1) Les premiers grands rapports, un moment agitateur

Le point de départ de ce moment agitateur se situe au milieu des années vingt818. Il se nourrit de la collaboration de l’AICA et l’ACR à la commission de circulation mise en place en 1925, qui aboutit à la mise en œuvre du premier règlement général de la circulation à Lyon le 1er février 1926. Malgré les discussions intenses qui animent cette instance et les nombreux échanges qui se sont organisés entre plusieurs villes pour résoudre les problèmes qu’elles ont définis819, ces deux organismes ne sont visiblement pas satisfaits des avancées apportées par cette première grande réglementation établie pourtant de haute lutte.

Avec les dispositions concernant la réglementation de la circulation et du stationnement prises par la Mairie de Lyon en 1926820, l’ACR et l’AICA se sentent à la fois menacés du côté du développement de la pratique automobile comme de celui du développement des activités d’affaires, commerciales et industrieuses en ville821. Ils choisissent donc cette fois de prendre les devants en organisant eux-mêmes des études plus abouties sur la circulation à Lyon. A partir de ce processus d’ « écriture collective »822, leur objectif est au final de soumettre ensuite ces études à l’examen des autorités publiques compétentes. Chacun de ces organismes met en place des sous-commissions dans le but d’étudier les conditions de circulation dans la Ville de Lyon. L’AICA élabore alors plusieurs projets entre 1926 et 1929. L’un des instigateurs principaux de ces démarches est Aymé Bernard, à la fois membre de l’ACR et surtout directeur de l’AICA. Le positionnement de l’AICA concernant les problématiques de circulation urbaine est clairement exposé par son directeur à l’occasion de l’Assemblée Générale de l’association de 1927 :

‘« Dans le domaine des transports purement local, nous avons eu à intervenir dans le problème de la circulation. Dans le courant de l’année 1926, notre Association a été appelée à faire partie de la Commission de Révisions du règlement de la circulation. Elle a déposé un mémoire complet, précis, demandant modification des arrêtés municipaux sur plus de 60 points. Elle n’a pas eu la satisfaction d’être suivie ; mais elle s’apprête, au bénéfice de l’expérience, à redemander à la Ville un nouvel examen de ce problème qui nous intéresse si directement. Elle est intervenue contre le droit de stationnement et, quelles que soient les raisons plus ou moins habiles par lesquelles certains ont essayé de le justifier, il constitue un véritable non sens économique. Aujourd’hui, l’automobile en ville n’est ni un sport, ni un plaisir ; c’est un élément d’activité qu’il faudrait encourager au lieu de l’entraver. »823. ’

De son côté, l’ACR s’active également contre les mesures prises par la municipalité en 1926. Lors de la réunion du son comité directeur du 1er décembre 1926824, la question du stationnement des autos sur la voie publique est mise à l’ordre du jour. Les membres du comité décident alors de voter la résolution suivante : « Le Comité de l’ACR, adopte le principe d’une démarche officielle auprès de la Municipalité pour exposer les difficultés, et même les dangers, de l’application stricte de la nouvelle réglementation automobile urbaine, tant par la gêne sérieuse imposée aux usagers de la rue que par la crainte de voir notre ville désertée par les touristes étrangers ». Par la même occasion, un registre est ouvert dans les bureaux de l’ACR, où les membres du Club pourront venir apporter leurs signatures à l’appui de cette intervention, au sujet de laquelle ils peuvent consigner leurs appréciations personnelles. Parallèlement, le comité de contentieux a mission de suivre toute protestation ou toute action engagée par les membres de l’ACR à l’occasion de cet arrêté.

La présence d’Aymé Bernard comme directeur de l’AICA mais également comme membre du comité directeur de l’ACR facilite les passerelles entre les deux associations. Ainsi, lorsqu’il est question, en Comité directeur de l’ACR du 2 février 1927825, de débattre de la question du stationnement dans Lyon, il est en mesure de faire le lien avec les études entreprises sur la circulation du côté de l’AICA. Lorsque le président de l’ACR déclare qu’à sa connaissance il n’y a rien de nouveau concernant ces questions, Aymé Bernard n’est pas de cet avis et croit au contraire qu’il faut continuer à accentuer la pression sur les pouvoirs publics pour arriver à une solution. Il se propose donc de faire un rapport sur les modifications à apporter à la réglementation de la circulation dans Lyon, en suggérant d’en envoyer un exemplaire à chaque membre du Comité.

