b) Les constantes des disciplines scolaires

André Chervel distingue quatre composantes communes aux disciplines scolaires.

Le concept de vulgate désigne originellement la traduction latine de la Bible entreprise par St Jérôme et adoptée par l’Eglise catholique. Il a été défini par l’auteur dans un ouvrage de 1977 intitulés Histoire de la grammaire scolaire. On retrouve cependant le terme dans un ouvrage antérieur de Pierre Kuentz en 1972 : « Il existe une sorte d’accord tacite entre les auteurs de manuels dans le choix des passages pertinents d’un auteur… Il se constitue une sorte de vulgate pour chaque œuvre.» La vulgate désigne alors un ensemble de textes et non un ensemble de connaissances. Son acception n’est pas celle définie par André Chervel. « Toutes les disciplines ou presque se présentent sur ce plan comme des corpus des connaissances, pourvus d’une logique interne, articulés sur quelques thèmes spécifiques organisés en plans successifs nettement distincts et débouchant sur quelques idées simples et claires ou en tout cas chargées d’éclairer la solution de problèmes plus complexes. » (CHERVEL A., 1998, p. 37). De là, la vulgate correspond à « un ensemble de connaissances admises par tous, calées sur ce qui apparaît comme non discutable » et élimine « tout ce qui n’est pas considéré comme un savoir partagé. » La vulgate constitue la partie consensuelle du savoir enseigné. Il n’y a donc pas d’adéquation entre les deux concepts mais chevauchement. Il peut arriver que certaines pratiques innovantes ou marginales participent aux savoirs enseignés sans être mises en œuvre par tous, tels que :

L’histoire-géographie est un exemple particulièrement pertinent de ce qu’est une discipline scolaire.