b) Des enseignants ordinaires

Les enseignants menant un projet n’ont pas de profil spécifique. Ils ne se démarquent pas de la population enseignante globale de l’Académie sur le plan démographique, c’est une des conclusions de l’enquête Internet91. La catégorie professionnelle d’appartenance n’est pas peu significative. Les enseignants du primaire ont un engagement un peu plus soutenu que les autres catégories. C’et ce qui ressort dans l’enquête Internet et dans l’analyse des dossiers pédagogiques.

En revanche, dans le secondaire, les enseignants participant au projet, sont d’origines disciplinaires variées, même si certaines disciplines sont plus fréquemment mobilisées notamment les SVT (21 dossiers sur 23), l’histoire-géographie (15 dossiers sur 23), le français (14 sur 23) et les arts plastiques (1/2 des dossiers). Les documentalistes et des enseignants de technologie sont également présents dans 1 dossier sur 2. A l’inverse, les enseignants de physique chimie sont en retrait par rapport à leurs collègues de SVT (7 dossiers sur 23) ce qui confirme les résultats de l’enquête Internet. Globalement les enseignants qui font des projets d’EEDD n’ont pas de profils spécifiques. Ils ont en revanche un point commun : ils ne sont pas ou peu formés.

Peu d’entre eux ont reçu une formation dans le champ de l’environnement, du développement durable ou de l’éducation relative à l’environnement. La grande majorité des enseignants (80% soit 35 enseignants sur 176) faisant des projets d’EEDD sur l’eau n’ont pas de formation continue dans ce domaine. 7 équipes éducatives sur 10 ont monté un projet sans qu’aucun enseignant impliqué, n’ait une formation. Lorsque le dossier pédagogique mentionne une formation, dans 2/3 des cas, elle a été suivie par un seul enseignant. C’est ce que montre la figure ci-dessous.

Tableau 20 : Nombre d’enseignants formés par dossier
Nombre d’enseignants formés par dossier Nombre de dossiers concernés En %
Aucun enseignant n’est formé. 37 71,2%
Un enseignant a suivi une formation 9 17,2%
Deux enseignants ont suivi une formation 0 0%
Trois enseignants ont suivi une formation 2 3,8%
Quatre enseignants ont suivi une formation 1 1,9%
Cinq enseignants ont suivi une formation 3 5,8%
TOTAL 52 100%

En revanche, la formation est un levier d’action pour les enseignants l’ayant suivi ; c’est un des résultats de l’enquête Internet. En effet, la moitié des enseignants n’ayant reçu aucune formation, s’implique dans un projet d’EEDD et l’autre moitié ne le fait pas comme l’illustre la figure ci-dessous.

Figure 49 : Proportion des enseignants non formés à faire un projet d’EEDD
Figure 49 : Proportion des enseignants non formés à faire un projet d’EEDD

En revanche, parmi les enseignants formés, que la formation suivie soit pédagogique ou non, les 2/3 s’impliquent dans un projet d’EEDD comme l’illustre la figure ci-dessous.

Figure 50 ; Proportion des enseignants non formés à faire un projet d’EEDD
Figure 50 ; Proportion des enseignants non formés à faire un projet d’EEDD

La formation a un impact sur l’implication des enseignants dans un projet d’EEDD. Il semble qu’une formation initiale sur le contenu, à savoir l’environnement ou le développement durable ait un impact plus fort qu’une formation continue de nature pédagogique.

Les enseignants qui passent à l’action et montent des projets d’EEDD le font toujours en portant la responsabilité du projet mais ils ne sont souvent pas formés. En revanche, ils ne travaillent pas seuls.

Notes
91.

Nous avons établi ce constat à partir des données démographiques fournies par le service statistique du Rectorat de Lyon que nous avons comparé aux données récoltées dans l’enquête. Cf. Chapitre 5 B.2.c.