Volonté du quotidien d’agir sur le réel

Agir sur le réel est une volonté commune à toutes les feuilles périodiques, d’autant plus visible chez un périodique quotidien, qui est dans un échange intense et accéléré avec le monde. Le Journal ne se contente pas de représenter le monde tel qu’il est, mais il veut aussi agir sur lui, et se plaît à refléter par la suite les effets que ses actions déclanchent. Nous avons vu, dans les chapitres précédents, la double fonction, souvent problématique, des rédacteurs, de rendre compte froidement de ce qu’est le monde, et à la fois, d’exprimer librement leurs idées et leurs émotions. Pendant que la présentation objective de bribes du réel, si cela existait à l’état pur, relève de la représentation du monde, le point de vue personnel est un moteur d’action, capable de modifier l’état donné des choses. Souvent, les idées et les projets des acteurs du Journal donnent lieu le lendemain à des faits qui sont annoncés, par la suite, dans les mêmes pages de la feuille de Paris et c’est dans cet enchaînement et dans cette promptitude à agir sur le monde que se trouve l’un des secrets du succès du quotidien. Le Journal s’enchaîne au réel qui s’enchaîne au Journal, tel un serpent qui se mord la queue.

Les exemples de ce reflet mutuel sont nombreux et variés. Lié de plus en plus à l’aspect économique, à travers la publicité qu’il fait aux différents objets qu’il annonce, le Journal encourage et intensifie la consommation. En même temps, ses critiques et ses commentaires autour des ouvrages dont il rend compte deviennent, pour grand nombre de ses lecteurs, des critères d’achat et de lecture. Tel est l’exemple du lecteur qui avoue : “‘ La lecture de votre journal du 6 de ce mois, articles des annonces des Livres nouveaux, m’a déterminé à faire l’acquisition d’un ouvrage dont le titre Histoire impartiale des événements militaires et politiques de la dernière guerre dans les quatre parties du monde, en 3 vol in-12. avait suscité ma curiosité ’”664.

Les critiques publiées par le quotidien peuvent déterminer, au-delà de la consommation des ouvrages, des éventuelles modifications de la part de l’auteur. Ainsi, Sedaine avoue avoir apporté des retouches à son‘ Poème de Richard ’sous l’influence des observations du Journal :‘ ’“‘ La représentation dont vous avez rendu compte (…) m’avait déjà fait sentir la nécessité de resserrer ces deux derniers actes ’”665. ’Outre son rôle de diffuseur des inventions, le Journal peut en accélérer l’usage, comme c’est le cas de la‘ ’“‘ machine ingénieuse imaginée par M Metrud pour la réduction des membres fracturés ’”‘ . ’Poussé par le désir de faire du bien à ses semblables, un lecteur qui signe “Rigaut, Physicien de la Marine” envoie au quotidien une lettre de change, en demandant aux rédacteurs de faire graver cette machine ingénieuse,‘ ’“‘ de manière que, d’après cette Gravure et l’explication qui seront distribuées par le Journal, on puisse la faire exécuter et l’employer partout ’”666. ’Les rédacteurs y répondent promptement et au moment de la publication de la lettre de Rigaut, ils promettent déjà la‘ ’parution prochaine de la gravure. On ne peut plus se passer de la feuille quotidienne pour connaître les dernières inventions et découvertes, tout aussi bien que des témoignages concernant leur emploi et leur efficacité. Ce genre d’informations circulent rapidement, en passant du Journal au lecteur et inversement, dans un mouvement en spirale, qu’un abonné résume ainsi : “‘ C’est par vos feuilles que j’ai appris que M Bastays guérissait les dartres ; c’est par la même voie que je désire faire connaître combien cet avis m’a été salutaire ’”667.

Ce sont les articles de bienfaisance qui illustrent le mieux ce mouvement en spirale entre le monde écrit du Journal et le monde réel. Comme nous l’avons vu, le Journal de Paris cultive son image de promoteur des actes de bienfaisance. Un abonné observe que, ce qui rend le quotidien‘ ’“‘ très cher aux âmes honnêtes, c’est l’attention que vous avez de publier et d’exciter des actes de bienfaisance ’”‘ , ’ce qui revient, selon lui, à encourager‘ ’“‘ la plus noble émulation ’”668. ’Le Journal enregistre les récits contenant des exemples de vertu ou de courage, de pauvreté extrême, de malheur et d’infortune, il ramasse, sélectionne et publie les réactions de ses abonnés, récolte leurs donations, rend compte de l’usage que l’on en fait et des échos que son travail d’organisation et de gestion de la bienfaisance produit. Les faits de bienfaisance publiés par le Journal débouchent souvent sur des représentations théâtrales, des souscriptions pour des gravures, des inventions techniques ou des publications dont les profits sont en partie destinés au soulagement des pauvres et des malheureux.

