b) Un pôle germanique attractif 

A l'est et au nord-est, les municipalités françaises, en franchissant la frontière, peuvent découvrir d'autres pratiques susceptibles d'être imitées. Ce pôle germanophone est vaste, puisqu'il épouse les frontières du Reich de Guillaume II, englobe une grande partie de la Suisse, ainsi que la moitié occidentale de l'Empire austro-hongrois, de la Moravie au nord (Brünn/Brno) jusqu'aux rivages de l'Adriatique (Fiume/Rijeka). Les échanges sont nombreux avec l'Allemagne2119, d'autant que la défaite de 1870-1871 incite de nombreux intellectuels à voyager de l'autre côté du Rhin pour y déceler des raisons de la supériorité germanique (éducation et enseignement technique ; assurances sociales, etc.) et proposer à leurs lecteurs de prendre modèle sur ce qui fonctionne là-bas, afin de mettre la France à un niveau démographique et éducatif susceptible de préparer la revanche2120. Mais l'Allemagne n'attire pas uniquement des visiteurs français : elle figure comme un point de passage obligé du discours et des périples des réformateurs américains de la « Progressive Era »2121. Elle est au programme de nombreux voyages d'études organisés par les villes scandinaves à la Belle Époque2122. Et cela, parce qu'au XIXe siècle, ses administrateurs locaux n'ont pas hésité à s'inspirer des villes anglaises, ou à employer des ingénieurs britanniques : la famille Lindley participe à l'établissement de projets d'adduction d'eau ou d'assainissement2123 et des sociétés d'Outre-Manche dressent des projets de filtration d'eau pour les agglomérations allemandes2124.

En matière édilitaire, les villes du Reich sont reconnues pour leurs politiques modernisatrices et parfois audacieuses : adoption de tramways électriques2125, construction de grands abattoirs et d'hôpitaux (équipements visités par deux commissions lyonnaises entre 1907 et 1910), intervention dans le domaine de l'habitat populaire (à Ulm en particulier)2126, politiques foncières innovantes pour la maîtrise de l'extension urbaine (Cologne, Francfort)2127. Des traductions d'articles de revues spécialisées permettent d'apprécier l'état de la question d'épuration des eaux d'égout en Allemagne, où des solutions originales basées sur la décantation sont expérimentées et testées, ce qui contraste avec l'attentisme observé dans l'Hexagone2128. Dans les congrès et expositions d'urbanisme précédant la Première Guerre mondiale, c’est l’urbanisme allemand « qui se profile comme le plus avancé techniquement et institutionnellement »2129. Au cours d'une communication sur les plans d'aménagement et d'extension, au congrès de l'Alliance d'hygiène sociale en 1911, George Risler célèbre celui de Wiesbaden : « aussi vient-on comme en pèlerinage vers cette La Mecque sanitaire, et beaucoup de pèlerins séduits y échangent leur tente contre une demeure définitive »2130. Ville mondaine et cosmopolite, copiant sur Nice pour l'acclimatation d'espèces végétales, cité d'eaux et de loisirs, qui passe de 2 500 résidents sédentaires à 100 000 habitants en un siècle et peut accueillir 200 000 hôtes avant 19142131, Wiesbaden correspond bien à cette catégorie de cités repérée dans le chapitre précédent, où l'innovation se diffuse de manière privilégiée : usine d'incinération dès le début du XXe siècle (essais vers 1900, usine complète vers 19062132, visitée par la commission municipale de Rouen en septembre 1908) et expérimentation de la stérilisation des eaux par l'ozone2133.