Un an plus tard, en réunion du Comité directeur de l’ACR du 4 janvier 1928826, Aymé Bernard annonce qu’il a terminé son projet d’étude de la circulation dans Lyon. Il suggère alors qu’une sous-commission soit nommée dans le Comité pour examiner avec lui cette question. Ainsi MM. A. Bernard, Gauthier, A. Simon et Streichenberger sont désignés à cette occasion pour faire partie de cette sous-commission, dont la première séance a lieu le 5 janvier 1928. Depuis 1927, on observe donc que du côté de l’ACR comme du côté de l’AICA, qui a trouvé un point d’appui avec la collaboration de l’ACR, le dossier circulation continue d’avancer :

‘« dans le domaine des transports locaux, une Commission de votre Association [l’AICA] a mis au point un long rapport sur le régime de la circulation. Ce rapport est maintenant soumis à l’examen d’une Commission mixte commune avec l’Automobile-Club du Rhône et nous pensons pouvoir, après ce très long travail de plusieurs années, apporter à notre municipalité des suggestions positives pour l’amélioration de la circulation dans notre ville. Ce n’est pas, en effet, à coup de restrictions, d’interdictions de stationnement ou de taxes pour permettre ce stationnement que l’on peut résoudre ce problème. Il faut le résoudre, au contraire, par une amélioration précise des règles circulatoires dont le stationnement n’est qu’un point. »827

De ces différentes études menées depuis 1925, en marge et en réaction aux propositions municipales, en découle un rapport d’une trentaine de pages sur la circulation à Lyon établi par l’AICA de Lyon en lien avec l’ACR, intitulé : « Notes sur les divers moyens d’améliorer la circulation dans la ville de Lyon » et édité par l’Imprimerie Générale Lyonnaise. Ce rapport a pour but de reprendre les réflexions engagées lors de la mise en œuvre du premier règlement général de la circulation à Lyon le 1er février 1926828. Les versions définitives de ce rapport que nous avons retrouvées829 ne sont hélas pas datées mais nous pouvons avoir en tête le cheminement de ce rapport entre les premières études de l’AICA entreprises en 1925 jusqu’à ce que le Préfet du Rhône et certains élus lyonnais décident en mai 1929 de créer spécifiquement une commission départementale compétente pour l’examen des propositions avancées par l’AICA. La dernière mouture des études entreprises par l’AICA a donc sans doute été soumise aux autorités municipale et préfectorale vers la fin de l’année 1928, ce qui a provoqué la mise en place de cette nouvelle commission au printemps 1929830. La réponse des pouvoirs publics aux attentes des organisations locales devenait en effet urgente, car entre temps, les polémiques sur la circulation et le stationnement ont largement secoué la scène publique lyonnaise. Sur ce plan, le paroxysme est atteint à l’occasion de la tenue d’un débat sur « L’amélioration de la circulation dans Lyon » dans le cadre des réunions contradictoires de la Tribune du Rhône début décembre 1929831. En dehors des premières séances de la commission départementale qui a mis un an à se mettre véritablement en route832, cette tribune offre une première rencontre entre les élus et les organisations locales. Du côté de la mairie, sont présents pour cette rencontre : Maître Charbin, conseiller municipal, qui à cette occasion préside cette tribune, accompagné de deux autres conseillers municipaux : MM. Clavel et Barboyon. Du côté de l’ACR, sont présents le président Deydier, le Docteur Bonnet et Maître Cuaz. Enfin, on retrouve M. Grunthaler, président du Groupement Automobile Lyonnais, M. Arlaud, Guy Aroux, M. Bloch-Lazarus, et M. Mélon. Lors de ce débat, les questions les plus virulentes concernent bien évidemment la mise en place de sens uniques, la réglementation du stationnement et la circulation des tramways. Malgré les échanges parfois rudes entre les orateurs, cette réunion qui a réuni de nombreuses personnes « fut un succès pour la Tribune du Rhône et M. Vavasseur, son président, et qui a eu l’avantage de mettre en contact les élus lyonnais et les présidents des divers Groupements automobiles avec l’ensemble des usagers de la chose publique, et leur a permis d’échanger des vues et des suggestions dont nous ne doutons pas que Maître Charbin et ses collègues du Conseil municipal ne tirent, à brève échéance, une solution parfaite des embarras actuels »833.

En cette fin d’année 1929, on comprend que la période à venir se présente sans aucun doute comme un tournant pendant lequel les discussions sur la circulation entreprises par l’AICA, l’ACR ou la commission départementale de la circulation devraient pouvoir trouver une issue commune. D’autant plus que les différents protagonistes de ces échanges s’orientent vers une collaboration plus soutenue. C’est l’ACR qui relance ces discussions en s’appuyant sur un mode de fonctionnement déjà bien rodé, par l’intermédiaire de ses structures existantes (comité directeur, activités de ses commissions permanentes) ou, à l’occasion, par la mise en place de commissions ad hoc exceptionnelles. Ainsi, en réunion du Comité directeur de l’ACR du 5 février 1930834, le Docteur Bonnet835 fait un exposé très complet de la circulation dans Lyon, telle qu’elle se présente aujourd’hui : « Comme chacun peut s’en rendre compte, les difficultés de la circulation à Lyon ne tiennent pas, comme à Paris, au grand nombre de voitures qui circulent, mais à une série d’obstacles qui gênent leur écoulement rapide. (…) Les difficultés de la circulation, et l’embouteillage qui en résulte, dans le centre de la ville tiennent à une série de causes, dont les principales sont : l’absence de dégagement des grandes artères, l’étroitesse de certaines rues, l’encombrement des tramways leurs itinéraires fantaisistes et désordonnés, le manque d’appareils de signalisation, la réglementation des stationnements et l’absence d’éducation des piétons »836. D’après lui, il est nécessaire dans l’intérêt de tous, piétons, automobiles et voitures de toutes sortes, de réglementer la circulation afin qu’elle soit librement assurée, ainsi que le stationnement. Il propose donc au Comité directeur de l’ACR que, en lien avec l’Administration, soit établi un projet complet de circulation dans la Presqu’île, c’est-à-dire entre la Gare de Perrache et la Place des Terreaux, qui sera ensuite soumis à la Commission qui siège à la Préfecture. Le Comité suit cette proposition et nomme membres de cette Commission le Docteur Bonnet, Aymé Bernard et Albert Simon. Il fixe que cette commission devra, après s’être mise en relation avec la Préfecture, se réunir et établir son plan d’action dans un délai d’un mois.

