Annexe 21 : Discours de Jean-Marie LE PEN lors de la clôture des Universités d’été de 1998, 2002, 2004 et 2007

Jean-Marie LE PEN, Discours de clôture de l’Université d’été du F.N., 15 août 1998

« Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de féliciter les promoteurs de cette magnifique réunion, les professeurs de l’Université d’Eté, ainsi bien sur, que les étudiantes et les étudiants qui ont suivi avec beaucoup d’attention les travaux de cette semaine.

Une petite pensée qui s’ajoute à celle de nos amis du DPS qui est toujours sur la sellette de la Commission Parlementaire d’Enquête, laquelle paraît-il n’ayant rien à se mettre sous la dent, se bat les flancs au point d’ailleurs de ne pas trouver de Président qui accepte la tâche et le ridicule de l’assumer.

Cet été, mesdames et messieurs, a de quoi faire peur, car il est trop euphorique pour être vrai. Quand on voit les promoteurs de la politique française atteindre des niveaux himalayens de popularité, on croit pouvoir dire qu’il s’agit d’une bulle politique de la même nature que la bulle boursière qui menace d’éclater depuis plusieurs mois et qui je crois est en train de le faire aujourd’hui. Alors que Messieurs Jospin et Chirac se rassurent, leur tour viendra.

On connaissait l’année des méduses, on a maintenant l’année des gogos. Décidément, les politiciens nous prennent pour des demeurés.

En effet le succès de la Coupe du Monde n’a pas constitué, contrairement à ce qui a été complaisamment répandu dans les médias, un 3 à 0 contre le FN, comme veut le faire croire en particulier le Parti Communiste. Au contraire, il a confirmé la permanence du sentiment patriotique fondamental et de l’engouement pour les valeurs nationales. Les drapeaux tricolores et les Marseillaises chantées à pleins poumons nous ont ravi. Comme d’ailleurs, nous a fait plaisir la victoire de l’équipe de France, même si nous n’accordons à cet événement que l’importance relative qu’il mérite. Je rappelle au passage d’ailleurs, qu’il s’agissait d’équipes nationales qui s’affrontaient. Et je voudrais dire à ceux qui prétendaient que la victoire de l’équipe de France a été une victoire du métissage, que l’équipe de France n’était pas une équipe métissée. Que l’équipe métissée, qui elle a été battue, c’est l’équipe du Brésil.

Mais la France, vous l’avouerez, doit avoir d’autres motifs de fierté que ses succès aux Jeux du cirque, fussent-ils mondiaux. On sait trop, depuis Juvénal, comment finissent les sociétés qui résument leur programme à « Panem et circenses », du pain et des jeux.

Même avec le succès de ses footballeurs, la France n’est pas devenue le premier pays du monde, pas plus d’ailleurs que l’Irak n’était en son temps la quatrième armée du monde ! En fait, les hommes politiques jouent les Guignols de l’Info en jouant les «Monsieur Loyal» des spectacles sportifs, espérant de la sorte faire oublier leur impuissance chronique et leur corruption endémique. Et je pense que, outre la difficulté qu’a eu évidemment le Président de la République à prononcer la phrase d’ouverture des Jeux dans le style qui lui est commun, « Mesdames…, Mesdemoiselles… (Chirac regarde encore son papier) Messieurs, » le peuple, a certainement été frappé de voir sur son visage cet air sympathique qu’ont les innocents de nos villages, les ravis, en particulier quand ne s’apercevant pas que tout le monde s’était rassis, il continuait, lui, à faire son numéro pour le plus grand plaisir, bien sur, de ses adversaires que nous sommes.

A cet égard, les sondages bidons ne doivent pas faire illusion. Jospin et Chirac caracolent en tête. Peut-être... Mais quand sera finie la fièvre chaude du samedi soir estival, le réveil risque d’être rude. Les fêtards savent que le lendemain, la gueule de bois est dure !

Hélas, l’automne français risque d’être moins gai que l’été indien...

Alors examinons, si vous le voulez bien rapidement, puisque je ne voudrais pas paraphraser les excellents travaux qui ont été accomplis au cours de cette semaine sur les différents sujets touchant à la décadence de la République dans tous les domaines.

Mais un coup d’oeil sur le monde international.

D’abord pour nous apercevoir avec une certaine crainte que le passage en Russie, d’une économie communiste qui a profondément ruiné le pays pendant 70 ans a un système de marché libre ne se passe pas aussi bien que cela était annoncé.

Sur le plan géopolitique, la volonté exacerbée du Nouvel Ordre Mondial d’étendre sa puissance sur toute la planète, rencontre, il faut le dire, de formidables résistances. C’est ainsi qu’on a pu voir se remettre en route le terrible cycle terrorisme-répression. Les Etats-Unis, bras armé du Nouvel Ordre Mondial, pensaient pouvoir imposer la Pax Américana en Afrique, à notre place. Ils en sont pour leurs frais. Pourtant la volonté hégémonique des Etats-Unis ne cesse de se renforcer au fur et à mesure que se décompose l’ex-URSS sur le plan politique et économique. La superpuissance, même ridiculisée, ou parce que ridiculisée, par les frasques amoureuses de son président, tente d’imposer sa volonté sans prendre de gants diplomatiques, ne soulevant que de timides protestations de la part de ses alliés, mais alimentant dans le monde de vifs ressentiments, pouvant servir de tremplin ou de justification à des actions terroristes, lesquelles peuvent aussi, en revanche, servir de prétexte à des opérations de représailles. Une telle escalade peut faire courir à la paix du monde des risques mortels.

