D. Deux modèles de prise en charge de l’ERE

Les différentes parties prenantes de l’ERE s’articulent autour de deux modèles de gestion de l’ERE très différents. Le premier est celui d’une gestion segmentée.

1. Une gestion segmentée de l’ERE

C’est le mode de prise en charge de l’éducation relative à l’environnement le plus répandu. Comme il n’existe pas de compétence d’éducation à l’environnement et ou au développement durable dans le droit français, pour investir le champ de l’ERE, une collectivité territoriale doit identifier une de ses compétences qui lui permettra de le faire. C’est au travers d’une partie restreinte de ses compétences, éducatives ou environnementales, qu’une collectivité peut développer une politique d’ERE. Les départements utilisent les compétences dont ils disposent dans l’enseignement secondaire pour intervenir auprès des élèves de collèges. Ils interviennent auprès du grand public dans le cadre des espaces naturels sensibles dont ils ont la charge. De la même manière, les communes (ou EPCI) centrent leur intervention sur les élèves du primaire et sur le grand public dans le cadre des parcs ou espaces naturels dont ils ont la charge. La région privilégie le public des lycées… Au final, les décideurs politiques locaux n’interviennent, en matière d’ERE, qu’auprès d’un public restreint ou sur des thématiques limitées. Ils investissent un segment ou un fragment de l’ERE sans en cerner les contours, d’où le terme de gestion segmenté. En quoi cela pose t-il problème ? Peut-on faire autrement ?