L’homme de lettres

Afin de mieux comprendre Renou journaliste, on ne saurait omettre sa vocation d’homme de lettres. Si les critiques du XIXe siècles soulignent l’importance de cet aspect de la biographie de Renou, les jugements quant à ses entreprises littéraires ne sont pas toujours flatteurs. Les‘ Mémoires inédits ’observent que Renou‘ ’“‘ écrivait à tout propos et hors de propos ’”‘ ’et que dans‘ ’“‘ son amour excessif des belles-lettres ’”‘ , ’il n’a pas hésité à s’adonner à la composition d’une tragédie et à entreprendre “‘ une pauvre traduction du poème de Dufresnoy sur la peinture ’”1164.‘ ’Manifestement attiré par la variété et le changement, Renou exerce ses expériences littéraires dans les champs du théâtre, de la traduction et de la critique d’art, sans exceller pour autant dans l’un plus que dans les autres. Il est connu surtout pour sa tragédie,‘ Térée et Philomèle ’jouée au Théâtre français au bout d’une longue attente, le 3 juin 1773, et imprimée la même année avec une Préface ’de l’auteur‘ . ’Cette tragédie est le fruit d’un défi lancé par Renou même lors d’une discussion avec Antoine-Marin Lemierre, poète et auteur dramatique, évoquée ainsi par Nicolas Ponce :

‘Il venait d’être agréé à l’Académie ; et jusque-là il avait regardé la poésie comme un délassement, lorsque se trouvant un jour dans une société d’hommes de lettres connus, la discussion s’engagea sur la prééminence et sur les difficultés de la peinture et celles de la poésie, dispute qui, sans rien prouver, aigrit souvent des hommes qui ne devraient rivaliser que d’estime et d’amitié. Le Mierre, présent à cette dispute, soutint vivement la suprématie de l’art de Boileau, Renou celle de l’art de Raphaël ; enfin Renou, poussé à bout, défie Le Mierre de faire un tableau, et s’engage à faire une tragédie. Effectivement, la tragédie fut faite et jouée au Théâtre Français ; cette pièce est imprimée ; c’est celle de Térée et Philomèle. L’on y remarque non seulement de beaux vers, mais encore de belles scènes ; le premier acte surtout réunit tous les suffrages : une intrigue de coulisse en suspendit les représentations ; pour le tableau, il est encore à faire1165.’

Comment Renou a-t-il choisi le sujet de son défi ? La réponse semble se trouver dans les Mémoires secrets, qui révèlent qu’au moment où Lemierre lui lança la provocation, il était en train de travailler sur un tableau représentant les malheurs de Philomèle, ce qui inspira sur le champ sa proposition : “‘ puisque vous allez sur nos brisées, nous irons sur les vôtres, je mettrai ce tableau en tragédie ’”1166. ’D’autre part, Lemierre avait composé une tragédie ayant ce même sujet1167, ’ce qui implique une égalité des forces sur le champ de bataille. Si, à la différence de son adversaire, Renou respecta tout de suite sa promesse, mettant au jour sa tragédie‘ Téree et Philomèle, ’sa représentation lui coûta maints efforts et même quelques ennuis.

Dans la préface à sa tragédie, Renou expose en détail les circonstances de la suspension des représentations. Il y avoue avec indignation :‘ ’“‘ Cette Tragédie a été refusée à la lecture en 1759, et reçue en 1769. Ainsi quatorze ans se sont écoulés entre le premier vers lu à la Comédie et le ’ ‘ premier récité sur le Théâtre ’”.‘ ’Les comédiens ont exigé à Renou des corrections après avoir jouée sa pièce une seule fois et, malgré sa promptitude, ils ont décidé d’en suspendre les représentations. Renou s’indigne, menace les comédiens, essaye de se montrer conciliateur, mais tous ses efforts sont vains, sa pièce est définitivement supprimée de l’affiche. L’unique consolation qui lui reste c’est de saisir sa plume pour demander justice au public, en révélant ses démêlés récents et passés avec les comédiens.

