2/ Collaboration entre villes et travail des services municipaux

‘« C'est en étudiant ce qui a été fait dans les autres villes que vous pourrez apporter des améliorations dans la vôtre.
Vous imiterez ce qui a été bien fait, … et vous éviterez ce que les autres ont mal fait. »953

Les échanges de courriers entre villes ne sont pas un phénomène créé par l’époque contemporaine, ni une pratique réduite aux seules municipalités françaises. Les cités hellénistiques s'échangeaient déjà des décrets954. Les villes du Moyen Âge entretenaient des rapports épistolaires, comme l’a montré le travail de Laurence Buchholzer sur le réseau des correspondants de Nuremberg au XVe siècle ; grâce au recueil épistolaire de la ville, où elle observe « un entrelacs de relations effectives, nouées par les villes et leurs représentants », elle reconstitue « les réseaux de villes aussi bien officiels qu’informels auxquels Nuremberg prit part »955. Bien d'autres acteurs participaient d'ailleurs à cette époque à « la circulation des nouvelles »956. Quelques siècles plus tard, en Grande-Bretagne957 ou à l’intérieur du Reich allemand, les villes se renseignent toujours mutuellement. La Revue municipale signale en 1901 que Francfort envisage d’installer une usine d’incinération : « dans ce but, la ville de Francfort a adressé à 30 villes allemandes un questionnaire ayant pour but de connaître la façon dont chacune dispose de ses ordures ménagères »958. Plus au nord, les pratiques sont encore les mêmes : l'étude de cas de Marjatta Hietala sur Helsinki a montré comment la ville finlandaise a développé ses services municipaux en s’inspirant de ce qui se pratiquait, non seulement chez le voisin suédois, mais encore dans tout le continent européen959. Philippe Lavastre a repéré le même phénomène en Espagne, lorsque les villes élaborent leurs ordonenzas relatives à la construction : les villes pionnières, telle Barcelone, prêtent attention à ce qui se pratique à l’étranger, notamment en France ; ensuite, d'autres, comme Valladolid, enquêtent à travers le réseau des municipalités espagnoles960. Enfin, les discussions menées avec des collègues étrangers dans des colloques d’histoire environnementale et d’histoire urbaine confirment que les échanges entre villes sont une pratique courante dans d'autres pays961.

En France, la transformation du cadre urbain suscite depuis l’Ancien Régime un échange ponctuel de correspondance entre municipalités. Lorsque les registres de correspondance ont été conservés, on peut facilement se faire une idée – forcément sous-évaluée – de l’ampleur de ce phénomène. En effet, ces registres contiennent la correspondance qui a transité par le secrétariat de la mairie, tandis que des techniciens municipaux écrivent directement à leurs collègues : ces dernières formes d’échange sont en principe laissées dans les archives produites par les services concernés. Dans certains cartons, nous avons d’ailleurs trouvé un certain nombre de correspondances datant des premières décennies du XIXe siècle962. Un exemple : Saint-Étienne reçoit le 6 septembre 1842 un courrier du maire de Reims, dont la ville « est à la veille de jouir d’un nouveau et vaste système de distribution des eaux publiques ». L’édile champenois désire savoir ce que coûte à un particulier de Saint-Étienne « l’établissement d’un conduit s’embranchant sur une des lignes publiques, et le tarif de l’hectolitre d’eau ». Il conclut par une formule de politesse et de courtoisie qui vaut la peine d’être signalée, parce qu'elle est rarement aussi explicite : « Je vous offre à l’avance, Monsieur et cher collègue, l’assurance d’une parfaite réciprocité dans toutes les circonstances où je pourrai vous être utile »963. La correspondance édilitaire964 n'est qu'un petit aspect de l’activité épistolaire du secrétariat : à Limoges, au cœur des années 1930, elle représente 4 à 8 % des courriers-départ ; à Mâcon, entre 3 et 5%965. Est-ce que la taille plus petite de la ville explique cette proportion légèrement moins importante (moins de 20 000 habitants pour la préfecture de Saône-et-Loire contre plus de 80 000 pour celle de la Haute-Vienne) ? Nous manquons d’études et de points de comparaison pour vérifier cette hypothèse. Avec le renfort d'études monographiques, on pourrait imaginer d’autres critères d'évaluation des relations épistolaires inter-urbaines, comme l’activité générale de la municipalité en matière de grands travaux publics.