Ce qui ressort de la lecture des périodiques spécialisés, des ouvrages de synthèse et des actes de congrès de la Belle Époque, c'est que le monde germanique se distingue par ses innovations en matière de collecte hygiénique des ordures, et qu'on ne décèle pas, dans les années 1905-1914, un antigermanisme médical, urbanistique ou hygiéniste, comme on a pu en trouver dans les témoignages littéraires2134. Il possède des spécialistes internationalement reconnus du sujet, comme l'ingénieur municipal de Hambourg Franz Andreas Meyer2135 et le Dr Th. Weyl. Leurs ouvrages et leurs interventions dans les congrès et la presse spécialisée allemande font l'objet de discussions dans les colonnes de la Revue d'hygiène et de la Technique Sanitaire 2136. Vers le tournant du siècle, différents systèmes « hermétiques » évitant le dégagement de poussières et de débris au moment du déversement des poubelles dans les tombereaux sont en compétition dans les villes du Reich (systèmes Kinsbrunner, Koprophor, Salubrita)2137. Ces dispositifs qui sont présentés à l'Exposition universelle de 1900 ne semblent pas susciter l'enthousiasme des municipalités françaises : à l'orée du vingtième siècle, alors que le procédé s'est déjà répandu dans une vingtaine de villes suisses, et se diffuse en Allemagne (à Berlin les voitures découvertes sont même interdites depuis 1898) et en Angleterre (avec les réserves soulignées précédemment), nulle localité hexagonale n'a osé emboîté le pas aux municipalités étrangères, même si certaines, comme Lyon, étaient informées des changements intervenus en Allemagne2138. Quelques inventeurs de la capitale tentent bien d'imiter les modèles germaniques pour obtenir des marchés, apparemment sans succès2139. Édouard Imbeaux conclut de façon lapidaire : « c'est une honte pour Paris »2140.

Le vidage d'une caisse à ordures d'après le système germanique
Le vidage d'une caisse à ordures d'après le système germanique Arch. Paris, VONC 1477 (photographie de l'enlèvement à Prague).

A partir de 1905, à l'occasion d'essais comparatifs2142, puis en 1907, au cours de l'exposition d'hygiène organisée par Jules Courmont (Édouard Herriot insiste pour faire essayer « le tombereau suisse » mis au point par l'ingénieur zurichois Ochsner2143, dont le brevet est alors concédé pour la France au Lyonnais A. Falque), le procédé attire l'attention des édiles de Lyon2144. Quelques années plus tard, plusieurs constructeurs de l'agglomération lyonnaise rivalisent en matière de tombereaux hygiéniques2145. Entre 1909 et 1912, le système Ochsner gagne un certain nombre de petites villes, qui n'ont pas forcément gardé beaucoup d'archives sur cette expérience assez remarquable : elles font confiance à Maurice Ritton, entrepreneur justement installé à Lyon (et qui décède sur les champs de bataille de la Somme en janvier 1915)2146. L'impression très favorable retirée par les premières municipalités qui tentent l'application du système semble encourager les autres à les imiter2147. La collecte par poubelles et tombereaux « hygiéniques » satisfait par exemple le conseil municipal de Clermont-Ferrand, où l'entrepreneur « assure convenablement son service. Ce dernier y a tout intérêt d'ailleurs, car il peut citer Clermont comme une bonne référence aux nombreuses villes qui s'adressent à lui pour l'organisation de leur service de nettoiement »2148. Le pôle industriel lyonnais a donc joué un rôle de relais, grâce aux quelques artisans charrons rhodaniens qui ont décidé de transposer le procédé suisse et de démarcher les municipalités françaises2149. L'invention zurichoise se répand également ailleurs, toujours par le biais de la circulation des informations. La Revue municipale consacre en 1912 un entrefilet à Ixelles, près de la capitale belge, dont l'administration a procédé à des essais « concluants » d'un « char » et de poubelles de Zurich, et a été confortée dans sa décision par les renseignements favorables lui parvenant de Suisse, d'Allemagne et de France : «  La ville de Zurich (100 000 habitants) en Suisse, utilise ce système depuis plus de six ans. Les villes de Berne (85 000 habitants), Saint-Gall et autres localités suisses, les villes françaises de Vichy, Bourg, Clermont-Ferrand, Héricourt et Saint-Claude ont adopté ce système qui fonctionne à la satisfaction générale. La plupart de ces localités ont fait parvenir des attestations », tout comme les localités allemandes d'Apolda, Carlsbad, Fürth et Altona (Bavière, 17 000 habitants)2150.

Prospectus de Maurice Ritton, fournisseur de matériel de collecte des ordures au début du XXe siècle
Prospectus de Maurice Ritton, fournisseur de matériel de collecte des ordures au début du XXe siècle AM Villeurbanne, 1J 21.