L’exemple de l’histoire d’Annette et Lubin est intéressant du fait que, tout en étant connue à travers un conte de Marmontel ’ ‘ et une comédie de Favart ’ ‘ , elle est ressuscitée, avec des accents nouveaux à l’occasion de la grêle de 1788. Une lettre signée par un avocat en parlement vise à renouveler l’intérêt pour les deux sexagénaires réduits à la mendicité par la grêle, par le biais d’un mélange d’éléments sensationnels et affectifs :

‘La figure vénérable de ces deux époux sexagénaires, dont l’âge et la misère n’ont point alterné la tendresse réciproque, m’intéressa vivement. Ils me donnèrent sur eux des détails qui méritent d’être publics (…). Avant son mariage Annette Poteron eut trois enfants de Lubin Panthou. Les scrupules de leur Curé et la scène avec le Juge du lieu vinrent à la connaissance de M de St-Florentin, et l’engagèrent à leur faire accorder des dispenses. Depuis leur mariage ils ont eu dix enfants ; l’un des aînés vint au monde avec vingt-quatre doigts, six à chaque membre, tous avec des ongles et bien formés. Ce phénomène, attesté de tous le pays, aurait sans doute excité la curiosité des Naturalistes ; mais l’enfant mourut trop jeune pour qu’il fût connu (…). Voilà, Messieurs, ce qui peut intéresser la curiosité ; mais ce qui est fait pour intéresser le cœur, c’est que ces deux vieillards sont réduits à la mendicité. Ils n’avaient, depuis bien des année, qu’un très petit champ lorsque la grêle de cette année et un procès injuste leur ont enlevé leur dernière ressource. Leur respectable Curé, trop pauvre pour réparer les maux qu’ils ont essuyé, n’a pu leur offrir que le témoignage de son estime et de sa sensibilité. Annette et Lubin, heureux à la fleur de l’âge, ont intéressé tous les esprits ; Annette et Lubin, accablés d’ans et de misère, intéresseront sans doute tous les cœurs669.’

Suite à ce retour sur le destin attendrissant des deux époux, les réactions des lecteurs du Journal déferlent, enthousiastes. “Le Baron de Thunder”, qui écrit au Journal le 2 avril 1789, rappelle qu’“‘ on a placé toute leur fortune aux Italiens ’”‘ , ’faisant référence aux représentations destinées à la récolte de fonds pour aider le couple. Il finit par avouer :‘ ’“‘ Je n’allais plus au Spectacle ; mais cette fois-ci je payerai ma place dix louis, et je vous les envoie ’”670 ’A la fois personnages fictifs et personnes en chair et en os, Annette et Lubin nourrissent le besoin d’attendrissement individuel et d’épanchement collectif des émotions. Le Baron exprime d’ailleurs son désir de voir les deux époux sur scène de la Comédie Italienne, “‘ au milieu de tous les prestiges de l’illusion ’”, représenter leur propre histoire. Brouiller les frontières entre illusion et réalité correspond dans ce cas à une intensification maximale de l’émotion. Le bienfaiteur n’est souvent qu’un spectateur attendri par la souffrance d’autrui, prêt à payer cher sa place, en échange d’une histoire bien émouvante, tout en maintenant sa distance par rapport aux personnages sur la scène.

Associée à l’engouement pour les modes, aussi bien qu’au plaisir produit par les passe-temps des classes aisées, l’esprit de bienfaisance naît au sein des activités les plus frivoles, tels les jeux de société.‘ ’Un article quelque peu insolite rend compte d’un jeu transformé en prétexte de récolte de fonds pour Annette et Lubin :

‘Une Société qui joue au Quinze a imaginé le moyen suivant pour venir au secours de l’intéressant ménage d’Annette et Lubin.
Six Joueurs en ont choisi un d’entre eux, qui,avec des fonds fournis par les six, a joué au profit des deux époux : cette partie où Annette et Lubin ne peuvent jamais perdre leur a valu hier la somme de 18 liv. que la Société adresse au Journal pour la faire parvenir à sa destination.
Ces six personnes renouvelleront cette partie chaque fois qu’elles seront réunies, et s’applaudiront de leur idée si elle se trouve des imitateurs.
Six de vos Abonnés671.’