Avant de chercher à caractériser plus en détail ces échanges, signalons que la documentation par l’enquête, comme d'ailleurs par le voyage d'étude, n’est évidemment pas une pratique réservée aux municipalités. D’autres acteurs des débats urbains, comme le préfet ou les commissions consultatives d’hygiène, se renseignent auprès de leurs homologues et communiquent avec les maires. Geneviève Massard-Guilbaud en fait état à l’occasion des enquêtes sur les établissements insalubres, ce que nous constatons également : le conseil municipal de La Chaux-de-Fonds mène par exemple une enquête en 1880 sur la localisation des entreprises de vidanges ; le préfet du Rhône le renseigne sur l'état des lieux à Lyon et sur l'avis du conseil départemental sur les nouveaux procédés966. Ces pratiques se rencontrent lors de la mise en application de la loi de 1902967 ou de la réflexion sur l’institution d’un poste d’inspecteur départemental d’hygiène968. Les citadins et les mouvements de la société civile créés pour porter une revendication locale partagent également le goût de la comparaison969 , même et surtout lorsqu'ils sont réticents à l’égard d’un projet qui fait l’objet d'une démarche documentaire municipale. Les associations de contribuables font de même lorsqu'elles contestent des projets municipaux970. A Dijon, en 1909, selon Bernard Bezault, il arrive « ce qui arrive un peu partout : les propriétaires à qui on veut imposer le « tout-à-l’égout » direct avec paiement d’une taxe, se documentent de tous les côtés pour combattre, le cas échéant, le projet de la municipalité. »971 C’est ce que font les propriétaires toulonnais, auteurs d’un mémoire détaillé sur l’assainissement de Toulon en 1896, pour s’opposer au projet adopté par la municipalité. Les propriétaires utilisent plusieurs fois des références extérieures pour tenter de stopper la démarche des élus : ils disent qu’il faut attendre le résultat des travaux de Marseille, où un projet d’assainissement était en cours de réalisation, mais cet argument est balayé par le conseil municipal dans un contre-mémoire. Ils avancent également que Toulon ne doit pas courir le risque d’expérimenter le procédé d’épuration Howatson pour l’usine de traitement des eaux usées projetée, car il n’a pas encore fonctionné en France972.Quarante ans plus tard, à Marseille, un délégué du « Groupe philanthropique et Comité de Défense d’intérêts de Quartier Abattoirs Bd Bernabo et voies environnantes » se rend à Lyon pour étudier le fonctionnement de l'usine d'incinération du quartier de Gerland. Il en revient convaincu qu'un tel établissement n'est pas nuisible au voisinage ; la convergence des points de vue entre riverains et administration municipale peut s'opérer973. La similarité des méthodes employées entre acteurs privés et administration publique pour affronter un problème existe dans bien d'autres domaines de la gestion urbaine ; on le retrouve ainsi dans les commissions consultatives d'organismes qui s'intéressent à la circulation automobile974.

Sur quoi échange-t-on ? Les correspondances portent sur tous types de sujets (depuis la prise en compte de l’augmentation du coût de la vie pour le calcul du traitement des personnels municipaux975, jusqu’à la police des foires et marchés ou au prix du pain….) et sont elles-mêmes de nature variée. Les archives de Lyon conservent les dossiers de demandes de renseignements transmis au service de la voirie depuis la période (1852) où la municipalité est dirigée par le préfet. On peut y voir la grande diversité des villes contactant Lyon, mais également des objets d’enquête976. Sur la question de l'eau (voir carte 8 en annexe 977), les services de Lyon reçoivent des lettres de toute l'Europe occidentale, de la France de l'Ouest, et bien entendu plus abondamment de la vallée du Rhône.

