Les limites de la littérature existante

La littérature sur l’impérialisme de l’économie est abondante. Opposant les économistes et les chercheurs des autres sciences sociales, elle revêt parfois un caractère polémique et vise à justifier ou critiquer les apports de l’analyse économique des comportements sociaux ou politiques. Par conséquent, les travaux concernant l’impérialisme de l’économie se préoccupent souvent de problèmes méthodologiques relatifs aux limites de l’« approche économique ».

Chez certains économistes, les relations entre leur discipline et les disciplines voisines sont analysées sous l’angle de la concurrence de marché. L’article d’Edward P. Lazear, « Economics Imperialism » (2000), est représentatif de cette approche. Lazear y décrit l’élargissement des frontières de la science économique comme le résultat d’un processus concurrentiel entre l’économie et les autres sciences sociales. Le marché aurait sélectionné la science économique comme la plus apte à rendre compte des comportements humains. Selon lui, « ce n’est ni la chance, ni le charme inhérent des économistes qui sont responsables du changement. La progression des résultats économiques provient plutôt du fait que notre discipline dispose d’un langage rigoureux qui permet l’écriture de concepts complexes en des termes simples et abstraits » (p. 99)8. La science économique, grâce à la maximisation, au concept d’équilibre, et à l’accent porté sur la notion d’efficience, s’imposa, pour reprendre les termes d’Hirschleifer (1985), comme la « grammaire des science sociales ».

Cette explication de l’évolution des frontières disciplinaires est problématique dans la mesure où elle reprend à son compte le principe de « l’impérialisme de l’économie » en y appliquant les notions de concurrence et de marché au monde des idées. Lazear reprend en fait l’argument déjà utilisé par certains protagonistes de l’expansion des frontières de la science économique (Coase, ou encore Stigler)9.

Pour certains sociologues, les relations entre la science économique et les autres sciences sociales sont complémentaires. Paul Hirsh, Stuart Michaels et Ray Friedman (1987) résument cette conception partagée également par Sherwin Rosen et Christopher Winship (1988), Milan Zafirovski (1999) et bien d’autres encore, selon laquelle les théories économiques se focalisent sur leur capacité prédictive et la cohérence interne de leur raisonnement (ce qu’ils appellent les « clean models »), tandis que les analyses sociologiques leur sont complémentaires, en mettant en exergue leur caractère explicatif et descriptif10. Pour ces auteurs, l’approche économique hypothético-déductive s’oppose au raisonnement inductif des sociologues (qu’ils qualifient de « dirty hands »), ayant comme point de départ les données statistiques. La complémentarité de ces approches naît de leurs différences de questionnement. Par exemple, « l’approche économique », telle qu’elle est définie par Becker dans son livre de 1976, lequel est considéré par beaucoup de chercheurs comme posant les fondements de l’« impérialisme de l’économie », empêche de s’intéresser aux dynamiques de changements de préférences puisqu’elles sont supposées stables11.

Le point de vue des politologues sur l’essor de la théorie du choix rationnel en sciences politiques, cristallisé autour du mouvement du « choix public », est souvent similaire. Une partie de la littérature est consacrée à l’analyse des apports et limites de cette approche, comme en témoigne l’article « Rational Choice Gains by Losing » de Jane Mansbridge (1995). En prenant l’exemple du dilemme du prisonnier, l’auteur montre ainsi comment le modèle de l’intérêt personnel permet de se focaliser sur certaines questions, telles que les difficultés de la coordination et de l’action collective. Mais, ce faisant, le modèle de l’intérêt personnel, occulte d’autres questions complémentaires, comme l’origine sociale des comportements individuels et propose une vision déformée des comportements désintéressés. Ces conceptions des relations entre les disciplines, bien qu’intéressantes, n‘abordent pas le problème de la dynamique de l’évolution des frontières disciplinaires.

