3.2.2 Le terrorisme, un thème électoral « introuvable » ?

La répugnance à évoquer la campagne électorale après un attentat renvoie à une répugnance symétrique à faire référence à la lutte contre le terrorisme au cours d’une période électorale. L’élection présidentielle d’avril-mai 2002 qui se déroule quelque mois seulement après les attentats aux États-Unis fournit une illustration éclairante. L’aversion à ce sujet s’exprime aussi bien dans les médias que chez les acteurs politiques. Les seules évocations de la lutte antiterroriste au cours de cette période sont produites par des responsables marginalisés dans l’espace politique. L’absence relative de ce thème s’explique peut-être par le manque de bénéfice électoral à en retirer.