c) Les faiblesses épistémologiques de la géographie

Les géographes ont peu investi l’épistémologie du développement durable. Sur l’ensemble des recherches géographiques recensées dans l’annuaire du C.N.R.S. et portant sur le thème du développement durable, une seule semble avoir une dimension épistémologique. Il s’agit de celle menée par Guy Di Méo au sein de l’UMR5185. Le descriptif de ce travail mentionne la prise en compte des « dimensions théoriques et méthodologiques de [l’] éventuelle mise en œuvre [du développement durable] ». De la même manière, les articles et ouvrages publiés sur l’épistémologie sont rares (DELEAGE J.-F., 2005 dans MARECHAL J-P. et QUENAULD B. (dir.), 2005, pp. 83-92 ; LEFORT I., 2005 dans GAUCHON P.et TELLENNE C, 2005, p. 64 ; MANCEBO F., 2006 ; VEYRET Y., 2005 ; MIOSSEC A.,ArnouldP. et Veyret Y., 2004). Pourquoi les géographes n’ont-ils pris en charge une réflexion théorique sur le développement durable ? On peut avancer trois facteurs d’explication.