Ennui et habillage de la tâche

Une seconde analyse de variance, cette fois en prenant en compte l’ennui en fonction de la variable de l’habillage de la tâche (« français » vs « mathématiques » vs « jeu ») met en évidence une différence significative (F(2,265) = 5,849, p<0.01). On observe une hiérarchisation des matières scolaires :

Tableau 17 : Moyenne et écart-type de l’ennui en fonction de l’habillage de la tâche
Discipline Moyenne Ecart-type
Maths
Français
Jeu
2,96
4,44
3,25
2,977
3,360
2,980
Total 3,60 3,181

Nous avons approfondie ces résultats grâce à une analyse de comparaisons multiples de type Bonferroni, pour une comparaison post hoc, par une comparaison 2 à 2 (français vs mathématiques ; français vs jeu ; mathématiques vs jeu).

Discipline (I) Discipline (J) Différence des moyennes (I-J) Erreur standard Signification a
Maths Français
Jeux
-1,481*
-,287
,468
,481
,005
1,000
Français Maths
Jeux
1,481*
1,194*
,468
,458
,005
,029
Jeux Maths
Français
-,287
-1,194*
,481
,458
1,000
,029

* La différence de moyenne est significative au niveau ,05

a. Ajustement des comparaisons multiples : Bonferroni

Cette analyse montre que les élèves déclarent significativement plus s’ennuyer en habillage « français » ( = 4,44), qu’en habillage « jeu » (M = 3,25) et « mathématiques » (M = 2,96). Que l’habillage « mathématiques » ennuie le moins nous paraît conforme aux représentations véhiculées par les matières scolaires, et plus précisément au niveau de la hiérarchisation et la valence scolaire (Monteil, 1988 ; Morin, 1997 ; Mugny et Carugati, 1985). L’ennui plus déclaré en habillage « français » va dans ce même sens, et la position intermédiaire de l’habillage « jeu » dans cette analyse tend à creuser l’écart entre les deux autres disciplines scolaires. Il est également important de noter qu’il n’y a pas de différence significative entre le « jeu » et les « mathématiques », ce qui creuse encore plus l’écart entre le « français », et les autres tâches proposées.