C’est déjà une première forme de relance de l’activité de la commission départementale de circulation, qui ne s’est plus réunie depuis septembre 1929. Mais l’ACR n’en reste pas à cette forme de collaboration avec les pouvoirs publics. Il se rapproche des forces de l’ordre en organisant et finançant en février 1930 un voyage d’études à Paris pour une délégation de la police lyonnaise dans le but d’étudier les problèmes de circulation dans la capitale837. En plus de la mise en œuvre d’un système de récompense aux meilleurs agents de la circulation lyonnais838, cette nouvelle forme de mécénat entreprise par l’ACR839 lui permet de ne pas apparaître uniquement comme un opposant aux propositions des pouvoirs publics. Il s’agit plutôt de rechercher un partenariat plus direct avec les acteurs institutionnels les plus aux prises avec les questions de circulation urbaine, en s’affichant à leurs côtés dans le cadre de certaines opérations. Ces dernières sont d’ailleurs l’occasion d’entreprendre un dialogue plus soutenu entre l’ACR et le Commandant Revillet. Le Docteur Bonnet lui propose en effet d’établir un rapport en commun sur l’amélioration des conditions de circulation à Lyon. La réunion du comité directeur de l’ACR du 5 mars 1930840 est l’occasion pour le Docteur Bonnet de rendre compte des entretiens qu’ils ont eu ensemble au sujet de la circulation dans Lyon ainsi que des résultats d’une rencontre qui a eu lieu avec M. Montfagnon, représentant le commandant Revillet, empêché, et les membres de la commission de circulation, tout juste mise en place à l’ACR. A cette occasion l’important rapport établi par Aymé Bernard, membre de cette Commission et directeur de l’AICA, a été largement mis à contribution pour essayer d’apporter une solution aux nombreuses questions débattues. Ils se sont entendus sur l’intérêt de mettre en place un sens unique dans presque toutes les rues perpendiculaires au Rhône et à la Saône, dans la partie comprise entre Perrache et les Terreaux. Un certain nombre de questions ont été mises ainsi au point, pour être présentées aux commissions de circulation de la Préfecture et de la Mairie, où d’après le Docteur Bonnet, elles recevront vraisemblablement une solution favorable. Le 28 mars 1930, la version définitive du rapport sur les « Propositions relatives à la circulation des véhicules dans la ville de Lyon »841 est donc établie par les soins de l’ACR (Bonnet) et du service de police (Commandant Revillet)842. A travers ce rapport, nous retrouvons à nouveau un processus d’ « écriture collective » qui résulte de « mobilisation documentaire, entretiens et activité sémantique »843. Ainsi dans ce cadre ce sont plutôt les institutions qui permettent la construction des connaissances mobilisées plutôt qu’un acteur isolé.

Les discussions, au sein de la Commission départementale de circulation, peuvent donc reprendre à partir de l’examen des propositions élaborées par l’AICA (en collaboration avec l’ACR) et celles mises en forme dans le cadre de la collaboration entre l’ACR et le Commandant Revillet. Une nouvelle séance a lieu le 27 mars 1930 sous la présidence de M. Corenwinder, secrétaire général pour la police844. Dans le compte-rendu de cette réunion, on peut justement lire qu’une délégation du corps des gardiens de la paix de la ville de Lyon s’est rendue à Paris où elle a pu étudier sur place le problème de la circulation dans la capitale. Par contre, il est indiqué que si cette délégation a reçu à Paris le meilleur accueil, elle ne semble pas avoir rapporté de renseignements véritablement intéressants. En effet les informations qui ont été recueillies ne sont en tout cas pas susceptibles de guider pratiquement les autorités qui ont la charge d’assurer la sécurité et la facilité de la circulation à Lyon. Pour les membres de la commission cela provient du fait qu’en dehors de quelques règles générales applicables à tous les grands centres, les méthodes à employer varient d’une ville à l’autre. Ils en concluent que chaque ville importante doit « nécessairement appliquer des méthodes s’inspirant de conditions locales, de la configuration géographique, du chiffre de sa population et de la nature du trafic de certains îlots ». D’après eux, « le problème de la circulation est double : c’est au premier chef un problème de voirie et au second un problème de police ». A partir des premiers résultats de cette commission, on a ici un des éléments du basculement en faveur des ingénieurs et des responsables de la voirie au détriment des enjeux de réglementation et de surveillance de la circulation845, sur lequel nous reviendrons. Cette évolution est largement argumentée dans les rapports de l’AICA et de l’ACR. Sous la pression de ces organisations, la réglementation de la circulation, reste importante mais comme elle est depuis 1925 un sujet de discorde, elle s’efface un temps devant l’urgence des besoins d’aménagement des rues, des carrefours et des places. Cette tendance se confirme lors de cette même séance, par la discussion d’un rapport de Camille Chalumeau. L’ingénieur en chef de la Ville montre l’avantage concernant la signalisation, des indicateurs de direction construits par des entreprises privées.