Quelles sont les caractéristiques formelles de l'échange ? La lettre peut ne contenir qu’une question (par exemple, pour savoir si la ville interrogée a institué une taxe de balayage978), une série de demandes, ou introduire un questionnaire annexé à l’envoi, à compléter par la municipalité destinataire. La sollicitude du maire de Metz, en 1920, est un cas remarquable :

‘« Je n’ignore pas que différentes questions peuvent offrir des difficultés et je vous prie dans ce cas de ne pas différer le renvoi, mais de vous contenter de me donner les réponses qui sont essentielles et qui ne demandent pas de recherches ou d’études spéciales. [...] Pour faciliter le travail de votre administration, je joins un deuxième questionnaire qui vous indique les réponses applicables à la ville de Metz, ceci vous permettra de vous rendre compte de la manière dont il suffit de traiter les questions pour me donner les indications qui intéressent votre municipalité. »979

Les réponses sont généralement précises et rapides ; parfois, cependant, elles parviennent suite à une lettre de relance. Il arrive aussi qu’elles fassent germer de nouvelles questions et que la correspondance se prolonge quelque temps. Elles suscitent même à l’occasion une prise de parole sur l’utilité de la démarche : le maire de Mâcon répond à un questionnaire envoyé par la ville de Lyon (1922) en écrivant « j’estime comme vous qu’il y a un grand intérêt pour les municipalités à se tenir réciproquement au courant de toutes les questions importantes, notamment de celles ayant trait aux distributions de gaz et d’électricité, d’échanger ensemble leur manière de voir et d’étudier les moyens de résister aux exigences toujours croissantes des compagnies gazières ou de distribution d’énergie électrique »980.

Les questionnaires envoyés en série à un grand nombre de villes appellent un traitement des réponses par les services techniques, qui établissent des tableaux récapitulatifs. Ceux-ci permettent de comparer les coûts de la collecte des ordures ménagères ou les tarifs de l’eau fournie aux particuliers dans diverses localités : au début des années 1950, la municipalité de Limoges constitue un tableau intéressant sur les services d'enlèvement des ordures dans 25 localités ; l'ingénieur de Nîmes avait fait la même chose sur 65 villes une quinzaine d'années auparavant981. Cette méthode est même parfois utilisée par les entrepreneurs982. Mais les réponses ne contiennent pas forcément tous les renseignements demandés. Voici encore le maire de Mâcon, dix ans plus tôt, écrivant à son collègue de Roanne : « le traité qui lie notre ville avec la Compagnie du Gaz est si désavantageux, tant pour notre Ville que pour les particuliers qu’il ne peut être cité que comme un exemple à ne pas suivre. […] Aussi, vous ne serez pas étonné s’il me paraît au moins inutile de vous en adresser un exemplaire »983. Enfin, le taux de réponse n’est pas toujours de 100 %, sans que l’on sache si le document a été perdu ou si la ville interrogée a oublié de répondre. Ce dernier cas a en effet pu se produire, car la chaîne de transmission de l’information est parfois longue, ce que l'on peut résumer par le canevas suivant : la requête de l’ingénieur de la ville A est envoyée par le secrétaire de mairie de la ville A au secrétariat de mairie de la ville B qui la transmet au chef de service de la ville B984, qui demande la réponse à un subordonné. Puis l'information prend le chemin en sens inverse… La multiplication des étapes dans le circuit de la demande est un risque de non aboutissement. Cependant, répétons-le, le plus souvent, la réponse est rapide et arrive en moins d’une semaine.

