6-1- Introduction : l’ennui en classe de CM2 

6-1-1- Présentation

Dans le cadre d’une recherche plus largement menée auprès d’élèves de classe de primaire et de l’habillage de la tâche (Morin et Ferrière, 2008), nous avons mené une recherche quasi-expérimentale. Elle a porté sur 12 classes de CM2 de la région lyonnaise. Notre population est composée de 159 filles et de 133 garçons, soit 292 élèves. Afin que cette étude soit le plus proche de la réalité scolaire des élèves, le protocole est quasi-expérimental, c’est-à-dire que la passation a été réalisée par douze enseignantes stagiaires (Professeur-e-s des Ecoles en deuxième année), à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Lyon (IUFM). Elles ont proposé une tâche à leurs élèves, et cela en fonction de l’emploi du temps habituel.

La tâche proposée par les enseignantes est composée de trois exercices sous forme d’énigmes, et prenant appui sur les contes des Mille et Une Nuits. Les énigmes sont des activités familières aux élèves, et peuvent être abordées dans différents contextes. En effet, l’énigme est un genre littéraire étudiée en français. Elles peuvent prendre la forme d’un exercice de mathématiques, proche d’un problème. Enfin, de manière plus générale, les énigmes peuvent être assimilées à des jeux de logique. Un petit texte introductif rappelle le conte des Mille et Une Nuits, et ensuite, trois énigmes sont proposées au roi par Shéhérazade. Ces trois énigmes sont de trois niveaux de difficultés62.

En vue d’étayer une de nos hypothèses principales concernant la valeur contextuelle et positionnelle de l’ennui en contexte scolaire, nous avons ajouté un questionnaire de perception de l’activité. Nous avons donc proposé aux élèves, après la réalisation de la tâche, un questionnaire comprenant six items, dont un traitant spécifiquement de l’évaluation de l’ennui.

Notes
62.

Voir Annexes 4.