Les travaux de la commission départementale de circulation débouchent sur la réalisation d’un premier rapport de dix pages que le Docteur Bonnet présente à la sous-commission départementale de la circulation le 17 juin 1930846. Ce rapport est légèrement modifié847 puis à nouveau présenté par le Docteur Bonnet à la commission départementale de circulation le 8 juillet 1930848. Naturellement les conclusions de ces rapports s’inscrivent dans la continuité des propositions avancées par l’AICA et l’ACR. Une fois ce processus de discussion achevé, ces organisations sont priées de retourner à leurs occupations habituelles et le rapport du 8 juillet 1930 est examiné cette fois par les services techniques de la Ville de Lyon pour l’ « étude des mesures proposées par la Commission de la Circulation en vue d’améliorer la circulation sur le territoire de Lyon »849. A son tour, le service des travaux publics et de la voirie de la Ville de Lyon remet son rapport le 8 janvier 1931. Pendant quelques temps, l’ACR s’inquiète du manque de suites données aux travaux qu’ils ont menés depuis 1925. Et alors que ses membres s’attendent cette fois à une véritable mise en place des mesures qu’ils avaient défendues et dont les services techniques municipaux ont pu étudier le volet opérationnel, les discussions semblent au contraire reprendre sur d’autres bases du côté de la Municipalité. En effet le 29 avril 1931, le Maire de Lyon met en place une nouvelle commission municipale de circulation, qui devient cette fois permanente850, « pour étudier à son tour et dans les limites des attributions de la Municipalité cet important problème »851. Les élus lyonnais reprennent alors la main sur cet épineux problème et cherchent à formuler un nouveau bilan sur la circulation à Lyon. Ainsi, le conseiller municipal Barboyon présente un rapport important sur la circulation à Lyon lors de la séance de la commission municipale de circulation du 29 juillet 1931. Ce rapport de dix-neuf pages852 est à nouveau étudié lors de la séance du 2 novembre 1931 de la commission générale du Conseil Municipal et lors de la séance du 9 novembre 1931 du Conseil Municipal de la Ville de Lyon, à l’occasion de laquelle il est adopté853.

Ce rapport montre également la capacité des élus à se réapproprier les questions de circulation même dans un cadre technique et budgétaire, en dehors des joutes verbales des assemblées élues. On a vu que certains conseillers municipaux, comme Gourju ou Armand, avaient défendu des positions très engagées concernant les problèmes de circulation. Au-delà on les a vu s’engager dans l’étude de projets, de notes et de propositions. Dans leur lignée, les adjoints en charge des questions de circulation se positionnent successivement à partir des années trente comme responsables de cette nouvelle thématique municipale en s’efforçant de l’alimenter de suggérer ou de produire des projets ou des rapports.

Mais depuis le rapport Bonnet, seize mois se sont encore écoulés « pour rien » car pour les membres de l’ACR le rapport Barboyon est la reproduction peu modifiée du projet élaboré par la Commission mixte réunie l’an passé à la Préfecture, sous la présidence de M. Corenwinder854. Ils rappellent que cette commission, composée de conseillers municipaux, de représentants de la Préfecture, de techniciens et de cinq délégués de l’ACR, avait pendant un an examiné avec le plus grand soin les articles proposés. Ils soulignent également que « le Docteur Bonnet en était le rapporteur et que les Docteurs Bouget et Carle855 ont joué un rôle important dans la discussion », si bien que, d’après eux, cela a permis que « le projet de Aymé Bernard soit adopté à peu près intégralement ». Après l’examen des services municipaux, on aboutit donc à l’adoption d’un règlement par le conseil municipal qui permet l’application des mesures envisagées dans ces rapports. La nouveauté réside cette fois dans le maintien de la commission municipale de circulation qui est censée se réunir tous les trois mois pour veiller à l’exécution de ce programme mais aussi pour recevoir et recueillir les doléances concernant les problèmes de circulation.