Les demandes de renseignements ne passent pas forcément par le secrétariat. Les directeurs de bureaux municipaux d’hygiène985 ou les ingénieurs municipaux actifs dans les associations d’hygiénistes peuvent s’écrire directement, comme l’illustre la lettre de l’ingénieur en chef de Lyon, André Auric, à son collègue de Nancy, Édouard Imbeaux :

‘« Mon cher Camarade,
J’ai l’intention de proposer à M. le maire de Lyon de prendre un arrêté réglementant la forme et les dimensions des seaux à immondices. Comme une disposition analogue a été prise par M. le maire de Nancy, je te serais reconnaissant de vouloir bien me faire parvenir un exemplaire de l’arrêté à ce sujet.
Pourrais-tu également me donner quelques renseignements sur le fonctionnement à Nancy de la Société des engrais organiques à laquelle j’ai demandé depuis le mois dernier, des propositions en vue du traitement des ordures ménagères dans 3 arrondissements de Lyon ? Je n’ai jusqu’à ce jour reçu aucune réponse. »986

Les archives du service de la voirie de Lyon conservent un certain nombre de ces correspondances, telle une lettre de recommandation de Georges Bechmann pour son collègue lyonnais Eugène Résal, qui désire s’entretenir des égouts avec les ingénieurs de Londres987 ; ou encore cette demande de renseignements sur les asphaltes et les fontaines Wallace, de l'ingénieur Domanget, nouvellement installé à la direction du service de la voirie de Lyon, auprès d’un ancien condisciple, directeur du service homologue à Paris :

‘« Mon cher Camarade,
Voici plus de 30 ans que nous étions tous les deux sur les bancs de l’école des Ponts et Chaussées et que nous avons cessé, par la force des choses, d’être en relation.
Une circonstance se présente de renouveler connaissance, je m’empresse d’en profiter pour te tendre cordialement la main et te demander un service.
Je suis chargé depuis peu de la direction du service de la voirie municipale de la ville de Lyon et j’ai besoin de quelques renseignements que je viens te demander. »988

Bien sûr, beaucoup de lettres sont relativement courtes et répondent directement à la question posée ; toutefois, à d’autres occasions, les réponses laissent entrevoir les relations de « camaraderie » et d'enseignement mutuel entre ingénieurs, comme celle-ci989 :

‘« Mon cher Résal,
Je t’adresse immédiatement les renseignements que tu me demandes et dans l’ordre indiqué :
1° en dehors de Berlin et de Francfort, les villes qui ont adopté les égouts tubulaires sont : Dantzig, les villes anglaises et américaines, Marseille qui en pose le plus possible en ce moment (Rebuffel peut te renseigner là-dessus) ; le projet d’assainissement de Toulon qui a été étudié par les princes de l’hygiène comporte des masses de tuyaux ; Narbonne va commencer ou commence ses égouts tubulaires 990 .
2° Je n’ai pas d’autres bouquins que ceux que tu connais : Hobrecht, Mayer, Durand-Claye 991 . Il existe un livre sur la canalisation de Francfort ; je n’ai pu encore mettre la main dessus.
3° la pente minimum que j’ai admise est 5 millimètres : mais je n’ai pu faire autrement ; […]
Je reçois des dessins d’une bonde automatique Colin qui fonctionnerait très bien depuis de longues années dans les égouts de Lyon. Quel est ton sentiment à ce sujet ? »’

Qui contacte-t-on ? Réseaux associatifs et liens entre anciens élèves des grandes écoles sont certainement les viviers les plus mis à profit par les ingénieurs municipaux, en France comme ailleurs992. Certains ingénieurs du service de la voirie de Lyon, dirigé par Camille Chalumeau, essaiment ensuite dans d’autres municipalités (tel le centralien André Reinson à Dijon puis à Bordeaux). Ce réseau d’anciens collègues peut servir à faire circuler des informations : en 1922, Chalumeau écrit à son ancien ingénieur de la voirie, Hugon, devenu directeur du service de la voirie de Bordeaux, car il désire en savoir plus sur les recherches faites pour trouver du « gaz naturel » aux environs de la cité girondine993. Quelques années plus tard, c'est Hugon qui demande, avant de « mettre en chantier le plan d'extension de Bordeaux », où en est le plan d'aménagement et d'extension de Lyon, en priant son interlocuteur de transmettre ses « bons souvenirs aux camarades de Lyon »994