La fortune de l’histoire d’Annette et Lubin est un exemple de mouvement en spirale qui lie le monde réel et le monde écrit du Journal quotidien. Un simple récit éveille l’émulation des lecteurs qui s’empressent, à qui mieux mieux, de porter secours à un couple attachant, qui est en partie le produit d’œuvres de fiction. Sans avoir le monopole sur les entreprises de bienfaisance concernant Annette et Lubin, le Journal en conditionne sûrement le cours et l’ampleur.

Conçu comme une vraie entreprise commerciale, aux prises avec ses confrères et ses détracteurs, le Journal de Paris sut gagner une place importante dans le marché de la presse de la fin de l’Ancien Régime grâce à sa périodicité quotidienne ainsi qu’à sa formule légère et variée. Son caractère frugal et pratique, son ouverture à la liberté d’expression et à la pluralité des voix le firent entrer rapidement dans le quotidien de ses lecteurs, qui ne surent plus s’en passer. Le Journal de Paris nous semble une innovation non seulement dans les modes de publication et de diffusion de l’information, une vraie machine à nouvelles, joignant rapidité et efficacité, mais aussi dans la manière de concevoir le rapport du lecteur contemporain avec le temps et l’histoire. Le lecteur qui se penche tous les jours sur les quatre pages du quotidien de Paris est à la fois acteur et témoin d’un temps marqué par l’alternance des jours et des nuits ; ses premiers gestes matinaux se déroulent sous le signe des changements météorologiques de la capitale, le monde écrit du Journal est dans un perpétuel mouvement de réflexion et d’échange avec le monde réel du lecteur.

Nous ne pouvons conclure ce chapitre consacré à l’exploration de la vie du Journal de Paris sans rappeler son besoin de conservation et de mémoire. En 1789, à savoir douze ans après la naissance du quotidien, paraît un Abrégé du Journal de Paris, ou Recueil des articles les plus intéressants insérés dans le Journal depuis son origine et rangés par ordre des matières. Années 1777, 1778, 1779, 1780, 1781. Il est publié par Mugnerot672 en deux volumes in-4°, dont l’un de 1200 pages et l’autre de 1600, chacun divisé en deux parties et contenant une table des matières à la fin de chaque partie. Selon l’annonce publiée dans le Journal, à sa parution, l’Abrégé se vend à 30 livres et se trouve au Bureau du quotidien, rue Plâtrière, vis-à-vis de l’Hôtel des Postes673.

Pourquoi un Abrégé du Journal ? Tout d’abord, la reproduction entière ou partielle de feuilles périodiques est une pratique courante dans la presse d’Ancien Régime. En 1783, la Biblio Phsyico-économique, instructive et amusante publie des extraits de lettres au Journal de Paris, et en 1789 paraît le Dépositaire ou Choix de lettres sur différents sujets, compilation de lettres envoyées au quotidien, mentionnée par la Correspondance littéraire secrète 674 . Comme l’annonce son titre, l’Abrégé publié en 1789 n’est ni une compilation, ni un ensemble d’extraits du Journal, mais se veut une réplique réduite du quotidien même, dont le but est précisé dans l’“Avertissement” des rédacteurs de l’ouvrage :

