1) Les discours antiterroristes en 1986 : dramatisation, mobilisation populaire et union nationale dissonante

Lors des attentats de 1986, les discours politiques ont emprunté de nombreux éléments lexicaux relevant de la stratégie de « simulation guerrière » (Bigo, Hermant, 1986). D’emblée, le gouvernement a usé d’un discours dramatisant assimilant le terrorisme à la guerre. Cette stratégie lui permit de revendiquer une vigilance populaire dans la prévention de la violence, une fermeté dans la riposte aux attentats et une solidarité nationale de la part de l’opposition parlementaire. Les socialistes acceptèrent l’union nationale en insistant sur le respect de l’État de droit dans la répression au terrorisme et en valorisant leur sens des responsabilités.