Un autre réseau, informel et mobilisé quand l’occasion se présente, est celui des villes ayant un contrat avec la même entreprise : lorsque l’on rencontre des soucis avec l’adjudicataire ou lorsqu’on veut connaître les expériences d’autres villes, on écrit aux villes citées en référence dans les brochures ou courriers des entreprises (on a déjà évoqué le fait que les entreprises elles-mêmes poussaient les municipalités démarchées à se renseigner auprès de leurs homologues)995. A Villeurbanne, Lazare Goujon, désireux de faire construire une nouvelle usine d’incinération par la société CAMIA, pose des questions sur des points techniques à ses collègues de villes ayant déjà une usine construite par la même société : c’est exactement ce que fait la municipalité de Biarritz, vers la même époque996. Quant aux édiles de Chartres, bien que pionniers en matière de stérilisation des eaux par l'ozone, ils n'en restent pas moins très attentifs aux développements techniques mis au point ultérieurement dans d'autres villes clientes de la Compagnie générale de l'Ozone, comme la clarification des eaux par le sulfate d'alumine à Avranches et à Laval997. Le docteur Maunoury, spécialiste des questions hydriques au conseil municipal beauceron, évoque en ces termes la préfecture de la Mayenne : « cette ville s'est tenue au courant de ce que nous avons fait à Chartres, elle a pu profiter de notre expérience ; il était tout naturel que, de notre côté, nous lui empruntions les perfectionnements qu'elle a jugé bon d'introduire dans son installation nouvelle »998.

Ces échanges peuvent même servir les desseins promotionnels des entreprises. La Compagnie des Eaux et de l'Ozone (nouveau nom de la Compagnie générale de l'Ozone) pousse certainement Thionville à se renseigner auprès des villes qu'elle équipe, en janvier 1936. Elle garde ensuite copie des lettres pour les utiliser à des fins de promotion, et c'est ainsi que les échanges entre Thionville et une dizaine de municipalités françaises sont parvenus dans les archives de Saint-Étienne, démarchée par la CEO !999

Notes
953.

Entrefilet dans Le Mouvement Communal Français, n°29 (novembre 1925).

954.

Natacha Massar, « La circulation des décrets dans les cités et entre cités à l'époque hellénistique », dans Laurent Capdetrey, Jocelyne Nelis-Clément (dir.), La circulation de l’information dans les É tats antiques, Pessac, Ausonius, 2006, p. 74-87.

955.

Laurence Buchhozer-Rémy, Une ville en ses réseaux : Nuremberg à la fin du Moyen-Age, Paris, Belin, 2006, p. 11-12.

956.

La circulation des nouvelles au Moyen Age, XXIVe Congrès de la SHMES, Avignon, juin 1993, Paris-Rome, Publications de la Sorbonne / École française de Rome, 1994.

957.

James Moore, Richard Rodger, « Municipal Knowledge and Policy Networks in British Local Government, 1832-1914 », dans Nico Randeraad (dir.), Formation et transfert du savoir administratif municipal, Annuaire d'histoire administrative européenne, Baden-Baden, Nomos Verlagsgesellschaft, 2003, p. 49.

958.

RM, 26 octobre 1901, p. 3332.

959.

Marjatta Hietala, Services and Urbanization at the turn of the century. The Diffusion of Innovations, Helsinki, Finnish Historical Society, 1987. En français, « La diffusion des innovations : Helsinki, 1875-1917 », Genèses, 10, 1993, p. 74-89.

960.

Philippe Lavastre, « La diffusion des ordenanzas municipales en Espagne au XIXe siècle : vecteur d’homogénéisation ou de différenciation de la production urbaine ? », communication à la VIIIe Conférence européenne d’histoire urbaine, Stockholm, 2006.

961.

Informations que je dois en particulier à Pier Paola Penzo, de l’université de Bologne, et Simone Neri Serneri, de l’Université de Sienne, sur les villes italiennes, et à Kostas Chatzis, de l’ENPC, sur les villes grecques.

962.

Quelques références : AM Avignon, 1J 206 (sur les fosses d’aisances). AM Toulouse, 3N 7 (sur l’adduction d’eau) et AM Lyon, 743 WP 82 (eaux également).

963.