D’autres études sur l’« impérialisme de l’économie », plus axées sur l’histoire de ce processus, ont vu également le jour dans les années 1980, notamment avec les travaux du sociologue Richard Swedberg. Celui-ci avait en effet remarqué que l’évolution des frontières de la science économique, dans le sens d’un élargissement de son objet d’analyse, s’était accompagnée d’un élargissement des frontières de la sociologie. En 1987, Swedberg devint « convaincu que quelque chose de grande importance se passait dans le no man’s land entre la science économique et la sociologie » (Swedberg, 1990a, p. 316)12. Il se fondait sur le constat que certains économistes, à l’origine de l’élargissement des frontières de leur discipline, avaient exporté les outils de l’analyse économique en sociologie et que, par ailleurs, il existait des sociologues « importateurs », tels que James S. Coleman ou Raymond Boudon, qui faisaient évoluer leur science en adaptant les grands principes de la sociologie à la logique du choix rationnel. De manière analogue, des chercheurs comme George A. Akerlof représentaient les économistes « importateurs » de concepts sociologiques en sciences économiques13.

Selon Swedberg, ce nouvel échange, dont l’essor date des années 1970, marquait le renouveau du dialogue entre la science économique et la sociologie. Ce dialogue aurait été rompu au début du siècle, résultat de la Methodenstreit qui opposa l’école historique allemande de Gustav von Schmoller à l’autrichien Carl Menger. Si quelques tentatives d’échange existèrent jusqu’au milieu des années 1950, stimulées par les économistes institutionnalistes, comme Thorstein Veblen, Wesley C. Mitchell, ou John R. Commons qui utilisèrent des concepts sociologiques pour comprendre les comportements économiques, ou par des sociologues soucieux d’interdisciplinarité, comme Parsons à Harvard dans les années 1950, ce n’est qu’avec l’essor de l’« impérialisme de l’économie » que le dialogue entre la science économique et les autres sciences sociales aurait été renoué. Ce phénomène aurait stimulé le développement d’autres courants comme les travaux d’Akerlof, la sociologie économique d’Harrison White ou Mark Granovetter ou encore la socio-économie d’Amitai Etzioni (Swedberg, 1990a). Comme beaucoup d’auteurs, Swedberg représente les évolutions des frontières entre science économique et sociologie comme l’expression de leurs complémentarités. Selon Zafirovski, « la plupart des sociologues et certains économistes (tels que les Autrichiens) suivent tacitement Comte en plaçant la théorie économique à l’intérieur d’un cadre d’analyse sociologique qui l’engloberait, que celui-ci soit la théorie des institutions et des structures sociales, la théorie de l’action sociale ou la théorie du système social » (Zafirovski, 1999, p. 584)14.

Les travaux de Swedberg sont d’un grand intérêt dès qu’il s’agit de traiter de l’impérialisme de l’économie, car ils donnent une vision d’ensemble pouvant servir de point de départ. Ils signalement les trois formes possibles que prend l’évolution des frontières les sciences sociales. L’évolution peut se faire par l’utilisation d’outils et concepts issus d’autres sciences sociales en science économique15. Elle peut concerner conjointement le champ d’analyse de la science économique et sa méthode. L’objet de notre étude ne concerne que la dernière forme : l’application des outils de la science économique à des sujets généralement reconnus comme faisant partie du domaine d’analyse des autres sciences sociales. Les travaux de Swedberg couvrent sans doute un champ et des problématiques extrêmement vastes, mais leur portée historique n’est en que plus réduite. Ils sous-estiment, par exemple, l’importance des institutionnalistes, et par conséquent leur influence sur les relations entre science économique et sociologie, en particulier dans le domaine du labor economics 16 . De plus, ils n’expliquent pas l’émergence du phénomène et son essor dans les années 1960 et 1970. Enfin, comme beaucoup d’analyses sociologiques sur le sujet, ils se focalisent sur les questions méthodologiques et les problèmes rencontrés par les différents modes de collaboration entre sciences sociales.