Il apparaît de plus en plus clairement que l’Europe fédérale en gestation secrète est non seulement un nain politique, mais surtout un simple satellite américain, géré par les USA à travers l’Otan, instrument politiquo-militaire de la politique de Washington.

Dans cette perspective, le géant américain dans le monde et le géant allemand en Europe marchent d’un même pas, l’un derrière l’autre. Quand on sait que l’Angleterre a toujours eu, et, a toujours, parti étroitement lié avec les USA, on mesure l’effacement de la France tel qu’il a été admis et mis en oeuvre par les politiciens français de droite comme de gauche, au mépris de l’indépendance et de la souveraineté nationale, pourtant réputées intangibles et sacrées aussi bien dans notre constitution que dans les lois fondamentales du pays.

Quant à notre Défense, n’en parlons pas. C’était à Toulon, qu’en ouverture de la campagne présidentielle, j’avais prononcé un grand discours sur l’avenir de nos armées et de nos industries de Défense. Trois ans et demi plus tard, il n’y a pas une ligne à changer. Une fois de plus, en m’en excusant pour ma modestie, j’avais vu juste. Nos armées sont dépourvues de moyens, alors que simultanément les gouvernements leur confient des missions toujours plus nombreuses, toujours plus délicates, et, ce qui est le plus grave, rarement en adéquation avec la défense des intérêts supérieurs de notre pays. J’avais dit que Chirac nous préparait, non pas une armée de métier, mais une armée de moitié. C’est bien ce qui est en train de se passer.

Sur le plan européen, on assiste à la mise en place des étapes ultimes du sinistre rêve de Jean Monnet. L’Europe n’ose encore s’avouer officiellement comme fédérale, mais tout se met pourtant en place sur ce modèle. En ce qui concerne la mise en place de la monnaie unique, l’euro accomplit sa détestable fonction de liquidation des monnaies nationales. Les gesticulations de Chirac concernant la nomination du futur patron de la Banque Centrale Européenne n’ont fait illusion à personne. Ce seront bel et bien les maîtres de la Bundesbank et de la politique monétaire allemande qui feront la pluie et le beau temps en matière monétaire européenne. D’autre part, l’application systématique des critères de convergence de Maastricht continueront leur rôle de carcan. Les politiques budgétaires nationales seront de simples décalques comptables de la banque européenne et les parlements nationaux de simples caisses d’enregistrement ou plutôt de versements.

Notons de surcroît, mesdames et messieurs, une aggravation de la situation intérieure Française, si l’on en juge d’après l’étude des repères qui sont les nôtres, qui consiste dans les dangers les plus sérieux, auxquels nous nous mesurons bientôt depuis un quart de siècle.

Le chômage tout d’abord. La presse qui est, comme on le sait, substantiellement de gauche, tresse des lauriers au gouvernement socialiste et claironne des résultats qu’il convient d’examiner d’un peu plus près. En fait, malgré les communiqués triomphalistes, le chômage ne cesse de s’aggraver malgré une reprise de la croissance, puisque la diminution du nombre des demandeurs d’emploi est inférieure au nombre des centaines de milliers d’emplois-jeune plus ou moins farfelus, financés par les impôts des contribuables, selon la technique des ateliers nationaux.

S’il y a de plus en plus d’emplois « administratifs », il y a par contre de moins en moins de vrais emplois, producteurs de richesses, créés par le secteur privé. Les PME-PMI rencontrent de plus en plus de difficultés et un chiffre le prouve : les défaillances d’entreprises ont augmenté de 16,5% en décembre dernier. En outre, il convient de dénoncer la forte hausse des mesures pour l’emploi (pour la seule année 96, dernier chiffre connu, car depuis le règne des ordinateurs on a les chiffres officiels à la vitesse où les transmettaient autrefois les scribes égyptiens, vous savez après avoir recopié à la plume soigneusement. La dépense pour l’emploi, exonérations de cotisations comprises, s’est élevé à 343 milliards de francs, soit en augmentation de 8,5%). Et puis, il faut signaler à l’attention des eurofédérastes que selon les instituts spécialisés, les respects des indices de Maastricht ont coûté 1% de croissance en 1997. De plus, évidemment tant que les immigrés pourront entrer librement et vivre en France, aux frais de la communauté nationale, il n’y aura aucune chance d’éradiquer ce fléau social qu’est le chômage. Seule la politique du FN est susceptible de le faire.

Car sur le plan des flux migratoires, on assiste à une accélération de la montée des populations du sud vers le Nord, et corrélativement d’Est vers l’Ouest. De plus, l’attitude foncièrement laxiste, pour ne pas dire suicidaire, du gouvernement en la matière est proprement scandaleuse, car elle incite évidemment à de nouvelles vagues d’immigration. En accordant des titres aux immigrés en situation irrégulière, les socialistes régularisent les clandestins que le RPR et l’UDF avaient précédemment laissé entrer. On comprend mieux dans ces conditions pourquoi le terrible M. Pasqua est encore en fait, plus laxiste que M. Chevènement, et pourquoi il demande aujourd’hui la régularisation des clandestins qu’il combattait officiellement quand il était Ministre de l’Intérieur.