AM Saint-Étienne, 3O 85, lettre du maire de Reims au maire de Saint-Étienne, 6 septembre 1842.

964.

N’est pas considérée comme « correspondance édilitaire » la correspondance liée à l’état-civil ou à des affaires relatives à des individus recherchés pour telle ou telle raison.

965.

AM Limoges, 2D 477 à 2D 489. Chaque registre contient 500 pelures de lettres. AM Mâcon, registres de correspondance : 1911-1912, 1922-1923, 1927-1928, 1931-1932.

966.

AD Rhône, 5M Etcl/40, lettres du 13 mai et du 9 août 1880 au préfet du Rhône (qui exerce les fonctions de maire de Lyon).

967.

AD Haute-Savoie, 5M 24, demandes des préfets des Vosges, de l’Yonne, de l’Oise, du Territoire de Belfort, de Vendée, de Vaucluse, de Dordogne, des Deux-Sèvres, du Maine-et-Loire, d’Aveyron et d’Isère, octobre 1902-septembre 1903.

968.

AD Corrèze, 5M 11, circulaire du préfet de la Corrèze à ses collègues, 28 septembre 1925, et réponses de divers départements, classées par sous-dossiers.

969.

AM Aix-les-Bains, 1O 338, lettre de la Chambre syndicale des hôteliers d’Aix-les-Bains, 6 décembre 1934. Les hôteliers comparent le prix du mètre cube d’eau avec les tarifs de l’eau dans d’autres stations thermales ou touristiques pour demander une ristourne au maire.

970.

AM Chartres, DC 4/189, lettre du capitaine en retraite Henri Tapissier, président de l'association de défense des contribuables de Brest, 7 décembre 1923.

971.

RHPS, janvier 1910, p. 65 (propos tenu lors de la séance de la SMP du 22 décembre 1909).

972.

AN, F14 6390, brochure Ville de Toulon. Projet d’assainissement modifié. Mémoire présenté à M. le Ministre de l‘intérieur en réponse à la brochure de la Commission exécutive de l’Assemblée générale des propriétaires, Paris, imprimerie F. Jourdan, 1896.

973.

AM Marseille, 478W 62, lettre du « Groupe philanthropique et Comité de Défense d’intérêts de Quartier Abattoirs Bd Bernabo et voies environnantes » au maire de Marseille, s. d. [1935].

974.

Sébastien Gardon, Gouverner la circulation urbaine, thèse citée, p. 327-343.

975.

AM Lyon, 517 WP 2, correspondance avec Dijon, Vichy et la Préfecture de la Seine (1923). Très nombreuses lettres à ce sujet dans le courrier reçu par Villeurbanne dans l'entre-deux-guerres (AM Villeurbanne, 2D 40).

976.

AM Lyon, 925 WP 14 et 15. Pour des correspondances entre villes sur tous sujets, AM Lyon, 1401 WP 107.

977.

Carte « Villes consultant Lyon sur les questions liées à l'eau (1863-1900) », portant sur 105 lettres.

978.

Nombreuses demandes conservées aux AM Grenoble, 1O 578.

979.

AM Grenoble, 1O 578, lettre du maire de Metz, 15 décembre 1920. Le questionnaire concerne « le balayage et l’assainissement en général ».

980.

AM Mâcon, registre de correspondance n°84, lettre du 14 février 1922.

981.

AM Limoges, 3D 112, tableau grand format résumant les résultats d’enquête effectuée en 1953. AM Nîmes, 1I 143, tableau datant vraisemblablement de 1937 ; sont incluses les villes de Casablanca, Alger, Constantine et Oran. Paris n'y figure pas.

982.

Ainsi M. Régnier, directeur de la société « Messageries et transports des Monts Jura », adresse des questions au maire de Grenoble sur l’enlèvement des ordures ménagères, l’arrosage et le balayage des rues, en vue de formuler des propositions à la municipalité de Besançon (AM Grenoble, 1O 578, lettre du 1er mars 1920).

983.

AM Mâcon, registre de correspondance n°64, lettre du 5 juillet 1912. Nous respectons la typographie du document.