C'est encore à Lyon qu'on peut prendre un dernier exemple de la prédominance technique de l'Allemagne, dans les faits et dans les représentations des experts de la période considérée. En 1927, après avoir proposé maintes fois au maire de Lyon d'ériger une usine municipale d'incinération des ordures, l'ingénieur en chef de la ville demande l'autorisation d'étudier la possibilité de bénéficier des prestations en nature du plan Dawes (supra, chapitre VII). Selon lui,

‘« En France, peu d’installations sérieuses existent ; en Allemagne il en existe depuis longtemps dans toutes les grandes villes, on les a améliorées successivement et à l’heure actuelle les installations de Leipzig, de Francfort comportent les dispositifs les plus perfectionnés.
Dans ce cas particulier, je crois qu’il y a intérêt à profiter de ce que les Allemands ont réalisé et mis au point ; que vouloir jouer la politique de l’autruche serait une erreur préjudiciable à notre pays même et que la ville de Lyon qui a toujours été à l’avant des solutions modernes des problèmes d’urbanisme se doit à elle-même d’envisager celui-ci. » 2152

Ainsi, souvent regardée avec attention, parfois caricaturée pour le sens de la discipline qui y permettrait des mesures considérées comme impossibles à mettre en œuvre dans une municipalité française, l'Allemagne suscite une attention croissante chez les techniciens de l'urbain à partir de la Belle Époque. Malgré les tensions diplomatiques avec l'Allemagne, le nationalisme et l'attente d'un retour de l'Alsace-Moselle dans le giron républicain, les ingénieurs municipaux français n'ignorent pas les expériences à l'œuvre dans un pays où l'urbanisation s'opère à une vitesse extrêmement rapide. Ils rejoignent les hygiénistes (dont l'école lyonnaise dirigée par Jules Courmont), admirateurs des savants germaniques, et les réformateurs sociaux attirés par l'urbanisme et l'« art de bâtir les villes » de Joseph Stübben2153. L'influence germanique est donc plurielle ; elle se révèle également polycentrique. Si Berlin, pour ses égouts et ses champs d'épandage conçus par le jeune ingénieur Hobrecht, donne « un exemple de résolution et de courage »2154, si Hambourg, pour son usine d'incinération et ses expériences d'épuration biologique ou ses « magnifiques » filtres, « modèles du genre »2155, figure régulièrement dans les index des périodiques français, plusieurs autres pôles se dégagent, comme Cologne (ville à partir de laquelle la société Herbertz se construit comme une alternative crédible à la technique sanitaire britannique2156 ), Francfort, ou Munich, capitale des doctrines de Pettenkoffer au XIXe siècle. Dans le chef-lieu de la Bavière, la question de l'épuration des eaux usées reçoit dans les premières décennies du XXe siècle l'intrigante solution des étangs à poissons, utilisée aussi à Strasbourg2157. Les spécialistes francophones2158de l'urbain sont donc autant attirés par les expériences germaniques du génie sanitaire, que les réformateurs américains en matière de gestion municipale, ou que les édiles finlandais en matière de services publics. Mais cette « germanophilie » est soumise aux évolutions de la grande Histoire et, à l'exception des services techniques lyonnais, il est bien difficile de repérer des cas d'intérêt pour le rival d'Outre-Rhin après 19142159.

Notes
2119.

En matière culturelle ou sociale, un certain nombre de travaux d'« histoire croisée » ont déjà exploré les transferts entre République française et Reich allemand. Voir l'article fondateur sur les échanges philosophiques de Michaël Werner et Michel Espagne, « La construction d'une référence allemande en France 1750-1914. Genèse et histoire culturelle », Annales ESC, juillet-août 1987, p. 969-992.

2120.

Sur les différentes attitudes des intellectuels envers l'Allemagne avant 1914, voir Claude Digeon, La crise allemande de la pensée française (1870-1914), Paris, Presses universitaires de France, 1959.

2121.

Axel R. Schäfer, American Progressives and German Social Reform, op. cit.

2122.