Selon ses dires, une fois jouée jusqu’au dernier acte, selon le règlement du Théâtre français, sa pièce avait le droit à d’autres représentations. Le véritable obstacle fut, assure Renou, une cabale des comédiens contre sa pièce, qui se vengèrent ainsi de quelques désobligeances qu’il avait eues à leur égard. Renou‘ ’se plaint donc de la manière dont les comédiens ont joué sa tragédie, étant persuadé que leur mauvaise foi est la véritable cause de son échec1168, ’proteste avec véhémence contre les retards subis, à cause de la préférence accordée au‘ Barbier de Séville, ’et avoue la lourde déception provoquée par le comportement de Le Kain, qu’il considérait comme son ami1169. ’L’aventure de cette pièce nous semble mettre en lumière le caractère audacieux, batailleur et persévérant d’Antoine Renou, quel que soit le domaine dans lequel il se manifeste.

Toutefois‘ , Térée et Philomèle ’n’est apparamment pas sa seule production théâtrale‘ . La Biblitothèque dramatique de Monsieur de Soleinne ’publiée en 1844, cite les‘ Œuvres d’Antoine Renou, tant imprimée que restées manuscrites dans son porte-feuille ; recueillies par P.L Cormiliolle, son ami, 1808, 5 vol. in-4°. L’auteur de la‘ Bibliothèque ’dresse ensuite la liste de pièces contenues dans le portefeuille de Renou :

‘Ce précieux recueil contient les pièces suivantes, dont la première seulement est imprimée (Paris, Delalain, 1773) : Térée et Philomèle, Tragédie en 5 a, Mérope, T lyr. 3 a. v l. Minon Minette, parodie d’Ismène et Isménias, 1a pr. et vaud, Céyx et Alcione, Sc. Lyr. v.l. Philoctète à Lemnos, id. Chute de Phaëton, id. A trompeur trompeur et demi, Prov. 1 a. pr. Bleton, ou l’imposteur corrigé, Prov. 1 a. pr Fête donnée à Madame Louise de France, fille de Louis XV, par les Dames Carmelites de Saint Denis, le 28 août 1783, 1 a. pr. et couplets. Le Ballon aérostatique, Prov. 2 a. pr. L’Amateur, Prov. 1 a. pr. La troupe des comédiens ambulants de l’Amitié, Prov. 1 a. pr, Où la chèvre est liée, il faut qu’elle y broute, Prov. 1 a. pr. Prologue, ou le contentement de l’âme est le médecin du corps, 8 sc. pr.1170.’

A en croire Nicolas Ponce, la poésie n’est qu’un délassement pour Renou jusqu’à la composition de Térée et Philomèle, lorsqu’il prend au sérieux, pour la première fois, son rôle d’auteur dramatique1171. Aux titres cités par Cormiliolle, l’auteur de la Bibliothèque dramatique ajoute trois autres pièces de Renou : Zélide ou l’art d’aimer et l’art de plaire, ’comédie en un acte parue en 1755, in-8° chez Delormel et fils‘ , Le Caprice ou l’épreuve dangeureuse, ’comédie en trois actes imprimée en 1762, in-12, et une tragédie en cinq actes intitulée Hercule qui, quoique représentée, ne fut pas imprimée, ni conservée en manuscrit1172.

En partisan de l’éclectisme, Renou est sensible aux parallèles entre les arts et après l’expérience de‘ Térée et Philomèle, ’en 1782 il se fait admettre dans les rangs d’un groupe d’amateurs appelé Les Enfants de l’Harmonie, où il prononce un parallèle entre la peinture et la musique. Ce discours est publié le 29 avril 1782 dans le‘ Journal de Paris, ’sans la signature de Renou, et précédé par une “Note des Rédacteurs” expliquant les circonstances dans lesquelles il a été prononcé :

‘Ce discours a été prononcé dans une Société d’amis, qui, sous le titre des Enfants de l’Harmonie, se réunissent pour faire de la Musique, et qui admettent parmi eux, comme Amateurs et Savants, des hommes de Lettres, et des Artistes de tout genre. Ce discours nous est parvenu, et nous croyons faire plaisir à nos Lecteurs de l’insérer dans notre Journal1173.’

