Extraits d’interventions sur la culture, du groupe FN à la Région Rhône-Alpes

En 1992, lors de l’Assemblée plénière des 25 et 26 juin, Monsieur VIAL pour le FN disait (page 72 et suivante) :

« Le fait même de lier les mots « politique » et « culturel » est déjà en soi éclairant. Nous considérons en effet qu’aucun choix culturel ne peut être séparé d’un engagement politique idéologique ».

Niant les avancées sociales dues à la Révolution française il poursuivait en ces termes :

« Un exemple l’illustre parfaitement : quand on veut célébrer à Lyon la grand-messe de l’idéologie des droits de l’homme, c’est-à-dire du déracinement, on va chercher comme grand prêtre l’inévitable Harlem Désir ».

Soulignant la volonté du FN de museler tous ces contradicteurs il ajoutait :

« Harlem désir est un homme qui a une action culturelle décisive, dans la mesure où il véhicule des thèmes, des références, des valeurs qui s’inscrivent tous dans le cadre de l’idéologie cosmopolite ». Poursuivant son discours, « car, la culture –et c’est vrai pour tous les peuples- est l’expression de l’âme d’un peuple ».

Le FN, égratigne au passage les réalisations qui « célèbrent les mérites des « barjots » ou nous invitent à nous intéresser aux états d’âme de taulardes en permission » (NB : Allusion faite à deux films financés par Rhône-Alpes cinéma).

« Pour conclure, je rappellerai que nous vivons aujourd’hui une guerre culturelle, qui oppose les cultures identitaires à la culture cosmopolite. Nous avons, clairement, choisi notre camp, celui de l’identité culturelle française et européenne».

En 1995, lors des Assemblées plénières des 27 et 28 octobre (p.53), Monsieur RACT tient les propos suivants concernant la politique régionale de formation et d’accès des jeunes à la culture et plus particulièrement le « chèque culture » : « Sur le fond cette opération nous semble présenter quelque intérêt, surtout s’il s’agit d’intéresser et d’élever l’esprit des jeunes français vers le beau et non vers le laid, le farfelu, le tordu, le rap, le tag ou autre hip hop, trois types d’expressions considérées maintenant officiellement par l’exécutif comme essentielles à notre culture urbaine ».