Swedberg envisage l’évolution des frontières entre disciplines en reprenant à son compte une lecture commune faisant des livres de Becker (1957) et Downs (1957a) les ouvrages précurseurs de l’« impérialisme de l’économie ». Cette conception monolithique du phénomène ne prend pas en considération les différences de point de vue et de méthode entre les artisans de l’élargissement des frontières de l’économie, ni même l’évolution de la pensée de ces auteurs. Elle assimile l’« impérialisme de l’économie » à la méthodologie de Becker, telle qu’elle fut systématisée vingt ans après les premières tentatives d’investigation aux frontières de l’économie. Cette approche méthodologique, qui fait référence dans le domaine des relations entre la science économique et la sociologie, pose donc des problèmes d’anachronisme, que l’on trouve par exemple, chez Jérôme Gautié (2007), lequel affirme que l’impérialisme économique est inscrit en filigrane dans la définition de Robbins (1932). Si cette affirmation est vraie du point de vue méthodologique, elle n’a pas de fondements historiques solides. Une étude contextualisée de la réception de l’ouvrage de Robbins montre bien que le débat des économistes sur cette définition ne se focalisait pas sur cette question. Au contraire, la critique principale faite alors à la définition de Robbins, était qu’elle limitait la portée de l’analyse économique, non qu’elle l’élargissait (Medema & Backhouse, 2007). D’ailleurs le premier à parler d’« impérialisme économique » fut un opposant de Robbins, Souter. Et Becker lui-même affirma que les économistes n’avaient jamais vraiment envisagé l’ampleur des élargissements promis par la définition de Robbins (Becker, 1976, p. 4).

Il est donc problématique d’utiliser, à l’image de Gautié (2007), une approche méthodologique de l’analyse des frontières disciplinaires conjointement à l’utilisation de la notion d’« impérialisme de l’économie ». En effet, si ce phénomène découle directement de la définition de la science économique de Robbins de 1932, qui, sur un plan purement méthodologique, ne prévoyait aucune frontière à la discipline, alors pourquoi parler d’« impérialisme de l’économie » ? Pourquoi ne pas parler, plus simplement, de science économique ? Situer Robbins, Becker, Souter et d’autres au sein du même débat méthodologique empêche de savoir pourquoi et comment certains économistes ont réutilisé la définition de Robbins quarante ans plus tard dans un contexte bien éloigné de celui caractérisant les années 1930. Si notre travail devait se résumer à une simple confrontation de différentes définitions de la discipline (celle de Robbins et celle de Marshall, par exemple) il ne pourrait explorer toute la richesse de la notion d’impérialisme de l’économie17. Il semble en effet que les approches centrées sur la méthodologie oublient de considérer les pratiques de la science économique18. Ce n’est qu’après le changement radical dans les pratiques des économistes à la fin des années 1960 que la définition de Robbins prit un sens nouveau. Ces nouvelles pratiques franchissaient les frontières traditionnelles que la profession des économistes avait forgées. Ainsi, le sujet d’analyse impliqué par la notion d’« impérialisme de l’économie » doit nécessairement prendre en compte la dimension historique.

Uskali Mäki apporte un éclairage méthodologique intéressant, en ce sens qu’il est l’un des rares chercheurs à aborder l’impérialisme de l’économie dans sa diversité, par exemple en évoquant les différences entre Buchanan et Becker (Mäki, à paraître). Pour Mäki, l’impérialisme de l’économie ne provient pas d’une définition précise de la science économique, mais constitue la manifestation de la recherche d’une « intégration totale » par les économistes19. Une telle propriété ferait de la science économique une discipline permettant d’analyser un maximum de classes de phénomènes, lesquelles engloberaient des faits qui n’avaient pas été pensés pouvoir être étudiés par les économistes au moment de la création de leurs outils. Pour Mäki, tout territoire relatif à une discipline doit se comprendre comme une classe de phénomènes que les chercheurs ont considérée par convention comme faisant partie de leur domaine d’expertise. Réfléchissant à un problème méthodologique éloigné du nôtre, à savoir les différences entre l’« impérialisme » et l’« expansionnisme économique », Mäki affirme que :