Néanmoins depuis juillet 1930, l’ACR et ses principaux responsables sont tenus à l’écart des discussions concernant la circulation à Lyon. Les informations qu’ils recueillent et qu’ils diffusent dans leur comité de direction proviennent essentiellement de leur relais municipal, le Docteur Bouget à la fois membre de l’ACR et conseiller municipal qui informe l’ACR de l’activité de la commission municipale de circulation.

Cette mise à l’écart semble contraire à l’engagement pris par certains membres de l’ACR concernant les questions de circulation. En effet, depuis au moins 1925, l’ACR s’est beaucoup investi dans ces questions de circulation, par l’intermédiaire des docteurs Carle, Bonnet et Bouget, ou de Aymé Bernard. Ces derniers considèrent donc que l’ACR doit continuer à se constituer comme force de proposition et à recueillir toutes les informations et tous les projets concernant les enjeux de circulation à Lyon. C’est principalement le Docteur Bonnet qui s’emploie dans cette activité en proposant des articles dans la revue856, en suivant les projets routiers lyonnais importants857 ou en intervenant auprès de la municipalité. Il suit déjà depuis les années vingt l’ensemble des projets de signalisation portés par l’ACR qu’ils concernent des essais de signalisation lumineuse, la pose de panneaux d’indication ou de signalisation ACR et TCF, ou les relations pour l’établissement de programme de signalisation avec des établissements privés (Citroën, Dunlop, « Cataphore et Soleclair » …), en lien avec la municipalité et les ingénieurs des ponts et chaussées. En parallèle, il présente de nombreux autres projets pour améliorer la sécurité routière, dans le cadre d’un service de secours/dépannage sur route858, à travers un « Appel à la prudence des automobilistes par publicité dans les journaux »859, ou à partir d’un code de la route pour les petits écoliers860. Sur la question épineuse du stationnement, il n’est pas en reste. En 1932, il propose en réunion du comité directeur de l’ACR du 9 novembre 1932861 un projet de stationnement et de gardiennage de voitures automobiles, qu’il envisage de présenter à la Municipalité. Dans le cadre de cette proposition, le stationnement et ce gardiennage seraient organisés par les soins de l’ACR dans des conditions à déterminer avec les autorités municipales. L’année suivante, il réalise avec Maître Dolard un important rapport sur le stationnement qui est présenté le 3 novembre 1933 en Comité directeur de l’ACR862.

Ces différentes interventions et activités lui permettent de faire partie de la nouvelle commission préfectorale de sécurité routière mise en place en 1933 et d’être réintégré « officiellement » aux travaux de la commission municipale de circulation à partir de décembre 1935863. Pour soutenir cette participation et fournir des projets d’amélioration des conditions de circulation ou de stationnement à Lyon, l’ACR créé logiquement sa propre commission de circulation en 1936864. L’assemblée générale du Club du 27 février 1936865 revient sur cette création :

‘« Nous ajoutons que cette année même, nous avons jugé indispensable de créer une Commission de la Circulation, à la présidence de laquelle a été appelé M. le docteur Bonnet, un spécialiste en la matière. Cette commission est chargée de recevoir, de centraliser toutes les suggestions relatives à la circulation, de les contrôler, de les étudier et de les transmettre ensuite aux autorités administratives de la Préfecture ou de la Mairie, que nous sommes heureux de remercier ici, pour la bienveillance avec laquelle elles nous accueillent toujours et le concours actif qu’elles veulent bien nous prêter. (…) Disons aussi à propos de circulation – qui est notre préoccupation presque constante – que nous avons édité, sous les auspices de la Commission Routière, instituée par arrêté de M. le Préfet du Rhône, une petite brochure intitulée « Conseil de Prudence pour les usagers de la Route », où nous avons étudié plus spécialement leur protection et leur éducation. Cette brochure est à votre disposition dans nos bureaux. Disons encore, qu’en collaboration avec tous les Clubs de l’ACR et du Haut-Rhône : Automobile-Clubs de l’Ain, de l’Ardèche, de la Drome, du Haut-Jura, du Mont-Blanc et de la Savoie, nous avons fait procéder à l’exécution d’un film, sur « La sécurité Routière », très bien conçu, très bien exécuté et d’une documentation très instructive et d’une utilité éducative incontestable ».’

Cette commission de circulation de l’ACR a été instituée en séance du comité directeur du 3 janvier 1936. Présidée par le Docteur Bonnet866, elle tient sa première réunion le 20 janvier 1936. Dans les années trente, elle se réunit tous les deux mois867. Le président du Club, Carle souligne « les résultats favorables qu’il en attend, en collaboration avec la Préfecture et la Mairie dont lui-même et le Docteur Bonnet ont été appelés à partager les travaux de leurs commissions relatives à la circulation. La commission de circulation de l’ACR entourée de toutes les compétences, préparera, étudiera les questions qui seront ensuite soumises à la Préfecture et à la Mairie »868.