A la diffèrence de la discussion engagée à la fin des années 1750 avec Lemierre au sujet de la suprématie de la peinture sur la poésie, Renou est, cette fois-ci, l’auteur on ne peut plus conciliateur d’un parallèle entre la peinture et la musique, qui en révèle à la fois les différences et les points communs. Il souligne d’emblée leur grande “‘ intimité ’”‘ , ’qui consiste à parler‘ ’“‘ le même langage ’”1174 ’et leur capacité commune d’émouvoir l’âme, tout en distinguant entre l’effet imprévu et impétueux,‘ ’“‘ à force ouverte ’”‘ ’de la musique et l’effet plus lent, guidé par la réflexion, de la peinture. Plus loin, il observe que la musique est‘ ’“‘ l’enfant de la nature ’”‘ , ’ tandis que la peinture est le produit de la‘ ’“‘ Société civilisée ’”‘ . ’Après avoir décidé que l’essence de la musique est “‘ d’être sentie de tout ce qui respire ’”‘ ’et celle de la peinture‘ ’“‘ de parler aux yeux de toutes les Nations ’”‘ , ’Renou s’aventure dans une comparaison des deux arts avec l’éloquence et la poésie, pour conclure cette fois-ci, que les arts sont tous égaux‘ ’“‘ par la difficulté d’atteindre dans chacun d’eux à la perfection ’”‘ . Et i ’l ajoute‘ , dans un esprit conciliateur : ’“‘ Pénétré de cette vérité, tout bon esprit doit éviter les discussions sur leur préséance ’”1175.

Si dans la dispute avec Lemierre, on fait connaissance avec un esprit batailleur, fébrile et prompt à lancer le défi, dans le discours aux‘ Enfants de l’Harmonie, ’on retrouve en revanche, un homme habité par l’idée de concorde entre les arts.‘ ’“‘ Ce sont, dit-il, les Grâces qui se donnent la main, et entre lesquelles on ne sait à qui adjuger la Pomme ’”1176. ’Cette vision, serait-elle liée à son élection, un an auparavant à l’Académie de peinture et de sculpture, et à une possible réconciliation avec soi-même ? Quoiqu’il en soit, en ce moment précis, Renou a presque touché à la fin de sa carrière de peintre et se tourne toujours plus vers les lettres.

Ayant cessé de peindre, il peut accorder plus de temps à la littérature et même entreprendre, dans ce domaine, des projets plus ambitieux. Telle est la traduction du poème du Tasse, la Jérusalem délivrée, dont l’auteur perdit et retraduisit les quatre premiers chants1177 ’et qui ne fut jamais imprimée, la critique ne sachant donc pas situer la période exacte pendant laquelle il y a travaillé1178. ’En revanche, la traduction, en 1789, du poème de Du Fresnoy‘ , De arte graphica, ’annotée par le même Renou, connut un sort meilleur. Dans le discours prononcé devant l’Académie, avant la lecture du poème le 7 juin 1788, Renou explique dans quelles circonstances s’est matérialisé son projet :

‘Forcé depuis plus d’un an de suspendre mes travaux en peinture, par la faiblesse et le trouble que me laissent encore dans la vue la suite d’une maladie grave, je n’ai pas cru mieux employer cette vacance momentanée pour l’exercice de mon art qu’en travaillant pour l’art même, c’est-à-dire pour l’instruction et le progrès des élèves1179.’

S’agissant d’un poème théorique concernant la peinture, l’Académie encourage l’entreprise de Renou, en lui prêtant 1000 livres pour les frais d’impression et en en achetant deux cent exemplaires, ce qui correspond à un geste de confiance et d’appréciation des académiciens à son égard. Une lettre du comte d’Angiviller à Vien du 25 septembre 1789 confirme le secours de‘ ’l’Académie donné à Renou et contient une certaine sympathie du directeur des Bâtiments à l’égard de ce projet à caractère didactique :