984.

Exemple : « M. le Maire de Nancy m’a chargé de vous donner réponse » écrit le directeur du service municipal d’hygiène de Nancy au maire de Thionville à propos de la question de la stérilisation des eaux par l’ozone. AM Nancy, 17W 8, minute de la lettre au maire de Thionville, 16 janvier 1936.

985.

Le règlement du bureau municipal d’hygiène de Perpignan précise dans les attributions du service : « échange de documents avec les autres villes de France et de l’étranger » (AM Roanne, 2I 1/5). De beaux exemples de correspondances entre hygiénistes sont conservés aux AM Saint-Étienne, 5I 3, pour les années 1930, et aux AM Valence, 5I 7 à 9 pour tout l’entre-deux-guerres.

986.

AM Lyon, 937 WP 150, lettre du 26 novembre 1909.

987.

AM Lyon, 923 WP 206, lettre de recommandation de Bechmann, 9 avril 1897.

988.

AM Lyon, 923 WP 264, lettre de Domanget à M. de Fontanges, 29 avril 1878. Fontanges lui répond dès le lendemain en disant accepter « avec grand plaisir ta cordiale poignée de main ». L’ingénieur lyonnais le rencontre probablement à nouveau trente ans après lors d’un voyage à Paris fin octobre 1878, à l’occasion duquel il s’entretient également avec l’inspecteur général des travaux de Paris.

989.

AM Lyon, 937 WP 86, lettre de l’ingénieur directeur des travaux de la ville de Tunis, 20 mars 1894.

990.

L'assainissement de Marseille avait été autorisé par une loi en 1890 ; Toulon n'avait pas encore adopté son projet, étudié notamment par le professeur Brouardel, le président du Comité consultatif d'hygiène publique.

991.

Hobrecht avait conçu le réseau d'égouts de Berlin, Durand-Claye était le spécialiste des champs d'épandage à Paris ; le troisième personnage est peut-être plutôt Meyer, ingénieur en chef de Hambourg.

992.

Aux États-Unis, après plusieurs décennies de croissance du nombre d’associations – et un phénomène corrélatif de spécialisation – une « American Society of Municipal Engineers » est fondée en 1917 (Hélène Harter, Les ingénieurs des travaux publics et la transformation des métropoles américaines, 1870-1910, Paris, Publications de la Sorbonne, 2001 p. 298).

993.

AM Lyon, 923 WP 404, lettre de Chalumeau à Hugon, 16 août 1922. Ce dernier lui répond le 22 août et le « prie de me rappeler au bon souvenir de mes anciens collègues de Lyon ».

994.

AM Lyon, 324 WP 002, lettre de l'ingénieur en chef de Bordeaux (Hugon) à M. Masson, ingénieur-voyer de la ville de Lyon, 2 décembre 1924.

995.

AM Aix-les-Bains, 1O 293, lettre au maire de Coulommiers, 25 mai 1934, sur la substitution de l'OFTA au Bureau technique d'hygiène pour la réalisation d'une station d'épuration.

996.

AM Villeurbanne, 1J 21, lettre circulaire aux maires de Toulon, Tours, Toulouse, 8 novembre 1927. AM Biarritz, 1M 40, lettres des ingénieurs ou architectes de Tours, Rochefort, et Toulon en réponse à un même courrier daté du 23 juin 1927.

997.

AM Chartres, DC 4/218, lettre de la CGO au maire de Chartres, 6 mai 1914, lettre d'E. Bonjean au maire de Chartres, 10 mai 1914 et copie d'une lettre de Chartres aux maires d'Avranches et de Laval, 11 mai 1914.

998.

Ibid., extrait de journal La Dépêche du 1er juillet 1914, « Les conseils municipaux à Chartres ».

999.

AM Saint-Étienne, 5I 29, lettre de la Compagnie des eaux et de l'ozone au directeur du bureau d'hygiène de Saint-Étienne, 31 décembre 1937, et douze copies de lettres destinées au maire de Thionville envoyées en documents joints.