Le Docteur Bonnet en reste le président jusqu’en juin 1938869 et malgré sa nomination au poste de président de l’ACR, en remplacement du Docteur Carle décédé le 22 septembre 1937, il reste mobilisé sur les questions de circulation. En effet, en janvier 1940, le secrétaire général pour la circulation de la Préfecture du Rhône, Mumber, lui demande de réaliser un rapport sur la circulation à Lyon concernant plus particulièrement les problèmes de signalisation870. Il le présente le 27 février devant la commission de sécurité et de circulation préfectorale871. Ce document constitue le dernier grand geste de celui qui a dirigé l’ACR pendant l’une de ses périodes les plus fastes. Il meurt pendant la Seconde Guerre Mondiale, le 6 janvier 1942.

Dans cet inventaire non exhaustif, plusieurs autres rapports concernant la circulation, le stationnement ou la sécurité routière auraient pu être mentionnés. Nous pensons ici notamment aux études réalisées par Marius Berliet lui-même sur les virages, la construction des routes pour améliorer la sécurité routière. Il a déjà été un membre important de l’ACR pendant les premières années du club en participant aux activités de sa commission technique dès 1904872. Puis après une période d’éloignement, il se rapproche à nouveau du Club dans les années trente en prenant part au renouvellement de la commission technique instituée le 4 janvier 1933873, aux côtés des ingénieurs Varvier et Delaigue. Il est unanimement sollicité pour devenir président de cette commission le 24 mars 1933874. C’est d’ailleurs cette structure qui s’occupe principalement des affaires concernant la circulation avant la création de la commission de circulation de l’ACR en 1936, que Berliet rejoindra également en 1937875. Il participe à plusieurs réunions du comité directeur de l’ACR et sa position dans ces deux commissions lui permet de proposer des études et d’offrir ses conseils et son expérience à ses autres collègues de l’ACR. Ainsi, il présente le 19 mai 1933 un exposé sur les problèmes de réfection des routes, dont il signale avec empressement les erreurs de réalisation aux ingénieurs Victor Varvier et Claude Delaigue876. Dans la foulée il entreprend une étude en septembre 1933877 intitulée : « Quelques réflexions sur les virages, croisements et doublages des automobiles »878 et qu’il publie dans la revue de l’ACR879. Par la suite il réalise en décembre 1940 un rapport de vingt pages très détaillé, avec dessins et figures à l’appui, sur « Les pièges de la route, Causes et remèdes à apporter »880. Pour rendre ses études plus opérationnelles, il n’hésite pas à se mettre en contact avec les ingénieurs des ponts et chaussées afin de diffuser ces connaissances et améliorer la construction et la réfection des routes881. Au-delà de la collaboration de Marius Berliet aux activités de l’ACR, ses travaux s’inscrivent plus dans une démarche individuelle. Il cherche à faire bénéficier les autorités locales de son expérience et de ses connaissances techniques afin de remédier à certains problèmes routiers.

La mobilisation des membres de l’ACR concernant les questions de circulation urbaine conduit à l’institutionnalisation d’un partenariat important avec les pouvoirs publics. Malgré quelques épisodes polémiques, celui-ci parvient à se maintenir au cours des cinquante et soixante.

Notes
818.

A Paris, ce moment est bien antérieur, autour notamment des réflexions élaborées par le conseiller municipal Emile Massard au tournant des années dix, voir Flonneau M., 2005, op. cit.

819.

Nous reviendrons sur ces points dans le cadre de la dernière section de ce chapitre ainsi qu’au cours du chapitre quatre.

820.

Notamment l’arrêté municipal du 31 juillet 1926 qui introduit dès le 1er janvier 1927 le stationnement payant sur des emplacements réservés.

821.

La Chambre de commerce de Lyon prend également position contre l’application trop stricte des règlements municipaux concernant le stationnement des véhicules dans certaines rues, qui nuit au développement du commerce, cf. séance du 27 octobre 1932 de la CCL et Lettres des 8 et 11 août 1932 de la CCL au Maire de Lyon.

822.

Cf. Charvolin F., « La « mise en rapport » des pollutions et nuisances (1964-1967). Inscription, affaires publiques et changement d’échelle environnementale en France », in CRESAL, Les raisons de l’action publique, Entre expertise et débat, L’Harmattan, Paris, 1993, p. 139.

823.

Cf. AICA, AG du 25 avril 1927, Rapport moral sur l’année 1926 (présenté par Bernard) et allocution de M. le Président Fougère, Bilan moral, p. 9, cf. AML 1 C 305 724.

824.

Cf. Revue de l’ACR, n°12, décembre 1926.

825.

Cf. Revue de l’ACR, n° 2, février 1927.

826.

Cf. Revue de l’ACR, n° 1, janvier 1928.

827.

Cf. AICA, AG du 30 avril 1928, Rapport moral sur l’année 1927 (présenté par Bernard) et allocution de M. le Président Fougère, Bilan moral, p. 15, cf. AML 1 C 305 725.

