1.3.2 Des outils opératoires pour approcher la violence « terroriste »

L’effroi et l’incrédulité produits par les attentats ont longtemps bousculé les théories rationalistes et/ou modernistes sur l’évolution de la société.

‘« Dans un monde où il n’y a pas de place pour ce qui dérange une vision relativement idéale, le travail rationnel invoqué pour appréhender le phénomène terrorisme est évidemment, mis en échec, dans la mesure où la pensée qui doit saisir ne peut le faire que chargée des acquis de la civilisation occidentale dont tout l’effort est de substituer précisément la raison et le dialogue à l’exercice d’une violence qui ne peut être barbare, c’est-à-dire non-civilisée, puisque non-rationnelle » (Mannoni, 2004, p. 15).’

Nous avons donc tenté de révéler le cheminement intellectuel qui nous a permis de réfléchir aux phénomènes « terroristes » tout en pointant des proximités avec les ressources sociologiques d’une étiologie de la violence. Plusieurs éléments poussent à considérer le « terrorisme » comme une violence politique selon la définition de Nieburg.