‘« De ce point de vue, la différence [entre l’impérialisme et l’expansionnisme] dispose d’un caractère pragmatique : elle est définie en termes de pratiques des discipline conquise ou étant la cible d’une conquête, et des relations entre les pratiques de la discipline conquises et conquérantes » (à paraître, p. 11)20. ’

S’intéresser à l’élargissement des outils de la science économique au-delà de ses frontières traditionnelles revient donc à penser la formation des traditions, lesquelles proviennent nécessairement de la pratique des économistes. Insister sur cette dimension permettra d’étudier la perception des économistes et des autres chercheurs en sciences sociales en ce qui concerne ce qui relève ou non du domaine de la science économique et d’expliquer en quoi cette perception limite ou au contraire stimule de nouvelles pratiques. Cela n’implique pas que les chercheurs aient une perception pertinente de ce qui relève du domaine d’une discipline. Par exemple, il n’est pas certain que les sociologues donnent leur approbation à la vision de James S. Duesenberry (1960), pour qui la science économique analyse les domaines du choix et la sociologie les domaines pour lesquels les individus n’ont pas le choix. Ainsi, notre but n’est pas de comparer diverses définitions disciplinaires, mais d’analyser comment les représentations d’une figure aussi éminente que Duesenberry illustrent l’idée que ce faisaient certains économistes de leur discipline. À ce titre, la réception des analyses économiques du politique et du social représentera un aspect central de notre travail.

Afin d’éviter tout anachronisme, il est donc plus sage de substituer au terme « impérialisme de l’économie », celui de « mouvement aux frontières de la science économique ». Nous parlerons des « analyses économiques du social », du « politique » ou du comportement humain pour qualifier les théories qui participèrent de ce mouvement, notamment celles qui virent le jour dans les décennies 1940, 1950 et 1960, c'est-à-dire avant l’officialisation du terme. Mais il nous faut alors interroger la signification du « social » et du « politique ».

Force est de constater qu’il existe peu de définitions précises de ces termes dans la littérature21. Dans son histoire du rôle des chercheurs dans la lutte contre la pauvreté aux États-Unis, Romain Huret (2008) évoque les interventions fédérales dans le domaine du social sans jamais définir ce terme. Si ce terme devait être défini comme le champ d’analyse d’une ou plusieurs sciences sociales, alors notre problème renverrait à une approche méthodologique de la définition des sciences sociales, ce que nous voulons éviter. Par exemple, si nous considérions, à l’instar de certains sociologues, que le social est un champ qui englobe les relations économiques, alors nous ne pourrions pas parler d’élargissement des frontières de la science économique au social.

Si le terme renvoyait à un domaine défini par une liste de problèmes, alors l’étude de l’impérialisme de l’économie perdrait également en richesse. Le « social » ou le « politique » ne sont pas des notions stables; ils dépendent de la perception que l’on s’en fait à un moment donné du temps. Le terme « social » renvoie généralement à la société, mais il renvoie également à l’idée que ce font les chercheurs et les décideurs politiques des problèmes rencontrés par la société. Nous verrons, par exemple, que dans les années 1960, le social fut défini par les chercheurs comme un ensemble de phénomènes liés à la pauvreté, ce qui exclut d’autres problèmes sociaux, tels que la famille, mais inclut des phénomènes relevant précédemment du politique, comme la participation. Ainsi, le caractère évolutif de la signification du « politique » ou du « social » est un argument supplémentaire dans la justification de notre approche, qui s’intéresse aux perceptions et pratiques des chercheurs22.

Notes
8.