828.

Voir certains extraits présentés en annexes.

829.

Voir ADR S 2587 et AML 1 C 707 305.

830.

Voir sur cette commission notre chapitre quatre.

831.

Cf. « Chronique lyonnaise : De la circulation », Revue de l’ACR, n° 12, décembre 1929, pp. 23-24.

832.

Pour l’année 1929, seules trois réunions ont été organisées : les 12 juin et 5 septembre 1929 pour la commission départementale ; et le 22 août 1929 dans le cadre cette fois d’une réunion préliminaire de sa sous-commission technique. Ensuite les activités de ces deux organes reprennent seulement au printemps 1930 (le 27 mars 1930).

833.

Cf. « Chronique lyonnaise : De la circulation », Revue de l’ACR, n° 12, décembre 1929, pp. 23-24.

834.

Cf. Revue de l’ACR, n° 2, février 1930.

835.

Voir sa biographie en annexe.

836.

Le Docteur Bonnet, « Les Embiernes Circulatoires à Lyon », Revue de l’ACR, n° 2, février 1930, pp. 20-23.

837.

Cf. lors de la réunion du Comité de l’ACR du 5 mars 1930 : « lecture d’une lettre du Commandant Revillet, adressant ses remerciements et témoignant sa bien vive reconnaissance au président et au Comité de l’ACR, pour le généreux concours qu’ils ont prêté à la police, en envoyant à leurs frais, à Paris, une délégation de la police lyonnaise chargée d’étudier le problème de la circulation. Les membres de cette délégation se sont inspirés des méthodes employées dans la capitale pour rendre facile et sûre, dans la ville de Lyon, aussi bien la circulation des piétons que celle des véhicules », cf. Revue de l’ACR, n° 3, mars 1930.

838.

Réunion du Comité de l’ACR du 8 janvier1930 : « Sur la demande de M. le Président, le Comité vote une somme de 2000 francs, à allouer aux meilleurs agents-vigies chargés de la circulation dans Lyon. Cette répartition aura lieu par les soins du Commandant du Corps des Gardiens de la paix. Le Conseil vote ensuite le principe de la somme nécessaire pour envoyer à Paris un certain nombre d’agents de police de Lyon, qui se rendraient compte et apprendraient comment est réglée la circulation dans Paris », cf. Revue de l’ACR, n° 1 janvier 1930.

839.

Le Club a l’habitude de subventionner certains projets publics (essai de goudronnage, construction ou réfection de routes et de circuits, essai de signalisation lumineuse…).

840.

Cf. Revue de l’ACR, n° 3, mars 1930.

841.

Cf. ADR S 2587.

842.

Voir en annexes une présentation de certains extraits.

843.

Cf. Charvolin F., 1993, op. cit., p. 142.

844.

Cf. ADR S 2587.

845.

Il faut souligner que les discussions des premières commissions (1912, 1919, 1925-1926) avaient surtout porté sur des problèmes de réglementation et de surveillance de la circulation. Le rôle des commissaires de police avait donc été central (réalisation de rapports, demandes d’avis), notamment dans l’adoption du premier règlement général de la circulation le 1er février 1926. Celui-ci, bien que contesté, ne sera modifié pour la première fois qu’en 1946, avant de connaître de nombreuses autres modifications pendant les années cinquante et soixante. A partir des années 1930, le point de vue des ingénieurs semble donc prendre le pas sur les approches réglementaires du problème automobile.

846.

Cf. AML 1127 WP 054.

847.

Il compte à présent quinze pages.

848.

Cf. AML 1127 WP 054.

849.

Idem.

850.

Lors de la séance du 29 avril 1931 du Conseil Municipal de la Ville de Lyon, suivant le rapport du Maire du 23 mars 1931, il est proposé de « désigner une commission spéciale chargée d’examiner les diverses suggestions faites en vue d’améliorer la circulation dans Lyon, notamment par la Commission de la circulation instituée par arrêté préfectoral du 22 mars 1929, le Service de la Voirie, la Compagnie O.T.L., et l’Union des Commerçants de la Rue de la République ». Sept conseillers municipaux sont désignés pour en faire partie. La commission est présidée par l’Adjoint Rey, avec entre autres, l’Ingénieur en Chef de la Ville et le Commandant du corps de sapeurs-pompiers. Il y a 26 membres en tout, voir séances des 22-02-1935, 13-11-1934 et 18-02-1932 de la commission de circulation, cf. AML 1127 WP 054.

851.

Cf. Rapport Barboyon, op. cit., p 5.

852.

Voir en annexes quelques extraits de ce rapport.

853.

Cf. AML 1127 WP 054.

854.

Voir « Le nouveau Règlement de la Circulation à Lyon », Revue de l’ACR, n° 11 novembre 1931, pp. 18-23.

855.

Voir sa biographie en annexe.

856.