‘Les propriétaires du Journal de Paris ne pouvaient prévoir en commençant leur entreprise, en 1777, ni toute l’étendue de la carrière où ils allaient entrer, ni le degré d’encouragement qu’ils pouvaient attendre. Ils proportionnèrent d’abord l’impression des Feuilles au nombre des Souscripteurs que l’empressent du Public leur faisaient raisonnablement espérer ; mais cet empressement ayant augmenté au-delà de leur espérances, les nouveaux abonnés eurent bientôt épuisé les Feuilles excédantes qu’ils avaient en réserve. Plusieurs Souscripteurs, ayant égaré quelques numéros de leur Collection, désirèrent en vain de la compléter. Un grand nombre d’autres, qui n’ont souscrit que depuis quelques années, auraient désiré d’avoir la Collection entière des années précédentes. Il était impossible de satisfaire toutes les demandes de ce genre, qui se multiplient encore tous les jours. La réimpression du Journal en entier n’aurait offert au Public qu’une collection volumineuse, où les objets qui peuvent mériter d’être conservés auraient été noyés dans une foule d’autres qui, séparés des circonstances qui les ont fait admettre dans le temps, seraient aujourd’hui sans intérêt.
C’est pour répondre aux désirs d’une partie du Public, qu’on publie un Abrégé du Journal de Paris, dans lequel se trouve rassemblé, par ordre des Matières, tout ce que chaque feuille de cet Ouvrage, à compter de l’époque de son établissement, contient d’intéressant, d’utile et d’agréable. On vient d’exécuter ce Plan pour les cinq premières années, c’est-à-dire, depuis 1777 jusque et compris 1781, dans l’Ouvrage que nous donnons ici, et qui sera promptement suivi de l’Abrégé des cinq années suivantes675.’

Le ressort principal de la publication d’un Abrégé du Journal de Paris est donc le succès inespéré du quotidien. Douze ans après sa naissance, le Journal compte plus de 100000 exemplaires676 et représente l’un des premiers titres de la presse d’information. Un lecteur n’affirme-t-il pas complaisamment, en 1789 : “‘ Votre Journal, Messieurs, est le plus répandu de tous? ’”677 ’D’une part, les abonnés anciens et nouveaux du Journal tiennent à en avoir la collection complète, si bien que les réserves du quotidien se trouvent bientôt épuisées.‘ ’D’autre part, l’Avertissement précise qu’une réédition intégrale du Journal de Paris serait non seulement une tâche trop difficile, mais aussi inutile, dans la mesure où tous les objets qui y sont contenus ne sont pas dignes de conservation et de relecture. Autrement dit, le Journal se prête d’un côté à une lecture quotidienne intégrale, et de l’autre, à une lecture rétrospective sélective, fondée sur un critère qualitatif.

Habitué à se multiplier tous les jours sous forme de numéros, la feuille quotidienne connaît également une reproduction sous une forme restreinte. Le rédacteur précise avoir‘ ’maintenu l’ordre des matières observée par le Journal de Paris. La formule hétéroclite du périodique quotidien se voit ainsi comprimée à douze chapitres : “Météorologie”, “Poésies fugitives”, “Extraits et Notices de Livres”, “Découvertes et Observations sur les Sciences et les Arts”, “Beaux-Arts” (peinture, sculpture, architecture et musique), “Evénements et Cérémonies politiques“, “Anecdotes et Bons mots”, “Administration”, “Variétés”, “Spectacles” et finalement, “Concert spirituel”. Afin de redonner aux lettres du Journal republiées leur unité d’origine et pour ne pas dépayser un lecteur éventuellement non averti des débats poursuivis dans le quotidien, le rédacteur de l’Abrégé a recours à des notes signalant les répliques, leur nombre et leur position, des renvois d’un chapitre à l’autre et des titres suggestifs.

Il nous semble que l’éditeur de l’Abrégé veuille persuader ses éventuels clients que la version intégrale d’un Journal quotidien n’a du sens que pour une lecture unique, à savoir celle qui s’accomplit au moment de la parution, essentiellement liée à la circonstance ou à l’actualité, (idée qui nous est aujourd’hui, après tout, assez familière).‘ ’L’Abrégé ’est, en revanche, une version du Journal destinée à la conservation, dont la formule consiste dans un choix d’articles des premières cinq années qui, tout en sacrifiant l’unité et l’intégralité d’origine du quotidien, se propose de réunir le meilleur de son contenu. C’est une implosion nécessaire du corps du Journal, censée sauver et réorganiser les objets susceptibles d’un intérêt que l’écoulement du temps n’efface pas. Le projet annoncé dans l’Avertissement de poursuivre la publication de cette version réduite du Journal pour les années suivantes n’aboutit cependant pas. N’est-il pas possible que ce recueil d’articles choisis n’ait pas connu l’adhésion du public espérée par son rédacteur ? L’Abrégé ’a plutôt l’air d’un monument, les articles sont arrachés à leur tissu d’origine et classifiés par matières, le tout est plus proche de l’immobilité du temple que de l’intensité de l’attente offerte par le Journal même.‘ ’Encore qu’incomplète et peut-être non vouée à un grand succès, l’entreprise de l’Abrégé reflète avant tout le besoin de mettre le périodique et les meilleures informations qui y sont contenus à l’abri du temps, mais aussi de marquer pour la postérité la contribution du Journal aux progrès d’une “Histoire littéraire” :

