2) La gestion du stationnement, ou la réouverture des frontières entre sphères privée et publique

Il faut alors attendre les premières opérations de parcs de stationnement en centre ville pour que puisse avancer le débat sur la création d’une société chargée spécifiquement du stationnement940. Sur ce point, la mobilisation des commerçants est une nouvelle fois déterminante pour faire avancer les projets941. Les unions de commerçants et notamment l’association « Cœur de Lyon », qui réunit les commerçants de la Presqu’île depuis le 30 novembre 1967 pour militer pour l’établissement de parkings en presqu’île942, pressent les pouvoirs publics de faire aboutir les études, comme ils ont su le faire pour le projet de métro943. Pourtant dès les années trente944, on avait déjà envisagé la construction de parkings en centre ville sur les espaces qui apparaissent immédiatement disponibles : les grandes places du centre de la ville, ainsi que les berges des deux cours d’eau. Les premiers lieux évoqués sont les places Bellecour, des Terreaux et Antonin Poncet, sur la Presqu’île, et les quais de Saône, avant ceux du Rhône. Ces projets reviennent sur le devant de la scène après la Seconde Guerre Mondiale945.

En termes d’aménagements de parkings en centre ville, une fois résolus plusieurs problèmes techniques importants946, la solution vient donc du sous-sol947. A côté d’autres projets futuristes élaborés à Lyon948 ou dans d’autres villes949, l’emblématique place Bellecour retient toutes les attentions950 quant à la possibilité de réaliser enfin un parking souterrain à Lyon951. Trente ans après les premiers projets, l’inauguration du parking sur cette place en septembre 1967 est un soulagement, notamment du côté de l’ACR952. Il ouvre la possibilité à d’autres projets de parcs de stationnement sur la Presqu’île, sur les quais de Saône et sur la Rive Gauche du Rhône953.

Mais à côté de l’aspect aménageur, se pose également très vite la question de la concession de ces nouveaux parcs de stationnement. Ainsi les premières solutions orientent le choix des édiles lyonnais du côté du secteur privé. La construction et l’exploitation des premiers parkings en centre ville sont confiées à plusieurs sociétés privées954. Dans le cas de la première grande opération de parcs souterrains sous la Place Bellecour955, la construction et l’exploitation d’un parking à un étage, sont confiées à la société Laurent956. Le Maire de l’époque, Louis Pradel, avait en effet proposé à un de ses collaborateurs, Henry Laurent, de prendre en charge la réalisation de ce premier parking pour servir de test, sans compromettre les finances de la collectivité957. Parallèlement, d’autres sociétés, comme « La Ronde de Nuit », se voient également confier le gardiennage et l’exploitation du parc de stationnement de la Place Antonin Poncet, située à proximité de Bellecour958.

Comme l’opération du parking Bellecour s’est avérée intéressante, Chaffangeon, alors membre de la Société d’Équipement de la Région Lyonnaise, saisit l’occasion pour rencontrer l’Adjoint au Maire de Lyon, Béraudier. Ils en concluent que la Ville ne pouvait se désintéresser de ces opérations de constructions de parkings et qu’il fallait créer une structure liée à la Caisse des Dépôts et Consignations, mais contrôlée par les collectivités locales, afin de garantir des exigences en termes d’esthétique et d’insertion dans la ville. Ainsi, après ces premières tentatives et réflexions sur le stationnement et la création de parkings en centre ville, l’acte de naissance de la société LPA intervient en 1969, lors des débats portant sur la gestion du parc de stationnement de la Halle centrale lyonnaise959 : « la création de la société « Lyon Parc Auto » apporte une solution à cette question. Par ses statuts et sa vocation, cette société est habilitée à financer et exploiter le parc de stationnement dans des conditions de rentabilité et de sauvegarde de l’intérêt public »960. A l’initiative du projet, Chaffangeon devient donc le premier directeur de LPA, le président étant Louis Pradel. Guy Vanderaa961 raconte cette aventure :

