Chapitre 5 Les partenaires, une ouverture de l’école sur le monde ?

La quasi-totalité des structures d’ERE sont des associations dont les finalités sont très diverses. Ce sont des associations de protection de l’environnement, d’éducation populaire, d’éducation à l’environnement, de défense du monde agricole, d’usagers de l’environnement (pêcheurs, chasseurs) etc. Nous avons pointé par ailleurs cette hétérogénéité. Le monde associatif est externe à l’Institution scolaire. De fait, il dispose de règles, d’usages, d’une identité propre, qui diffèrent de la culture scolaire telle qu’elle a été précédemment définie. Se pose la question de la définition de cette identité et de son interaction avec la culture scolaire qu’elle rencontre lors d’interventions en milieu scolaire.

Trois hypothèses sont envisageables. La première est celle de la confrontation. La culture associative se trouve en porte à faux avec la culture scolaire, ce qui implique une tension constante au sein des projets et une négociation permanente qui aboutissent à des équilibres précaires. La seconde possibilité est que la culture associative prenne le pas sur la culture scolaire. L’intervention d’une association constitue alors une porte d’entrée un autre monde, étranger à la forme scolaire. La troisième hypothèse, celle que nous investiguerons, est la prédominance de la culture scolaire qui imprime sa forme sur les pratiques éducatives du partenaire.

Pour explorer cette hypothèse, il est nécessaire de délimiter les contours et les caractéristiques de cette culture associative. Cette culture se construit autour du projet associatif, pierre angulaire des associations.