Voir notamment « Chronique locale : A propos d’un projet quelques peu souterrain de l’OTL », Revue de l’ACR, n° 3 mars 1931, pp. 11-12, ou « Un point névralgique de la circulation à Lyon, Le pont Lafayette », Revue de l’ACR, n° 3, Mars 1932.

857.

C’est lui qui suit pour l’ACR, en compagnie de Maître Cuaz, les premiers projets lyonnais d’autoroutes lors du premier congrès international d’auto-routes à Genève en 1931. Une conférence est organisée à cette occasion dans les salons de l’ACR. Il suivra également très étroitement tous les projets concernant les aménagements routiers de la région lyonnaise dont l’ACR accueille les avancées à travers l’organisation de conférences, l’exposition de cartes des projets ou par des articles dans sa revue dans l’objectif de recueillir des avis des membres de l’ACR.

858.

Cf. Revue de l’ACR, n° 12 décembre 1930 et n° 11 janvier 1931.

859.

Réunion du Comité directeur de l’ACR du 3 décembre 1930, cf. Revue de l’ACR, n° 12 décembre 1930.

860.

Réunion du comité directeur de l’ACR du 9 novembre 1932, cf. Revue de l’ACR, n° 11, novembre 1932. Il lance également d’autres initiatives destinées à promouvoir l’éducation à la sécurité routière des écoliers, telles que la réalisation de films éducatifs sur la sécurité routière, la distribution de milliers de fournitures scolaires avec consignes de sécurité routière illustrées.

861.

Cf. Revue de l’ACR, n° 11, novembre 1932.

862.

Voir sur ce point la réunion du Comité directeur de l’ACR du 3 novembre 1933 et la lettre du 13 novembre 1933 adressée par le président de l’ACR, le Docteur Carle, au Maire de Lyon suite à l’arrêté pris par ce dernier le 9 septembre 1933 et concernant les modalités de stationnement dans la Ville de Lyon : « Nous avons déjà souvent demandé à être entendus sur cette Commission, à titre purement consultatif, sur les questions de circulation, et nous renouvelons ce vœu ; persuadés qu’une conversation sur ce sujet spécial, entre la Municipalité et notre groupement, pourrait être de quelques intérêts pour les usagers de la rue et de la route », cf. « La circulation et le stationnement à Lyon : Une nouvelle démarche de l’ACR auprès de la Municipalité ; Pour une solution rationnelle du problème du stationnement ; L’opinion de l’ACR sur le problème de la circulation à Lyon », Revue de l’ACR, n° 11, novembre 1933, pp. 283-285.

863.

Voir le compte-rendu de la réunion de la commission municipale de circulation du 20 décembre 1935, cf. AML 1127 WP 054.

864.

Il faut une nouvelle fois souligner que cette création n’est qu’une confirmation tant les questions de circulation, de signalisation, de stationnement et de sécurité routière se trouvaient déjà largement traitées dans les commissions technique, sportive, du tourisme ou de la route mises en place à l’ACR, à travers les séances du comité directeur du Club ou dans les interventions de ses principaux membres, si bien que le Docteur Bonnet est présenté en 1929 comme le secrétaire général et le président de la commission de circulation de l’ACR à l’occasion de sa participation à la commission départementale de circulation en 1929.

865.

Cf. Revue de l’ACR, n° 3 mars 1936.

866.

Qui réunit à cette occasion de nombreux documents sur la circulation.

867.

Le premier vendredi du mois en alternant avec les réunions de la commission technique.

868.

Cf. Revue de l’ACR, n° 3 mars 1936.

869.

Remplacé par M. Gerin, qui reste président jusqu’en 1944 (remplacé ensuite par Paul Deydier).

870.

Cf. Revue de l’ACR, n° 2 de Février-mars-avril 1940.

871.

Visiblement c’est la commission préfectorale de sécurité, celle qui existe depuis 1933.

872.

Cf. Revue de l’ACR, n° 1, février 1904.

873.

Cf. Revue de l’ACR, n° 2 février 1933.

874.

Cf. Revue de l’ACR, n° 4, avril 1933.

875.

Marius Berliet reste également membre de l’ACR pendant la Seconde Guerre Mondiale. Son dernier fils, Paul Berliet, qui prend sa succession après la restitution de l’entreprise à la famille Berliet, est lui aussi membre du Comité directeur de l’ACR dans les années cinquante.

876.

Réunion de la commission technique de l’ACR du 19 mai 1933, cf. Revue de l’ACR, n° 6, juin 1933.

877.

Il présente une première fois cette étude le 29 septembre 1933 à la commission technique de l’ACR. La version définitive de cette étude est datée d’octobre 1933, cf. Revue de l’ACR, n° 10, octobre 1933.

878.

Cf. Archives de la FAMB.

879.

Berliet Marius, « Quelques réflexions sur les virages, croisements et doublages des automobiles », Revue de l’ACR, n° 11, décembre 1933, pp. 289-292.

880.

Cf. Archives de la FAMB.

881.

Voir entretien avec Paul Berliet du 27 mai 2005.