Marjatta Hietala, Services and Urbanization at the turn of the century. The Diffusion of Innovations, Helsinki, Finnish Historical Society, 1987, p. 25.

2123.

William Lindley senior participe à la distribution d'eau de Hambourg dans les années 1840 puis à celle de plusieurs autres villes allemandes et européennes, comme Buda-Pest vers 1869 (Richard Evans, Death in Hamburg. Society and Politics in the Cholera Years, 1830-1910, Oxford, Clarendon Press, 198, p. 152 et Le Génie sanitaire, mai 1894, p. 73). Son fils, William Lindley, qui lui succède en 1879 comme ingénieur de Francfort, est anobli à son retour au Royaume-Uni, en reconnaissance de sa collaboration aux travaux de la Commission royale des canaux et cours d’eau (TSM, février 1911, p. 43).

2124.

AM Chartres, DC 4/173, Ville de Compiègne. Amélioration des eaux d'alimentation. Communication faite en séance privée au Conseil Municipal le 13 février 1902 par M. Henri Chabal, Compiègne, imprimerie Julien Delahaye, 1902.

2125.

Arch. Paris, VONC 92, rapport de mission de M. Lauriol à Barmen, Hanovre, Berlin, Dessau, Dresde, Nuremberg, 22 juin 1896.

2126.

Brian Ladd, Urban Planning and Civic Order in Germany, 1860-1914, Cambridge/London, Harvard University Press, 1990, p. 172 et Axel R. Schäfer, American Progressives and German Social Reform, 1875-1920, Stuttgart, Steiner, 2000, p. 131.

2127.

Brian Ladd,op. cit., Jean-Luc Pinol, Histoire de l'Europe urbaine, op. cit., p. 213-214 et Jean-Pierre Gaudin, L'avenir en plan, op. cit., p. 62-64.

2128.

« Progrès réalisés dans le traitement des eaux résiduaires », TSM, février 1912, p. 47-51.

2129.

François Walter, La Suisse urbaine, Genève, Zoé, 1994, p. 345.

2130.

Georges Risler, « Les plans d’aménagement et d’extension des villes », Congrès de l'Alliance d'hygiène sociale, Roubaix 1911, p. 351.

2131.

Jean-Luc Pinol (dir.), Histoire de l'Europe urbaine, tome II, op. cit., p. 57.

2132.

RHPS, décembre 1907, compte rendu par E. Arnould d'un article paru dans Gesundheits-Ingenieur en 1906. TSM, mars 1911, « La technique de la combustion et de la production d’énergie avec les résidus des villes, par le Dr Ing. Frederic Meyer ».

2133.

RHPS, janvier 1902, chronique du génie sanitaire, p. II ; TSM, octobre-novembre 1908, p. 244 et mai 1909, p. 113. AM Chartres, brouillon de lettre à Wiesbaden, s. d. et réponse de Wiesbaden, 4 décembre1903.

2134.

Claude Digeon, La crise allemande de la pensée française, op. cit.

2135.

Sur l'importance de Meyer dans la vie politique de Hambourg, voir Richard Evans, Death in Hamburg, op. cit. p. 153-154. Meyer décède en 1901 (La Technologie Sanitaire, mai 1901, p. 487).

2136.

Émile Kern, « Le traitement des ordures ménagères », RHPS, avril 1902, p. 326-348. RHPS, août 1910, p. 871.

2137.

E. Imbeaux, Alimentation en eau et assainissement des villes, op. cit., p. 726-728 et Émile Kern, « Le traitement des ordures ménagères », art. cité.

2138.

AM Lyon, 923 WP 236, rapport de l’ingénieur au maire de Lyon, 15 juillet 1898.

2139.

AM Lyon, 923 WP 340, lettre de M. Biancheri au maire de Lyon, 28 juillet 1903, photographie de sa voiture avec la mention « voiture brevetée classée 1e au concours de Paris » et AM Grenoble, 1O 579, prospectus « Voitures municipales hygiéniques », M. Biancheri, s. d.

2140.

E. Imbeaux, Alimentation en eau..., op. cit., p. 736.

2141.

Arch. Paris, VONC 1477 (photographie de l'enlèvement à Prague).

2142.

