c) L’exemple de l’Histoire-Géographie

En effet, c’est d’abord une discipline scolaire. Catherine Rhein (1982) a démontré que l’introduction de l’Histoire-Géographie répondait avant tout aux besoins suscités par l’enseignement primaire et secondaire, à savoir la formation d’instituteurs et de professeurs et le renouvellement de ses connaissances. La géographie scolaire a devancé la géographie universitaire. En tant que discipline scolaire, elle a des caractéristiques qui lui sont propres (AUDIGIER F., 1994 ; 1997). Son discours est tout d’abord textuel. Il se singularise par l’hétérogénéité de ses sources, la variété des langages qu’il mobilise (verbal, graphique, cartographique…) et son aspect scolaire : il est «construit pour être enseigné, appris et évalué.» Ce discours est également défini par quatre autres caractéristiques, modélisées dans la théorie des « 4 R », il est fait :

Enfin ce discours s’inscrit dans le cadre des finalités attribuées à la géographie qui sont :

Pour résumer, la culture scolaire se structure autour des disciplines scolaires, entités autonome de contenus d’enseignement, qui se juxtaposent et s’articulent pour atteindre les finalités fixées à l’Ecole. La culture scolaire ne se limite pas à ce strict cadre disciplinaire. Pascal Clerc (1999) y ajoute une dimension morale. « La culture scolaire en géographie est définie comme l’ensemble des connaissances, des pratiques et des valeurs produites dans et pour le champ scolaire. »