En réalité d’ailleurs, le problème va finir par disparaître, puisqu’il devient de plus en plus impossible de comptabiliser l’immigration, puisque les instruments de contrôle ont disparu avec les frontières. Les flux migratoires, résultats de la différence de pression démographique entre nos pays et ceux du tiers monde vont augmenter avec l’accroissement attendu de la population de ce dernier (un milliard d’hommes de plus dans les 20 prochaines années, dont 160 millions supplémentaires sur le flanc sud de l’Europe : Turquie, Iran, Egypte et Maghreb).

La Turquie, l’Iran, l’Egypte, et le Maghreb vont en effet en 20 ans passer de 60 à 100 millions d’habitants chacun. Où iront ces suppléments de populations quand on sait déjà l’extrême misère à laquelle ces pays se trouvent acculés par cet élan démographique supplémentaire. Misère étant d’ailleurs un mot peut-être excessif pour certain d’entre eux pour la Turquie et pour l’Iran mais qui se déchargent de leurs excès de population en direction de l’Europe.

Quant à l’insécurité, dont on ne parle plus, parce qu’en politique n’existe que ce qui paraît exister, et il suffit que les médias fassent le silence sur des phénomènes, il suffit que l’on emploie des termes euphémiques pour décrire des réalités même terribles, pour que l’opinion ne se rende pas compte de ce qui se passe. C’est le cas pour l’insécurité, la délinquance, et la criminalité.

Il est difficile de mesurer son explosion réelle, puisque les moyens de le faire sont débordés. 80 à 90% des plaintes sont classées sans suite par les parquets, et d’ailleurs les victimes n’osent plus en déposer, par crainte des représailles. D’autres encore s’abstiennent parce qu’ils savent que celles-ci n’aboutiront pas ou aboutiront à des sanctions dérisoires (Comme celle infligée récemment par un Tribunal correctionnel, à l’égard d’un jeune tortionnaire maghrébin, lequel avait kidnappé des jeunes gens qu’il soupçonnait d’avoir volé ses effets, les a martyrisés pendant plusieurs heures et pour cela a été condamné à 4 mois de prison. On a précisé qu’il n’avait pas été arrêté à l’audience, mais que peut-être serait-il convoqué pour purger sa peine étant entendu qu’il a fait appel). La hausse du fiscalisme. Il y a aussi là les hausses que l’on connaît, que vous subissez. On vous a dit hier, avec quel talent, mais d’ailleurs le talent ce n’est pas ce qui manque le plus aux orateurs du Front National, ni aux professeurs de l’Université d’Eté, dieu merci. Mais le talent de notre ami Martinez quelle était la portion de notre vie que nous consacrions aux impôts, plus de la moitié de notre temps, bientôt les deux tiers du temps que nous travaillons sont consacrés à alimenter les dépenses collectives et il proposait comme d’ailleurs le fait à son instigation le Front National que le prélèvement obligatoire soit limité par la constitution, comme c’est le cas, je crois, en Argentine, à 33% des ressources, 67% de celles ci constituant un droit imprescriptible à jouir des fruits de leurs efforts.

Prenons un exemple de l’actualité, parce que celle ci est telle que, comme un clou chasse l’autre un événement chasse l’autre, et l’on ne se souvient plus à quelques jours, à quelques semaines, et encore moins à quelques mois de ce qui s’est passé. Et ainsi s’établit une espèce d’amnésie permanente des événements qui ne permettent pas, au moment où ceci devrait être fait, que les citoyens jugent ceux qui les dirigent avec la rigueur et la sévérité qui s’impose.

Prenons le cas de l’eau. L’eau est avec l’essence, en attendant qu’on nous fasse payer l’air... , une des principales pompes fiscales déguisées. L’examen attentif de votre facture, je crois l’avoir fait un jour d’ailleurs avec la mienne à la télévision, vous éclaircira sur le fait que, comme pour l’essence, le coût du produit lui-même, qui est naturel, est dérisoire, mais il est obéré par toute une série de frais et de taxes. Or, il faut savoir que l’exploitation est soit directe, soit concédée, et quand elle l’est, il s’agit de budgets considérables dont bénéficient surtout les deux géants du secteur, que sont la Lyonnaise des Eaux et la Générale des Eaux cette dernière a abandonné d’ailleurs son nom, compromise qu’elle était dans tant et tant d’affaires délictueuses, pour celui de Vivendi, et dont le P.D.G., Jean-Marie Messier, a récemment déclaré à «l’Excrément du jeudi » que son esprit de tolérance, je crois que c’était Daudet qui avait dit «la tolérance il y a des maisons pour ça », que son esprit de tolérance qui est large, aussi large d’ailleurs que son esprit s’arrêtait au Front National (exclu évidemment !). Comme on voit, le raxisme peut être nécessaire aux bonnes affaires.

Bref, avant-guerre, on chantait «tout va très bien, Madame la Marquise », aujourd’hui, on vous susurre «tout va très bien, car grâce à la reprise... ». On sait d’ordinaire ce qu’il advient comme scénario à la suite de ces chansonnettes...