‘J’ai reçu, Mr, l’éclaircissement que je vous avais demandé sur l’état des fonds de l’Académie de peinture, afin de voir s’il y avait moyen de venir au secours de M Renou, en lui prêtant sur ses fonds, une somme de 1000 livres pour lui rendre moins onéreux les frais de l’impression de sa traduction de l’Art de peindre de Dufresnoy, qu’il a enrichie de notes qui ajoutent beaucoup au mérite de l’ouvrage. J’ai vu par cet état que, sans nuire aux destinations que l’Académie a de ses fonds, elle pouvait prêter cette somme à M Renou. Les choses étant ainsi, je suis charmé qu’il y ait moyen de tenir à cet académicien quelque compte du zèle pour l’instruction des élèves de l’Académie et de tous ceux qui entrent dans la carrière de la peinture. J’autorise donc le trésorier de l’Académie à faire ce prêt à M Renou qui offre d’ailleurs de le rembourser en deux années, ce qui lui sera facile, si l’Académie prend quelques centaines d’exemplaires de son ouvrage, comme elle paraît être dans l’intention de faire. M Renou demande d’ailleurs à pouvoir faire ce remboursement 200 liv à 200 liv à mesure du débit de son ouvrage. C’est une facilité pour laquelle il ne saurait y avoir inconvénient1180.’

Renou dédie son ouvrage imprimé au comte d’Angiviller et y insère le Discours prononcé à l’Académie avant la lecture du poème, où il explique qu’il s’agit d’une traduction libre, dans laquelle il s’est permis des retranchements, des changements, des additions, voire des corrections du texte original de Du Fresnoy1181.

Si les productions picturales, ainsi que les textes dramatiques et de secrétaire de l’Académie d’Antoine Renou portent sa signature, il n’en est pas de même de ses écrits de critique d’art, dont la plupart paraissent sous anonymat, soit dans le Journal de Paris, que sous formes de brochures. D’une part, sa double fonction de peintre académicien-secrétaire de l’Académie de peinture et de sculpture favorise l’exercice d’un travail critique sur les arts qu’il pratique et connaît de près. D’autre part, cette même position se révèle particulièrement délicate, dans le contexte d’une censure sévère exercée par l’institution académique sur la critique d’art. Ceci est d’autant plus vrai sous la direction de d’Angiviller, qui éprouve un sincère dédain pour les écrits critiques, ayant, selon lui, le rôle méprisable de trouble-fêtes au Salon1182. On peut donc comprendre la difficulté de Renou d’incarner toutes ces fonctions sans le risque de blesser quelqu’un ou encore, de se limiter à une critique foncièrement élogieuse à l’égard de tous les peintres de l’Académie. On lui attribue une lettre extraite des Observations sur la physique et les arts 1183, parue en 1757, ainsi que deux brochures : les Dialogues sur la peinture 1184, publiée en 1773 et L’Impartialité au Sallon 1185, datée de 1783.

Comment peut-on donc, dans les deux dernières décennies de l’Ancien Régime, être à la fois, peintre et fonctionnaire de l’Académie, critique d’art et correspondant artistique d’un journal qui paraît avec un permis royal ? Comment tenir ensemble toutes ces fonctions sans que l’une nuise à l’autre ? La collaboration de Renou au Journal de Paris, avec son succès et ses inconvénients, nous offre un exemple d’une possible cohabitation, certes, temporaire et soumise à un équilibre instable. Nous allons essayer de voir, dans ce qui suit, quel a été le rôle de Renou dans les premières années d’existence du quotidien, en quoi consiste la nouveauté de sa fonction de correpondant pour les arts visuels et pour quelles raisons cette collaboration n’a pas été de très longue durée. Nous allons suivre trois aspects de sa fonction de correspondant artistique : le jeu des masques et le style innovateur de ses lettres sur les arts visuels au Journal de Paris, sa position quant à la suppression de l’Académie de Saint-Luc, résumée comme affranchissement des arts, et ses interventions critiques à propos des expositions du Louvre.

Notes
1164.

Mémoires inédits, Introduction, p.XXXI.

1165.

Mélanges sur les Beaux-Arts, p. 414.

1166.

Antoine Renou, premier secrétaire de l’école nationale des beaux-arts.

1167.

On a vu M le Mierre qui a traité le même sujet, applaudit avec transport aux endroits les plus passables des deux premiers actes de ma Tragédie”, Antoine Renou, Térée et Philomèle, Tragédie en cinq actes, représentée pour la première fois par les Comédiens Français ordinaires du Roi le 3 juin 1773, (Amsterdam et Paris chez Delalain, 1773), Préface.

1168.