‘« Lyon Parc Auto, c’est un truc génial. A un moment donné, Louis Pradel, qui était un inventif aussi, et qui en plus était un expert en automobile, a vu le problème des automobiles dans la ville, et a commencé à comprendre qu’il faudrait les garer quelque part, il allait falloir des structures pour les mettre. Il y avait un de ses copains promoteur investisseur : « ça t’intéresserait d’investir dans un parking pour les voitures » ? « Oui, je veux bien essayer ». « Et bien je te donne l’emplacement de la place Bellecour ». Donc il a fait construire, un premier essai, sur un niveau, pour ne pas aller sur la nappe phréatique. Puis, cela a extrêmement bien marché, tout de suite ça a été un pactole. Quand Alphonse Chaffangeon, qui a fondé la SERL et était un très grand commis, a vu ça, il est allé trouver Charles Béraudier et il lui a dit : « Écoutez, la Ville ne peut pas se désintéresser de ce revenu ». Donc, il vaut mieux faire réaliser ces parkings, d’abord parce qu’on les réalisera en tenant compte des impératifs esthétiques de la ville, et d’autre part des revenus, à partir du moment où la Ville sera membre du conseil d’administration, en tirera les bénéfices. D’où la création de Lyon Parc Auto. Qui a d’ailleurs été déficitaire dans un premier temps. Après comme Chaffangeon était très attaché à la réussite de la Part-Dieu. Donc, il fallait quand même, pour que cela fonctionne, construire un parc de stationnement. Lyon Parc Auto a accepté de faire l’investissement du parc et de construire le parc. Alors, 4000 places construites comme ça, ça a été un investissement qui a été très, très lourd à gérer. Pendant une dizaine d’années, Lyon Parc Auto a plutôt été un poids pour la collectivité locale qu’un apport. »’

Dans le bulletin officiel de la Communauté Urbaine, l’Arrêté du 24 avril 1969 porte sur la constitution d’une société de construction et de gestion de parkings à Lyon, l’approbation du projet de statuts de cette société de personnes et la désignation des représentants de la Communauté Urbaine962. Il expose les motifs ayant présidé à la création de la LPA :

‘« Il est apparu nécessaire de rechercher les solutions propres à remédier au maximum et le plus rapidement possible aux problèmes posés par le stationnement des véhicules sur le territoire de la Communauté Urbaine de Lyon. Dans cet esprit, la SCET, après avoir pris contact avec les services compétents de M. Le Préfet du Rhône, a étudié les possibilités de constitution d’une société de construction et de gestion de parkings à Lyon. A son stade provisoire, cette personne morale sera une Société Anonyme de personnes qui prendra sa forme définitive de SEM dès que l’arrêté interministériel approuvant les délibérations de participation des collectivités locales (Communauté Urbaine et Département) sera intervenu (…) la dite Société aura pour objet ; 1° L’étude et la construction dans la région lyonnaise, pour son compte ou celui d’autrui, notamment sous le régime de la concession ou celui du mandat de parcs de stationnement et de toutes installations commerciales ou administratives ou autres qui pourraient y être rattachées ; 2°) La vente, la location, la gestion et l’exploitation de ces constructions ou de toute autre réalisation de même nature dont la construction n’aurait pas été réalisée par la société. » ’

Cette création intervient simultanément avec le transfert des compétences en matière de parcs de stationnement des communes vers la nouvelle Communauté Urbaine de Lyon. La Note du groupe de travail « Transfert des compétences des communes à la communauté » à la Préfecture du Rhône du 24 septembre 1968963 précise que, concernant les parcs de stationnement, « le transfert s’effectuera au 1er janvier 1969. Il s’agit en fait seulement de parcs aménagés avec superstructures. Les aires de stationnement aménagées par les communes et comportant seulement des bandes jaunes ne sont pas considérées comme des parcs de stationnement transférables. »

Par rapport à l’aboutissement de ces logiques de partenariat public-privé, qui s’affirment particulièrement en matière de gestion du stationnement, on partage le constat déjà établi selon lequel les villes ont éprouvé, à partir des années soixante et de la croissance urbaine accélérée qui l’a accompagnée, « les limites du modèle de l’administration exécutante »964. On assiste alors à la naissance d’organismes nouveaux de coordination, qui témoignent de nouveaux principes techniques et administratifs et de nouvelles exigences politiques. Jobert et Sellier soulignent en effet que de nouveaux besoins de coordination se manifestent, au cœur de toute action publique urbaine, en termes de coordination territoriale, de coordination financière et technique, de coordination sociale et de coordination par grandes opérations965. Ainsi, ce serait, d’après ces deux auteurs, la rigidité des règles de gestion communale qui aurait favorisé dans les grandes villes la multiplication des services ou des organismes para-municipaux966, dans le domaine des sociétés d’économie mixte pour tout ce qui concerne la construction ou l’aménagement967. Ils font alors le constat d’une « « balkanisation » de l’appareil municipal », qui suscite ces exigences de coordination inter-sectorielle. L’inadaptation des règles de la comptabilité publique, les difficultés de recrutement de personnel selon des besoins spécifiques dans la fonction publique expliquerait cette multiplication d’organismes nouveaux.