On assiste aussi à la déliquescence programmée de la classe politique française progressivement expulsée du champs de ses responsabilités. Sur le plan des affaires, la saga continue sur le mode de Dallas, avec version française « PR, ton univers impitoyable »... PR, qui d’ailleurs il faut le dire, est mouillé jusqu’au cou dans ses affaires de financement, et M. Léotard, à peine sorti de ses affaires d’encornet et de faux cachets officiels, se trouve rattrapé par d’autres affaires qui, semblables à des poulpes, l’agrippent de toutes parts. D’ailleurs l’affaire de la succession dans les hautes instances de la défunte UDF n’en finit pas d’agiter le marigot centriste.

Question saga, on a aussi eu les rebondissements de « Disnaty » à la mode corso-corrézienne, avec l’inénarrable putsch foireux de la Mairie de Paris. Où le trio infernal Tibéri-Toubon a sévi dans le rôle Madame-Monsieur et le troisième homme. Ca ne se passait pas sur les grands boulevards mais sous les lambris de l’Hôtel de Ville !

On recense aujourd’hui 400, mais il pourrait y en avoir 4 000, ou 40 000, élus inculpés. Ce n’est pas de truands dont on manque en France, c’est de juges et surtout de juges honnêtes. Hommes politiques inculpés dans des affaires, on peut dire du bas jusqu’en haut, et de plus en plus importantes, au fur et à mesure que l’on se rapproche des sommets de la hiérarchie politicienne : de Hue, Tapie, Fabius, Emmanuelli et consorts à gauche, à Juppé (the best but not the least) Roussin, Léotard, Longuet, Barrot, Mehaignerie et autre Noir et Carignon. Tous ne mouraient pas, mais tous étaient frappés par la malédiction de Toutanke Le Pen. Vous vous souvenez sans doute, (et ceux qui ne l’ont pas étudié dans les manuels se souviendront des aventures de Tintin), que ceux qui avaient découvert les fameuses momies égyptiennes avaient les uns après les autres disparus comme les témoins de l’attentat contre Kennedy et un certain nombre d’amis de François Mitterrand. Et comme nous constatons que tous ces gens là, tous ceux qui volent dans les caisses de l’Etat, tous ceux qui ont contaminé les Français au lieu de les défendre ont un point commun. C’est leur haine à l’égard du Front National, au point que l’on peut légitimement se demander si les attaques qu’ils lançaient contre le Front National n’étaient pas de leur part simplement effectuées pour s’acquérir la bienveillance des médias et essayer d’échapper à leurs responsabilités. Les uns après les autres, en tous cas, vont vers leur châtiment et les concussions, leurs détournements de fonds coïncident avec la haine du Front National ce qui leur montre bien que ce mouvement est seul digne et capable de monter et marcher tête haute et mains propres. Vous avez dit, chers amis, au cours de l’Université d’Eté comment étaient violés chez nous, en permanence, les droits des citoyens sous couvert d’une hypocrite défense des Droits de l’Homme. L’anti-racisme, instrument politique d’aujourd’hui, comme le fut l’anti-fascisme avant guerre n’est pas un non racisme c’est un racisme inversé, un racisme anti-français, anti-blancs, anti-chrétiens. Je rappelle d’ailleurs à ce propos, que récemment l’étude des archives du KGB et de ses prédécesseurs N.K.V.D. etc... a fait connaître que l’anti-fascisme, des années d’avant guerre, en particulier celui qui avait servi de cadre aux volontaires de la guerre d’Espagne, décorés par Jacques Chirac quand ils étaient communistes, était un instrument totalement piloté par les services de renseignements et d’espionnage soviétiques. Et je crois qu’on peut faire une utile comparaison avec l’anti-racisme d’aujourd’hui, car sa propagande, lancée à partir des organisations et des slogans communistes et para-communistes, s’articule autour de trois thèmes : le Front National est raciste, antisémite et xénophobe. Et j’offre à la science française de politologie un nouveau nom pour qualifier désormais ce racisme particulier, ce racisme anti-français, c’est le raxisme.

A propos de la droite politicienne qui n’en fini pas de mourir et de tous ces partis à géométrie variable et superposable, je comprends que le système voudrait bien qu’il en fut de même au Front National.

Comme le rappelle souvent notre ami Bernard Antony, « solve et coagulum », « dissoudre et coaguler » et bien sur, on rêve dans les palais nationaux de dissoudre le môle de granite pour en faire de la poussière de ciment qui pourrait ainsi consolider le nouveau et hypothétique parti de droite. Trêve d’illusions, Messieurs, cela ne marche pas. En effet, on ne bâtit pas, même en politique, sur le fumier.

Je me disais d’ailleurs : rappelle cela à notre ami Gollnisch, mais qui sachant tout, sait cela aussi, Edouard Hériot, ancien Maire de Lyon, avait déclaré : « la politique c’est comme l’andouillette, il faut que ça ait un peu le goût de merde, mais pas trop ».

