Chapitre 7 : Traits typiques d’élèves s’ennuyant selon les variables positionnelles

7-1- Introduction

7-1-1- Contexte hypothèses et participant-e-s

L’objet de cette quatrième étude, qui ne prend en compte que la première partie du questionnaire distribué65, est de vérifier les représentations de l’ennui des enseignant-e-s de classes de primaire, et plus spécifiquement en fonction de l’appartenance groupale des élèves, au regard des variations que nous avons pu observer auprès des représentations des enseignant-e-s et des contextes et positions dans lesquels les élèves font référence à l’ennui. Nous souhaitons observer les variables groupales dans l’espace scolaire, que sont la position scolaire des élève, ainsi que le sexe, sur les représentations que les enseignant-e-s ont quand un ou une élève est explicitement « signalé-e » comme s’ennuyant en classe.

Nous faisons les hypothèses suivantes : les explications et descriptions que les enseignant-e-s fournissent lorsqu’un ou une élève est « signalé-e » comme s’ennuyant est variable en fonction de sa position scolaire. Plus précisément, l’ennui est interprété différemment avant tout selon si l’élève est en réussite ou en difficulté. Cela semble logique de distinguer une différence à ce niveau. Mais nous souhaitons également observer un effet de variation selon s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille. Nous nous attendons à ce que les enseignant-e-s expliquent le profil d’élève en réussite et s’ennuyant plutôt en termes de traits internes, fixes et non contrôlables, issues des représentations historiques de l’ennui, et ce encore plus lorsqu’il s’agit de garçons (cumul des groupes « prestigieux »). A l’inverse, en cas de difficultés, l’explication sera plutôt de l’ordre de l’acquis et plus précisément dans ce cas de non acquisition de compétences scolaires.

Notes
65.

L’analyse de la suite du questionnaire fait l’objet des Chapitres 8 et 9 de cette Partie 3.