« Neither luck nor the inherent charm of economists is responsible for the change. Rather, the ascension of economics results from the fact that our discipline has a rigorous language that allows complicated concepts to be written in relatively simple, abstract terms ».

9.

Les textes de Coase (1978) et Stigler (1984), constituant une littérature primaire, seront analysés dans le corps du texte, en troisième partie, comme une réaction face à la visibilité accrue du phénomène pendant cette période.

10.

Bien que Rosen soit économiste, Winship est sociologue et leur article de 1988 illustre une position que l’on trouve généralement dans les publications de sociologues.

11.

L’approche économique chez Becker, formulée pour la première fois dans son livre de 1976, est constituée de trois notions : la stabilité des préférences, les comportements maximisateurs et l’équilibre des marchés (voir la partie III, infra).

12.

« In the fall of 1987 […] I was convinced that something of great interest was happening in the « no man’s land » between economics and sociology […] ».

13.

Voir par exemple l’article coécrit avec William T. Dickens et publié en 1982, « The Economic Consequences of Cognitive Dissonance ».

14.

 « Then most sociologists and some economists (like the austrians) tacitly follow Comte by placing economic theory within an overarching sociological framework, be it the theory of social institutions and structures, the theory of social action, or the theory of the social system ».

15.

Cette forme est illustrée par les travaux d’Akerlof (voir Swedberg, 1990a).

16.

 Voir la deuxième partie de la thèse, dans laquelle nous montrons que l’importance de l’héritage institutionnaliste dans le Labor Economics des années 1950, explique certaines réticences à l’encontre de l’analyse économique de la discrimination de Becker.

17.

Pour Marshall, « la science économique est l’étude de l’humanité dans sa conduite de sa vie quotidienne ; elle examine cette partie de l’action individuelle et sociale qui a plus particulièrement trait à l’acquisition et l’usage des choses matérielles du bien-être » (1920, p. 1).

« Political Economy or Economics is a study of mankind in the ordinary business of life ; it examines that part of individual and social action which is most closely connected with the attainment and with the use of material requisites of wellbeing ».

18.

En ce sens, elles négligent l’analyse de la définition de Viner.

19.

 Nous traduisons le terme « full consilience » par « intégration totale », bien que ce terme soit difficile à traduire. Chez Mäki, le terme est emprunté au philosophe des sciences William Whewell, dans son livre Philosophy of the Inductive Sciences (1847).

20.

« From this perspective, the difference [between imperialism and expansionism] has a pragmatic character : it is defined in terms of the (existence or non-existence of the) practices of the conquered or would-be conquered disciplines and the relations between the practices in the conquering and the conquered disciplines ».

21.

Sans le définir, Daniel Mercure semble implicitement lier le « social » à un ensemble de faits sociaux. Voir L’analyse du social (2005), édité par Daniel Mercure et l'Association internationale des sociologues de langue française, publié aux Presses de l’Université de Laval.

22.

De manière intéressante, Huret (2008) évoque les critiques formulées par le sénateur républicain Thomas Hart contre les définitions des sciences sociales dans les années d’après-guerre aux Etats-Unis. Hart considérait que le terme « sciences sociales » était trop vague et regroupait chez certains « la philosophie, l’anthropologie, toutes les questions raciales, les différents types de sciences économiques » tandis que « d’autres y ajoutent la littérature, voire la religion et différentes sortes d’idéologies. On peut également y déceler la volonté de promouvoir une législation en faveur d’un système de santé national, une politique du logement, et bien d’autres choses encore » (Hart, 1949, cité dans Huret, 2008, p. 26). Ainsi, il n’existait pas réellement de consensus sur ce que le terme « social » dans l’expression « sciences sociales » représentait. Par conséquent, les sciences sociales furent reléguées à l’appellation « autres sciences » lors de la création de la National Science Foundation à la fin des années 1940. Encore une fois, cet épisode montre la nécessité d’une grande prudence par rapport à la signification des termes.