Estimation du nombre d'adhérents dans chaque groupement

Société des Ingénieurs et Architectes Sanitaires, début 1896 : 160 membres.

SMPGS, 31 décembre 1908 : 311 membres.

Fin 1911 : 392 membres.

En 1914 : 466 membres.

En 1919 : 341 membres.

Union des services techniques, 30 novembre 1908 : 401 membres.

AGHTM, décembre 1905 : 356 membres.

Au 31 mai 1938 : 799 membres dont 676 Français.

Société de technique édilitaire et d'hygiène publique, juillet 1910 : environ 150 membres.

A titre de comparaison : en Allemagne, Verein fur Gesundheitspflege, vers 1905 : 1 200 membres.

Un petit réseau d’hommes d’action :
militants et animateurs de l’hygiène publique en province

Les associations comme la Société de Médecine publique, ou l’Amicale des Directeurs de Bureaux d’hygiène, tentent de remédier à la faiblesse numérique du personnel qualifié et à l’isolement des médecins-hygiénistes dans des bureaux municipaux dépourvus de moyens concrets d’action, en faisant circuler l’information. Dès 1879, la Revue d’hygiène souhaitait que les conseils locaux d’hygiène, dont on a souligné la quasi absence de moyens financiers, « puissent échanger entre eux leurs mémoires et leurs rapports, afin de s’éclairer réciproquement, et […] qu’ils soient autorisés à se réunir chaque année, en congrès formé soit des conseils d’arrondissement d’un même département, soit de ceux de plusieurs départements d’une même région »2335. Trois décennies plus tard, après le développement des fonctions hygiénistes dévolues au corps médical provoqué par la loi de 1902, le secrétaire général de la SMPGS réaffirme que l’objectif de l’association est de « réaliser l’union et le groupement sous son égide de tous les fonctionnaires qui ont pour mission à quelque titre et à quelque degré que ce soit de protéger la santé publique »2336.

Le syndicat des médecins hygiénistes, créé suite aux premières réunions sanitaires provinciales de la Société de médecine publique, rassemble les figures les plus en vue du monde de l’hygiène locale, tel le Dr Gautrez : directeur du bureau d’hygiène de Clermont-Ferrand et titulaire de l’inspection départementale d’hygiène du Puy-de-Dôme, il illustre le zèle et l’activité de ces médecins hygiénistes qui cumulent les fonctions et sur les épaules desquels repose en grande partie l’application sur le terrain de la loi de 1902.

Le Bureau de l’Amicale des directeurs de bureaux d’hygiène en 1911 2337

Président : Dr Zipfel (directeur du Bureau d'hygiène [BH] de Dijon)

Vice-présidents :

Dr Ott (Inspecteur départemental d'hygiène [IDH] de Seine-Inférieure)

Dr Gautrez (directeur du BH de Clermont-Ferrand et IDH du Puy-de-Dôme).

Secrétaire-trésorier :

Dr Briau (directeur du BH du Creusot)

Membres :

Dr Aigre (directeur du BH de Boulogne-sur-Mer)

Dr Delon (directeur du BH de Nîmes),

Dr Ficatier (IDH de la Meuse),

Dr Guillemin (directeur du BH de La Rochelle),

Dr Paquet (IDH de l’Oise).

Notes
2335.

Dr J. Bergeron, « Les conseils d’hygiène des départements. Ce qu’ils sont, ce qu’ils pourraient être », Revue d’hygiène et de police sanitaire, n°1, janvier 1879, p. 42.

2336.

Dr Mosny, in RHPS, février 1912, p. 191.

2337.

Tous ses membres adhèrent déjà à la Société de Médecine publique (sauf le Dr Delon qui y adhère en 1912).