1/ Médecins, ingénieurs et techniciens sanitaires

‘« Un des meilleurs moyens d'obtenir des renseignements est de se réunir avec des collègues de la même branche ; de s'informer de leurs travaux, de leurs réussites ou de leurs insuccès et de discuter les raisons, les causes et les résultats obtenus. » 247

Après le foisonnement intellectuel des Lumières et l'émergence d'une « question sociale » vers le milieu du XIXe siècle, de plus en plus de membres des élites sociales, ayant souvent suivi un cursus universitaire, dans les sciences ou les humanités, s'attellent ensemble aux problèmes contemporains jugés primordiaux. C'est ainsi que sont fondés des groupements, comme l'Association internationale « pour le progrès des sciences sociales » (1862) ou l'Association française « pour l'avancement des sciences » (1872), qui prend part au « réveil hygiéniste »248. Leur composition est variée, depuis les réseaux d'universitaires aux contacts européens jusqu'aux regroupements de notables locaux. Des rassemblements axés sur la technique ne tardent pas à voir le jour.

Notes
247.

« L'association des ingénieurs de distributions d'eau en Angleterre », La Technologie Sanitaire, 1er novembre 1896, p. 147.

248.

Lion Murard, Patrick Zylberman, L’hygiène dans la République, op. cit., p. 52.