[Lemierre ] a dit même à la fin de ma Pièce: cet Ouvrage, sans les longueurs du troisième acte, n’aurait point eu d’échec”. Ibidem, Préface; Ce n’est pas sans un certain humour que Renou rend compte de la réaction du public, ainsi que de la sienne, durant la représentation de sa tragédie: “Les premiers deux Actes de ma Pièce ont paru ne pas déplaire; mais les longueurs réelles du troisième causèrent avec raison de l’ennui et jettèrent une ombre défavorable sur les deux derniers. Ces longueurs firent tant d’effet sur moi-même que je me dis: Cet Auteur m’ennuie, je pars; et je suis parti sans attendre le reste, Ibidem, Préface.

1169.

Ibidem, Préface.; P.-M Gault de Saint-Germain nous révèle ce qu’il reste en 1808 de la tragédie de Renou: “Dans les lettres, il a publié (…) une tragédie qui tomba à la première représentation, et une lettre contre l’acteur Lekain, adressée aux comédiens français, lettre que l’on a recueillie comme une pièce curieuse de l’ingratitude du héros de la scène, et de la vengeance d’un auteur sifflé”. Les trois siècles de la peinture en France, p. 284.

1170.

P. L. Jacob, Bibliothèque dramatique de Monsieur de Soleinne, tome IIe, Théâtre français depuis Racine jusqu’à Victor Hugo- Théâtre des Provinces- Théâtre français à l’étranger, (Paris, Administration de l’Alliance des Arts, 1844).

1171.

Mélanges sur les Beaux-Arts, p. 413.

1172.

Bibliothèque dramatique de Monsieur de Soleinne.

1173.

Journal de Paris, 29 avril 1782, “Arts, Parallèle de la musique et de la peinture”.

1174.

Ton, semi-ton, passage, accord, harmonie, sont des termes que la Peinture emprunte de la musique; oppositions, beaux effets, bel ensemble, sont ceux que la Musique emprunte de la Peinture, et dont elles se servent en commun”, Ibidem.

1175.

Ibidem.

1176.

Ibidem.

1177.

“(…) M Renou essaya de traduire en vers la Jérusalem délivrée. La perte qu’il fit des quatre premiers chants de ce poème, loin de le décourager, redoublant son ardeur, il les recommença, et ce grand ouvrage est heureusement entièrement terminé, Mélanges sur les Beaux-Arts, p.415.

1178.

Nicolas Ponce précise seulement que la traduction du poème de Tasse succède à celle du poème de Du Fresnoy.

1179.

Antoine Renou, L’Art de peindre, traduction libre en vers français du poème latin de Charles-Alphonse Dufresnoy, (Paris, Imprimerie de Monsieur, 1789).

1180.

Correspondance de M d’Angiviller avec Pierre, D’Angiviller à Vien, 25 septembre 1789.

1181.

Les principes qui m’ont paru mal posés, je les ai changés. Il est bien étonnant, par exemple, que Dufresnoy, qui avait étudié les éléments d’Euclide, et qui avait peint des tableaux d’architecture, ait dit que la perspective n’avait point de règles certaines. J’ai refondu donc ce passage, dans la crainte de propager le poison. Rien de ce que j’ai dit sur la perspective n’appartient à mon auteur. Il a encore erré quand il a placé le noir sur le devant du tableau. Il recommande en quelque sorte le célibat à l’artiste. Je ne conseillerais pas à l’artiste qui commence, de se jeter dans les liens du mariage; mais ce noeud respectable peut, malgré ses peines et ses dangers, procurer de douces consolations; il n’a pas empêché Rubens , le Poussin et tant d’autres, de prendre place parmi les grands peintres”. L’Art de peindre.

1182.

The Origins of French Art Criticism, Censorship and Diffusion of Criticism during the Ancien Régime, pp. 146-164.

1183.

Extrait desObservations sur la physique et les arts”, Lettre à l’Auteur, (Paris, imprimeur de Moreau, 1757), Attribué à Renou selon une note manuscrite de Mariette.

1184.

Dialogues sur la peinture, (Paris, Tartouillis, 1773) (réédités par Minkoff, Genève en 1972). Attribués à Renou d’après une note manuscrite de A. Vidier dans l’exemplaire de l’édition de 1773.

1185.

L’Impartialité au Sallon, (Paris, les Marchands de nouveautés, 1783). Attribuée à Renou d’après A de Montaiglon.