Le FN a des idées et un programme auquel, ne vous en déplaise, il est fidèle. Il est prêt à des accords électoraux qui lui donneraient, ce qui ne serait que justice, des représentants à tous les niveaux de la politique Française. Mais, il n’est pas question, je tiens à le dire, pour nous, de jouer les Fini en Italie, ou les Haider en Autriche, c’est à dire de renoncer à notre programme ou de l’accommoder pour le rendre compatible avec celui des responsables de la décadence. Il n’est pas question que nous fassions des programmes de gouvernement avec les idées et les hommes qui ont conduit la France à sa décadence et à sa perte. Nous estimons que nous avons vu juste, pensé clair et marché droit, comme le disait le chant d’avant-guerre. Et l’ayant fait, il ne peut y avoir deux sortes de vérité. Le père de St Sernin, nous rappelait hier, et son discours répondait comme un écho à celui que j’avais entendu avec ma huguenote de femme, à côté de Nîmes, dans une grande manifestation protestante, par le Pasteur qui construisait son homélie autour de la célèbre phrase de St Jean « c’est la vérité qui rendra libre ». Phrase d’ailleurs qui a été attribuée par une journaliste habituée de nos manifestations à Himmler confondant ainsi le célèbre « Arbeit Macht Frei » c’est à dire le travail rendra libre qui était inscrit au dessus des camps de concentration avec la phrase de l’Evangile « c’est la vérité qui vous rendra libre ». La vérité ne se divise pas, et nous avons le sentiment d’être les serviteurs, après en avoir été les découvreurs, de la vérité. Ce n’est pas à nous de nous rallier au programme de la décadence, mais à ceux qui pourraient être éclairés... et il semble qu’ils ne le soient pas, puisque dans le galimatias qu’ils professent, la seule chose que l’on entend d’un peu cohérent et qui leur est commune, c’est leur volonté de lutter contre le Front National. On attendrait d’eux qu’ils se préoccupent de savoir comment résoudre le problème du chômage, de l’immigration, de l’insécurité, et la pauvreté, de la jeunesse délinquante. Pas du tout, ce qui unit Léotard à Longuet, Longuet à Bayrou, Bayrou à Juppé, Juppé à Séguin, c’est la haine du Front National, rendu responsable et coupable de tout ce qui s’est produit dans notre pays, et en particulier, mais là nous avons quelques responsabilités, dans leur désagrégation justifiée.

La stratégie des Conseils régionaux, dont j’ai été l’instigateur, et Le Gallou, et Gollnisch les metteurs en forme, a, sans compromission de notre part, montré que nous ne sommes pas partisans de la politique du pire et que nous considérons que notre adversaire principal est la gauche socialo, trosko, communiste au pouvoir. Et d’ailleurs, notre éthique nous interdit de tirer sur les ambulances.

Alors à ce point de nos propos, je vais sans doute surprendre, mais n’est-ce pas là le secret de tout spectacle ? Etonnez moi disait Diagileff. Je vais vous parler des élections européennes.

Espèce de fantôme auquel tout le monde pense, et dont personne n’ose parler. C’est d’ailleurs la seule question que l’on m’a posée quand je suis arrivé. Mais tel n’était pas sujet de l’Université d’Eté, mais l’Université d’Eté étant clôturée, on permettra au Président du Front National de donner son point de vue sur le sujet, qui bien évidemment est fondamental. Fondamental, parce que les élections européennes vont être la seule occasion que nous allons avoir de dénoncer le complot en cours qui vise à expulser la France de l’histoire du Monde, et qui vise à son effacement et à sa disparition. Les élections européennes seront donc dans un an, dans dix mois exactement, il n’y a pas péril en la demeure. Il y a encore place à l’étude et à la réflexion. Mais ce sera une étape décisive dans la libération de la France et de la République dont vous vous êtes préoccupés pendant cette semaine de travaux à Toulon. Si le processus d’intégration fédéraliste dans l’Europe de Bruxelles et de Maastricht n’est pas remis en cause, c’en sera fini de notre indépendance nationale, du droit de notre peuple français de disposer de lui-même, de défendre ses droits, son identité, sa sécurité, sa culture, sa prospérité. Nous ne serons même pas un Etat comme le Colorado ou l’Arkansas car à leur différence nous ne serons qu’un état subalterne dans une Europe elle même, colonie Américaine sous la surveillance du géant régional : l’Allemagne au service du géant mondial les Etats Unis d’Amérique.

Dans la grande débâcle politique et morale des partis nous restons le seul mouvement authentiquement patriote, lucide, courageux, intransigeant à l’égard des lobbies, de la décadence et de la servitude.