‘On a lieu d’espérer que ce Recueil, en complétant en quelque sorte la Collection de ceux des Abonnés qui n’ont pas reçu le Journal dans les premières années, et de ceux qui n’en ont pas conservé exactement les feuilles, peut offrir encore à tout espèce de Lecteurs un Ouvrage non seulement intéressant par l’abondance et la variété des Objets, mais encore utile à consulter pour tous ceux qui aiment à suivre les progrès de l’Histoire Littéraire de notre temps678.’
Pl. XIII -
Pl. XIII -  Journal de Paris, Page de titre de l’Abrégé du Journal de Paris, paru en 1789.

Nous allons voir, dans ce qui suit, quel est rôle du Journal de Paris dans l’évolution des arts visuels. Dès sa naissance, le quotidien habitue ses lecteurs à avoir constamment (presque quotidiennement en 1777) des nouvelles du monde artistique. Dans quelle mesure un journal quotidien peut-il avoir des atouts dans la gestion de l’actualité artistique ? De quelle façon les débats engagés et les idées véhiculées dans le Journal sur les arts visuels entre 1777 et 1788 peuvent-ils avoir influencé sur la formation artistique du lectorat ?

Nous allons découvrir tout d’abord le contexte artistique dans lequel s’insèrent les informations sur les arts visuels du Journal de Paris. Une comparaison avec d’autres périodiques contemporains nous aidera à comprendre quelques aspects sur la place et l’organisation de l’information artistique dans la presse de la fin de l’Ancien Régime, ainsi que sur les points innovateurs introduits par le quotidien de Paris. Nous allons nous arrêter par la suite sur le premier correspondant artistique attitré, Antoine Renou, et nous interrogeant sur sa participation à la rédaction des articles sur les arts visuels, ses idées esthétiques, ainsi que sur les limites de son rôle. Un regard attentif sur l’ensemble des articles dédiés à la peinture, à la sculpture, à la gravure et à l’architecture nous révèlera la perception du Journal de l’actualité artistique française. Ce sera l’occasion pour découvrir les différentes fonctions des arts dans leur rapport avec le périodique quotidien. Nous allons finalement nous arrêter sur les nombreux projets urbanistiques publiés dans le Journal, expression de la volonté d’une réforme de l’espace urbain liée à un rêve de réforme sociale. La question qui traverse toutes les parties mentionnées ci-dessus pourrait être formulée ainsi : de quelle manière le Journal de Paris construit-il un discours critique sur les arts et quel est le rôle de ce discours dans l’évolution des arts visuels à la fin de l’Ancien Régime ?

Notes
664.

Ibidem, 18 novembre 1785, “Varieté”.

665.

Ibidem, 26 décembre 1785, “Spectacles”.

666.

Ibidem, 25 octobre 1782, “Bienfaisance”.

667.

Ibidem, 25 octobre 1778, “Aux Auteurs du Journal”.

668.

Ibidem, 24 juin 1781, “Variété”.

669.

Ibidem, 31 mars 1789, “Variété”.

670.

Ibidem, 2 avril 1789, “Bienfaisance”.

671.

Ibidem, 2 avril 1789, “Bienfaisance”.

672.

Dictionnaire des Journaux, “Journal de Paris”.

673.

Supplément au Journal de Paris, 2 septembre 1789.

674.

Dictionnaire des Journaux, “Journal de Paris”.

675.

Abrégé du Journal de Paris ou Recueil des Articles les plus intéressants dans le Journal, depuis son origine, et rangés par ordre des Matières, Années 1777, 1778, 1779, 1780, 1781, 4 tomes, “Avertissement” (Paris 1789).

676.

L’Annonce et la Nouvelle, p. 1288.

677.

Journal de Paris, 16 octobre 1789, “Variété”.

678.

Abrégé du Journal de Paris.