 ; Flament et Rouquette, 2003) Nous avons choisi une association libre continuée. Cela signifie que nous avons proposé aux PE2 une association libre avec amorce, avec la consigne orale suivante :

‘« Pour vous, en tant qu’enseignant, l’ennui c’est ? Listez 5 mots »’

Cela permet à la fois de contextualiser l’ennui, et de fournir un ordre d’idée de réponses à fournir. Nous n’avons pas proposé d’autres contraintes.

Le corpus brut recueilli est composé de 714 termes. Un premier calcul de fréquence des occurrences a dégagé 186 mots, avec des fréquences allant de 1 à 40. Nous avons retraité ce corpus de données, en homogénéisant a posteriori à au moins 2 termes et plus de 7 les réponses fournies, car tous les sujets n’ont pas répondu en respectant la consigne de 5 mots. Nous avons regroupé les unités lexicales identiques par lemmatisation58. Nous avons également éliminé les articles ou les prépositions jugés superflus tels que la suppression de « le » dans « le désintérêt ». Enfin, nous n’avons pas pris en compte les termes ayant une fréquence inférieure à 5.

Notes
58.

Par exemple sous  « bavardage », nous avons regroupé « bavard » et « bavarder ».