La principale raison pour laquelle nous sommes haïs ce ne sont pas les prétextes avancés bien sûr, par les officines de propagande ou par les médias, nous sommes haïs parce que nous sommes le dernier rempart de la nation, et que pour noyer la France dans l’Europe et dans le mondialisme, il faut faire sauter le verrou de la nation donc le Front National qui en est le défenseur. Et pour se faire, tous les moyens sont bons contre le Front National et Jean-Marie Le Pen. Je ne ferai pas un exposé exhaustif de tous les traquenards qui nous sont tendus, de toutes les agressions dont nous sommes l’objet, qu’ils soient harcèlements fiscaux ou poursuites judiciaires, et là je voudrais dénoncer publiquement, ici en particulier à Toulon, où la méthode a été abusivement employée et largement employée contre la municipalité Front National, une forme de diffamation particulièrement répugnante qui est la diffamation judiciaire, et qui consiste à faire des actes d’instruction médiatisés d’inculpations c’est à dire de mise en examen sans que ceux-ci soient jamais suivis d’actes de procédures. On prend M. de Beauregard, comme j’ai pu le voir en tant que téléspectateur, tenu par le bras par deux policiers, comme un délinquant dangereux, on n’avait pas été jusqu’à lui passer les menottes, mais visiblement on en grillait d’envie, mais si on arrêtait un adjoint de la Mairie, et qu’on le montrait dans ces conditions, on attendait du Parquet, on attendait des juges éventuels d’instruction que la vérité soit rapidement établie et les coupables punis. Or M. de Beauregard, m’a confirmé que depuis six mois que ces événements ont eu lieux, il n’a à sa connaissance jamais été au courant d’aucun acte d’instruction. Ce sont donc des procédés de propagande, je le dis, particulièrement ignobles, parce que accomplis par des gens dont la fonction est d’assurer le respect et la liberté des citoyens.

Donc les harcèlements fiscaux, les poursuites judiciaires, les injures, diffamations, agressions, violences, les menaces, la diffamation d’état, la censure médiatique sous des formes multiples, totales, ou féroces à l’égard de ceux dont on sait la fermeté, mais qui peut être modulée et tentatrice à l’égard de ceux dont on espère que les ambitions, la lassitude ou le désaccord sont susceptibles d’affaiblir l’unité du Mouvement. Vous l’avez vécu avec les quelques dissidences ou trahisons que nous avons connu. Leurs auteurs ont connu une notoriété fugace, le temps qu’ils soient pressés comme des citrons avant de les rejeter définitivement dans les ténèbres. Tous nos responsables doivent savoir qu’ils peuvent être l’objet ou la cible de ce genre de manipulation. Et je dénonce ici à l’avance l’influence que peut avoir, mais de façon insoupconnée par les spectateurs ou les auditeurs, l’action des médias surtout quand nous sommes nous mêmes en cause, on répète ce qui a été dit sans se rendre compte que l’on se fait l’instrument de nos diffamateurs et de nos calomniateurs. On suggère, par exemple, que Le Pen étant définitivement inflexible, d’autres que lui plus malléables, plus polis, plus courtois, plus diplomates pourraient espérer d’eux l’indulgence des médias et partant de là, leur réintégration dans le club des partis et une place dans la recomposition de la Droite. On fait miroiter à d’aucun et à d’autres que dans ce cas on pourrait accepter de donner au FN quelques places de députés ou de conseillers généraux, ou encore quelques prébendes dans les offices HLM ou autres, il en est d’innombrables, en échange de leur honneur. Jusqu’ici ce genre de manoeuvre n’a piégé que quelques hurluberlus et le Mouvement a su garder une unité sans faille autour de son Président. Mais, restons vigilants, restons vigilants parce que vous avez pu voir comment sont interprétés à notre détriment ou à notre désavantage, les moindres discussions et les moindres divergences. Mise en scène de façon souvent impudique, cette tactique vise à troubler, à inquiéter, à affaiblir la résolution de nos militants.

Aussi faut-il clairement dissiper les ambiguïtés. Fondateur, Président du FN depuis 25 ans, fier d’avoir, avec vous, doté notre pays d’une véritable force populaire, sociale et nationale, conscient que le FN est le dernier recours avant la disparition de la France, comme nation indépendante et souveraine, je continuerai à assumer la plénitude des fonctions que votre confiance n’a cessé de confirmer. Il n’y a, en effet, et je le dis en toute amitié et en toute affection, il n’y a qu’un seul numéro au Front National, si il y a de sacrés numéros mais on ne les a pas numérotés justement, il n’y a qu’un seul numéro au FN, le numéro 1, élu à l’unanimité par le Congrès.

Alors j’annonce que je serai candidat en tête de la liste aux élections Européennes. Si le complot, politico-judiciaire monté contre moi à Mantes-la-Jolie devait aboutir à mon inéligibilité. C’est moi qui constituerai la liste des 87 candidats.

Il en a d’ailleurs été ainsi depuis notre première élection en 1984, puis en 89, puis en 94. Et le Front, peut être aujourd’hui fier d’être le modèle des Mouvements Nationaux en Europe et souvent même dans le Monde, à cause pour son indépendance et son efficacité.

Enfin, si Dieu me prête vie, je serai candidat aux élections présidentielles de 2002, ou avant si le destin ou la justice devaient en décider autrement.

Ce faisant, j’ai le sentiment d’être fidèle au combat pour la France, sa liberté et sa grandeur, fidèle aux immenses sacrifices consentis par nos militants depuis un quart de siècle. Fidèle surtout à ceux qui sont tombés dans la guerre injuste que mènent contre nous les ennemis de la France et du Front. Fidèle aussi à tous les Français qui ont donné ou dont on a pris la vie dans les heures combattantes de notre histoire. Voyez-vous, j’ai une grande ambition pour ces élections européennes parce que je crois que contrairement à l’élection précédente où nous fûmes pris dans la tenaille médiatique portée, boustée pourrait-on dire pour employer un terme d’aéronautique par les médias, entre la liste de M. Tapie et la liste du Vicomte. Néanmoins nous réussimes à nous maintenir, ce qui est dans les périodes difficiles est déjà un exploit considérable, mais je pense que l’année prochaine doit être une année décisive pour le Front et pour la France et en tous les cas je fixe comme objectif aux élections européennes d’avoir + de 20% des voix. C’est un objectif raisonnable si l’on considère que les dernières élections nous ont accordé 15% des voix et que le camp des adversaires de Maastricht qui aurait du gagner le référendum, si le peuple Français n’avait été manipulé par les tristes palinodies du Président de la République, jetant en quelque sorte sa prostate malade dans la balance électorale.

