Habillage de la tâche et performance aux énigmes

Une seconde analyse de variance, cette fois en prenant en compte l’ennui en fonction de la variable de l’habillage de la tâche (« français » vs « mathématiques » vs « jeu ») met en évidence une différence significative (F(2,287) = 10,83, p<0.001).

Tableau 20 : Moyenne et écart-type sur la performance totale aux énigmes, selon l’habillage de la tâche
Discipline Moyenne Ecart-type
Maths
Français
Jeux
1,32
1,01
1,56
,859
,711
,942
Total 1,29 ,869

Nous avons de nouveau approfondie ces résultats grâce à une analyse de comparaisons multiples de type Bonferroni, pour une comparaison post hoc, par une comparaison 2 à 2 (français vs mathématiques, français vs jeu ; mathématiques vs jeu).

Discipline (I) Discipline (J) Différence des moyennes (I-J) Erreur standard Signification a
Maths Français
Jeux
,312
-,239
,122
,123
,032
,157
Français Maths
Jeux
-,312
-,551
,122
,119
,032
,000
Jeux Maths
Français
-,239
,551
,123
,119
,157
,000

* La différence de moyenne est significative au niveau ,05

a. Ajustement des comparaisons multiples : Bonferroni

Cette analyse montre que les élèves échouaient significativement davantage en habillage « français » (M = 1,01) qu’en habillages « jeu » (M = 1,56) et « mathématiques » (M = 1,32).

Dans la mesure où les énigmes proposées aux élèves sont strictement identiques dans les trois conditions, il existe donc bien des représentations différenciées selon les matières scolaires. Et surtout, on peut constater que ces représentations sont intégrées par les élèves, au point de faire varier les performances. Le français ne semble alors pas véhiculer la même importance, ce qui pourrait s’expliquer, comme nous l’avons noté, par la hiérarchisation des matières scolaires. Cependant, on note qu’il n’y a pas de différence significative en termes de performances entre l’habillage « mathématiques » et l’habillage « jeu », ce qui creuse encore l’écart avec l’habillage « français ».