AM Lyon, 923 WP 340, lettre de Louis Meunier aux membres de la commission d’examen des voitures pour l’enlèvement des immondices, Lyon, 2 novembre 1905. AM Lyon , 923 WP 236, dossier « Essais de tombereaux hygiéniques (1905-1908) ».

2143.

Sur l'adoption par la ville de Zurich de son système, AM Roanne, 7O 35, traduction des délibérations du conseil municipal de Zurich, 15 octobre 1904, envoyée par M. Jourdan, 30 rue de la République à Lyon.

2144.

AM Lyon, 923 WP 236, lettre d'Édouard Herriot au directeur de la voirie, 31 mai 1907 et réponse de ce dernier, 3 juin 1907.

2145.

AM Villeurbanne, 1J 21, correspondance et soumissions d'entrepreneurs (1911). Il s'agit de Charlet & Cie, à Oullins ; de Maurice Ritton ; et de Meunier, chemin du Moulin-à-Vent. AM Clermont-Ferrand, 1I 67, prospectus « voiture hygiénique fermée pour l'enlèvement des gadoues, Guétton-Dangon et ses fils, constructeurs-mécaniciens, 4 rue Duguesclin, Lyon », reçu à Clermont le 10 mai 1911. AM Lyon, 923 WP 340, lettre de Falque et Pupier, au maire de Lyon, 12 septembre 1907 et AM Grenoble, 1O 579, lettre de Maurice Ritton, 16 novembre 1909.

2146.

AM Villeurbanne, 1J 21, lettre de M. Maire, 12 octobre 1920.

2147.

Ibid., lettres de Vichy, Saint-Claude, Héricourt (1911).

2148.

AM Clermont-Ferrand, 1I 67, rapport de M. Clayette au conseil municipal, 24 novembre 1919.

2149.

AM Grenoble, 1O 579, lettre de A. Falque au maire de Grenoble, 16 juillet 1910 et coupure de presse « Les nouvelles Voitures du Balayage », L’Éclaireur de Nice du 31 juillet 1910, traitant des essais de la voiture construite par Charlet, à Oullins.

2150.

RM, 16 mars 1912, p. 91-92.

2151.

AM Villeurbanne, 1J 21.

2152.

AM Lyon, 937 WP 155, rapport de l’ingénieur en chef au maire de Lyon, 5 décembre 1927.

2153.

Joseph Stübben, Der Städtebau, Darmstadt, Bergstrasser, 1890.

2154.

Arch. Paris, VO3 173, La Tamise au dessus et au dessous de Londres , note par M. Mille, ingénieur conseil, Choisy, le 7 juin 1880 (manuscrit).

2155.

AM Saint-Étienne, 5I 5, procès-verbal de la séance du 25 avril 1921 de la Commission extra-municipale d'hygiène, propos du Dr Layral.

2156.

Arch. Paris, VONC 1477, lettre de la Müllverbrennungsgesellschaft à M. Mazerolle, 14 juin 1907. Sur les progrès de la technique allemande du traitement des ordures, Martin Melosi, « Technology diffusion and Refuse Disposal », article cité, p. 214.

2157.

« L’épuration des eaux potables et des eaux d’égouts par les poissons », L'eau, 15 juin 1914, p. 65-66.

2158.

Les Belges s'intéressent bien entendu également à l'Allemagne, notamment à ses méthodes de déferrisation et de démanganisation des eaux d'alimentation, souvent puisées dans des nappes profondes, ce qui n'est pas le cas en France. Un « apôtre convaincu de la déferrisation » est le Dr Henri Schwers, professeur à l’Institut d’hygiène de l’université de Liège (L'É dilité technique, décembre 1910, p. 384), qui publie de nombreux articles dans les revues spécialisées avant 1914.

2159.

La firme Luchaire, conceptrice de stations d'épuration, semble exploiter divers brevets allemands, mais sans décrocher beaucoup de marchés avant 1940 (AM Rennes, 55W 55, dossier pour le concours de construction d'une station d'épuration à Rennes). Les Tablettes documentaires municipales de l'UIV contiennent de nombreuses brèves sur les développements techniques allemands dans ce domaine.