En effet, il n’y a pas de quoi rire, Mesdames et Messieurs, car le résultat en a été tragique. Cet homme qui se prêtait chaque année avec complaisance, à un examen médical qui nous assurait qu’il était en bonne santé, savait que depuis des années il était atteint d’un cancer de la prostate et c’est quand il a su avec ses sbires que le référendum allait aboutir au non, que les Français allaient refuser l’Europe de Maastricht que quelques jours avant le scrutin, spéculant sur l’indulgence ou la compassion que pourrait avoir pour un vieillard malade tout ce qui dans le pays l’était aussi et leur famille, a annoncé qu’il allait être opéré d’un cancer de la prostate. Je fus le seul, je vous le rappelle, à protester à la télévision sur ce sujet, dans l’indignation générale et que partagèrent à l’écran, ca vous étonne moins aujourd’hui que ce jour là, M. Pasqua et M. de Villiers. Or, contre Maastricht, le référendum a fait 49% de voix, certes il y a eu dans ces 49% les voix communistes, mais que représentent-elles aujourd’hui ? 10%. Il y a eu un certain nombre de voix gaullistes, mais comment ces gaullistes là s’y retrouveront-ils entre M. Debré, M. Séguin, M. Toubon, et quelques autres qui sur le problème de l’Europe ont des opinions totalement contradictoires.

Mais, donc, il est raisonnable d’espérer au minimum de faire la moitié de ces voix là, à condition bien sur, à condition d’avoir de l’audace, de l’imagination et de mobiliser nos sympathisants et nos électeurs autour de ce projet. Il s’agit de rassembler largement les opposants à la politique de Maastricht, au fédéralisme européen à la disparition de la France, de constituer une liste d’union autour du noyau solide des députés européens, dont le Front National dispose et en Europe, du Groupe des Droites, avec l’espoir que plusieurs mouvements européens amis arriveront à envoyer à Strasbourg assez des députés pour constituer un groupe de patriotes capables de s’opposer à la tradition fédéraliste. Nous ne devons pas avoir peur et bannir tout repli sur nous-mêmes. S’il y en a qui se satisferaient d’une consolidation de nos résultats, ce n’est pas mon cas, et je fais confiance à notre peuple dont les ressources patriotiques sont cachées mais latentes, comme l’ont démontré les manifestations d’enthousiasme patriotiques, qui ont salué la victoire de l’équipe de France de football.

Il faudra, il est vrai, mieux faire connaître le vrai visage du Front National à tous les Français et à toutes les Françaises qui doivent prendre conscience que nous sommes mus par l’amour de la France et des Français, et la volonté de les défendre face aux terribles menaces qui pèsent sur eux, et aux fléaux de pauvreté, d’insécurité et de chômage qui frappent déjà des millions d’entre eux.

Nous devons dépouiller la tunique de Nessus, et ôter le masque empoisonné que les médias nous plaquent sur le visage pour nous discréditer. Et je proposerai dans mon prochain discours de la fête des BBR une campagne de désintoxication médiatique et de mobilisation de tous nos électeurs et partisans pour obtenir dans notre pays le droit que nous assurent les contributions fiscales que nous versons de bénéficier au moins des antennes de station des radios et de télévision du service public. Il faut aussi agir sur les secteurs de l’opinion où notre action est la plus mal comprise.

Les femmes. Si l’on en croit les sondages. Car, pour 20 électeurs masculins, nous n’aurions que 10 électrices. Il y a là un déficit dont je ne connais pas véritablement les raisons car le Front National a toujours défendu les valeurs de la famille Française, mais je pense qu’il s’agit là d’un effort d’explication à faire, un effort de contact, et que précisément les femmes du FN doivent elles aussi participer à effectuer en allant au devant des électrices et en engageant avec elles des conversations capables de les inciter à voter pour le Front National.

Les Français d’Outre-Mer. Vous avez vu qu’il est souvent affirmé que le Front National étant raciste, il ne peut pas compter sur les voix des Français, originaires de nos départements de nos territoires d’outre-mer. Or, le FN a toujours affirmé que nous n’avons d’autres critères que ceux de la nationalité et du patriotisme, et que nous ne prenons pas en compte les différences de races ou de religions.

Et puis un effort aussi, en faveur des Français naturalisés, qui sont quelques fois plus sensibles que d’autres aux calomnies et aux diffamations qui sont portées contre nous, et d’abord ceux d’origine européenne, espagnols, Portugais, Italiens, Polonais, Grecs, Yougoslaves et autres. mais aussi ceux qui ont rendu service à notre pays et, légalement entrés en France, affichent ouvertement leur attachement à la France. Nous devons, malgré la haine du milieu politico-médiatique et son comportement totalitaire, réveiller les Français avant qu’il ne soit tard, en vous rappelant que le slogan, avant qu’il ne soit trop tard, était celui de la première affiche du FN en 1973.