Dès sa création, plusieurs parcs de surface sont transférés à LPA968, auxquels il faut ajouter ceux déjà construits avant 1969 : Quai Arloing (185 places) en 1964, Bellecour (510) en 1967, Saint-Jean (546, puis 800 et 1048) en 1967. Sa première décennie sera marquée par l’ouverture de cinq parcs de stationnement en ouvrage : les parcs de La Halle (500 places) en 1969, des Cordeliers (700) et du Quai Saint-Antoine969 (815) en 1972, du Centre Commercial de la Part-Dieu (3500) en 1975, et du Centre d’Echange de Perrache (1000) en 1976. En 1976, on compte ainsi environ 10 000 places hors voirie dans le centre ville de Lyon970.

Ce rapide panorama des principaux dossiers montre une partie des difficultés de gestion du problème du stationnement et le développement de débats parfois très polémiques. De même, à travers l’activité du Club on peut lire son positionnement face à la politique municipale de stationnement à Lyon et quant au traitement fait aux automobilistes lyonnais. Mais ces premières discussions et ces espaces de réflexions sur le stationnement permettent de confirmer la capacité de certains acteurs des mondes automobiles d’être identifiés comme experts. Dans une lettre du 12 décembre 1955971, Bourgey, membre des services techniques de la Ville de Lyon, indique à Amieux, membre de l’ACR, qu’il faut faire des études sur le stationnement à Lyon, soit par l’ACR, soit par l’Association pour l’étude des parcs de stationnement de Lyon. Il mentionne également que les ponts et chaussées ont de la documentation sur le stationnement dans les villes américaines. L’ACR se trouve donc identifié par la Municipalité comme un espace potentiel de production d’études sur le stationnement. Nicolas Erpelding972, ingénieur dans la construction automobile, et Henri Vaté, inspecteur principal au Crédit Foncier, participent alors, en tant que conseillers techniques de l’ACR et membres de la commission de circulation de l’ACR, à la construction d’une expertise locale en matière de stationnement. Henri Vaté réalise d’ailleurs son doctorat de sciences économiques sur L’arrêt et le stationnement des véhicules en milieu urbain, à l’Université Lyon 2 en 1977. Ils contribuent aux différentes réflexions et études sur la réglementation du stationnement élaborées dans le cadre de la commission municipale de circulation de la Ville de Lyon, via leur activité au sein de la commission de circulation de l’ACR. Ils sont ainsi consultés pour la mise en place de la zone bleue en 1959 et son extension en 1966, l’aménagement des premiers parcs mètres au début des années soixante-dix, ou sur l’aménagement de certaines voies973. Henri Vaté collabore également aux réflexions sur le plan de circulation à Lyon mis en place en avril 1973.

Les acteurs des mondes automobiles participent activement à la mise sur agenda des questions de circulation et de stationnement. Ils se mobilisent en produisant des rapports et en s’insérant dans les structures mises en place par les autorités locales. Dans ce cadre, les projets d’aménagement de parkings, qui nécessitent une collaboration encore plus poussée entre acteurs publics et privés, conduisent à renouveler leur implication.

Au cours de ce second chapitre, nous avons présenté les éléments qui convergent vers la mise sur agenda politique du problème automobile en ville. Nous avons vu dans un premier temps que cette inscription politique passait par les échanges entre élus au sein des instances politiques locales. Ces premières discussions ont permis de repérer certaines définitions du problème automobile autour d’enjeux principaux : faciliter la circulation automobile, contrôler les règlements de la circulation et sécuriser la circulation. Nous avons également montré que l’inscription à l’agenda public des questions automobiles s’insère dans un contexte plus large qui s’appuie ou renforce les préoccupations locales concernant la réglementation de la circulation ou la construction de routes. Enfin nous avons également mis l’accent sur le rôle des acteurs privés dans la mise sur agenda des questions de circulation et de stationnement. Ils se mobilisent sur ces thématiques à partir de leur rôle de représentants des usagers ou de leur capacité à produire des connaissances sur ces nouveaux secteurs d’action publique.

On observe donc finalement qu’en fonction de l’émergence et de la mise sur agenda du problème de l’automobile en ville, on repère les définitions et les catégorisations974 de ces problèmes et enjeux, dont dépendent leur mise en administration et surtout l’intervention des pouvoirs publics à leur endroit975. Nous avons ainsi vu que l’attention et les activités des élus se sont particulièrement concentrées au niveau des problèmes de congestion, de circulation, ou de stationnement mais pour ce dernier seulement du point de vue d’une gêne pour la circulation976. Ainsi progressivement le problème devient principalement perçu comme un problème de congestion et de circulation977. Cela explique notamment, comme nous le verrons au chapitre quatre, que le premier groupe de travail en charge de ces questions soit nommé « commission police du roulage ». Il se transforme progressivement, puis s’installe de manière permanente ensuite, à partir de l’institutionnalisation d’une « commission de circulation ». A partir de ces enjeux identifiés, le rôle central de la Mairie consiste en la mise en œuvre d’une réglementation générale de la circulation, sans cesse amendée, modifiée et complexifiée.