Si, le système devait maintenir la décision injuste et infâme qui m’a frappé à Versailles, alors nous aurions un thème de combat exaltant et d’une puissance insoupçonnée, la lutte contre une injustice et une persécution qui dès lors apparaîtrait clairement aux yeux de tous les Français.

Qu’il soit clair que nous n’avons pas d’ambition personnelle et que nous n’agissons que pour la France.

Croyez-vous, par exemple, que, quand j’ai évoqué la possibilité, l’éventualité, de demander à ma femme, Jany, de prendre éventuellement ma place à la tête de la liste européenne, je n’ai pas pensé aux lourdes exigences et aux risques que je lui faisais courir. Familier de l’enfer politique en France, alors arracher ma femme à la tendresse du foyer était en effet une décision qui était lourde de responsabilité, mais je l’ai évoquée pour précisément répondre du tac au tac à nos adversaires, et ne pas accepter l’idée que se sont les tribunaux et les médias qui désigneraient chez nous les candidats du Front National.

Si je l’ai fait, c’est parce que je crois que nous allons vivre les affres d’une bataille dont l’enjeu est la survie de la France. Dans cette guerre à mort que les puissances du mal nous ont déclaré, tout le monde doit être au créneau, quelque soit sa religion, sa race, son sexe, son âge. On sait d’ailleurs, qu’il n’y a pas d’âge pour les braves et que comme le disait Jean Madiran, « le temps est venu où les braves gens doivent être des gens braves ! ». Avant de conclure chers amis, je voudrais une fois encore, remercier, tous ceux qui ont préparé cette université d’Eté du FN. La 14ème du genre. Et surtout, Bernard Antony et Marie-Christine Boutonnet. Ceux qu’ils l’ont accueillie, la ville de Toulon, sa municipalité et son maire Jean-Marie Le Chevallier et la population toulonnaise. Ceux qui l’ont animée et enseignée et vous, très chers amis, qui en avez été, à tout âge, mais rajeunis par l’étude, les étudiants assidus. Je voudrais à l’avance vous donner rendez-vous déjà les 19 et 20 septembre à notre fête des BBR, sur la Pelouse de Reuilly à Paris. Et je voudrais apporter mon soutien fraternel à nos 3 candidats aux élections législatives des 20 et 27 septembre.

Mme le Docteur Joëlle Melin à Aubagne

M. Philippe Eymerie à Dunkerque

et bien sur ici à Toulon Cendrine LE CHEVALLIER

pour qu’elle reconquière le siège qui lui a été volé après avoir été volé à son mari. Tout ce que nous faisons, nous le faisons par amour de la France, même si ces mots aujourd’hui apparaissent, provisoirement au moins, désuets.

Au service de la France, de la France terrestre, telle que Dieu l’a assignée à notre peuple depuis des millénaires, de ses montagnes, de ses plaines, de ses lacs, du plus grand de ses fleuves au plus petit de ses ruisseaux et de ses « écoute s’il pleut », de ses mers et de ses îles, de son ciel, de son parfum, de sa terre pétrie de sueur, de sang et de larmes.

Car la France est charnelle. Elle est faite a dit Chaunu de plus d’un milliard d’hommes et de femmes qui ont aimé travaillé, lutté, souffert sur son sol. La France des morts dont le souvenir pour nous est impérissable, surtout quand ces morts sont tombés pour elle et sa liberté.

La France des travailleurs de la terre, de la mer, des usines, des bureaux, des laboratoires et la France des familles où se construit l’espoir et l’avenir. La France des Saints et des martyrs, des héros, des prêtres, des savants, des poètes, des paysans, des artisans et des artistes, des ouvriers, des commerçants, des ingénieurs, des médecins, des serviteurs de l’Etat, des soldats, des marins, des aviateurs, des mousquetaires, des corsaires. Sans oublier, la France des faibles et des pauvres, celle qui souffre dans le silence ou dans les hôpitaux, celle qui connaît l’injustice, le désespoir, la vieillesse, la pauvreté, la solitude. La France des oeuvres humaines, celle des provinces, et des communes, la France historique des Rois, des Empires et des Républiques, celle des élans d’unité et des sursauts, celle aussi des déchirements et des fureurs révolutionnaires, celle des jours calmes et des jours d’épreuve, celle des heurts et des malheurs de son grand peuple Français.

La France des sciences et des techniques, celle des lettres et des arts : architecture, sculpture, peinture, musique, danse, poésie, théâtre, cinéma, chant, chanson, cuisine, couture que sais-je encore. Celle surtout de sa langue belle et forte, mais aussi celle de ses petites soeurs du terroirs. Nous aimons la France, pour son âme pétrie de chrétienté et d’humanisme, nous aimons son esprit, son coeur, ses sentiments et ses passions, la France de chair et de sang, de larmes, de peines et de joies.

Nous nous battons pour qu’elle soit belle grande, juste, forte, droite, généreuse mais surtout indépendante et souveraine dans la paix des nations de bonnes volontés. »