Cette première partie nous a permis de revenir sur la construction et l’identification de la circulation urbaine comme problème public, à partir d’une part de l’activité des mondes automobiles puis d’autre part de l’intervention des pouvoirs publics. La question automobile connaît donc un processus de problématisation au cours duquel elle est transformée en problème de circulation, puis de publicisation qui opère progressivement son déplacement des mondes automobiles jusqu’aux scènes politico-administratives978.

Nous avons présenté comment les mondes automobiles se rassemblent progressivement autour de l’Automobile-Club du Rhône. Il devient le porte-parole des usagers de l’automobile et se positionne comme un interlocuteur à la fois proche et distant des pouvoirs publics. Par ailleurs, on a vu que des scènes de discussions internationales se développent à partir des questions automobiles et font écho à certaines préoccupations locales même si les débats restent monopolisés par les représentants étatiques. Les débats politiques locaux montrent également que l’automobile devient un enjeu urbain important, sans pour autant être véritablement politisé979. Les élus se positionnent pour tenter de favoriser son développement ou pour en contenir les maux. Mais ils peuvent rester impuissants face à certaines questions comme le stationnement, dont la gestion devient parfois très polémique à Lyon.

Si nous avons mis en évidence la mise sur agenda des questions automobiles par les pouvoirs urbains, il faut reconnaître qu’elle apparaît toutefois ni close ni consolidée. Un nouveau champ d’intervention publique se structure et évolue progressivement autour d’un jeu d’acteurs et de décisions qui associe étroitement la sphère privée et la sphère publique. Cette interface liant intimement les acteurs privés et publics, rend compte du positionnement des pouvoirs urbains autour de cette question. Elle est au cœur de la dynamique de prise en compte de l’automobile comme problème public et l’interpénétration de ces deux sphères caractérise la régulation de ce secteur sur laquelle nous allons revenir dans notre deuxième partie.

Notes
940.

Voir notamment Giriat M., Que faire de la voiture en ville ? Stationnement et gouvernement urbain à travers l’étude de la société d’économie mixte Lyon Parc Auto (1969-2006), Mémoire de fin d’études, IEP de Lyon, 2006.

941.

Cf. entretien avec Maurice Abeille (18-12-2007).

942.

Cf. Le Carnet de l’Automobile, n° 200, Décembre 67, p. 12.

943.

Voir Mazoyer H., « Genèse et développement d’une expertise lyonnaise en matière de transports collectifs urbains », in Bardet F. (dir.), Institution des expertises urbaines dans la construction de l’action publique. Retour sur la métamorphose lyonnaise depuis les années 1960, Rapport pour le compte du PUCA, Vaulx-en-Velin, 2005, pp. 35-60.

944.

Voir notamment la séance du 3 décembre 1936 de la commission municipale de circulation de la Ville de Lyon, où l’on débat déjà des projets de construction de garages souterrains places Bellecour et Terreaux et de la création de parcs de stationnement gardés et payants sur les bas ports du Rhône. Voir aussi les nombreux comptes-rendus de projets de parkings souterrains rapportés dans la Revue de l’ACR dans les années vingt et trente.

945.

Avec souvent pour origine une initiative privée, des sociétés américaines puis françaises de carburants proposant successivement de prendre en charge la construction et l’exploitation de garages souterrains en centre ville, et notamment sous la Place Bellecour, en se rétribuant sur l’exploitation de stations services adossées à ces parkings, cf. Compte-rendu de la réunion du 16 octobre 1957 de la section permanente de la commission départementale des sites, cf. AML 1068 WP 050.

946.

Cf. entretien avec Charles Delfante (20-06-2003).

947.

« Le stationnement : Problème vital pour l’Economie Nationale », par Jean Sarda, sur la possibilité d’établir des garages en souterrain, cf. Le Carnet de l’Automobile, n° 70, octobre 1957, p. 6 et 7.

948.

Projet d’un gigantesque parking de 30 000 places au Nord du Pont Poincaré à Lyon, cf. Le Carnet de l’automobile, n° 174, juillet 1966.

949.

Comme les projets de Tour-Parkings envisagés notamment à Lyon et Marseille et portés par la Société SERI-Parc, filiale de Renault, cf. Le Carnet de l’automobile, n° 160, mai 1965.

950.

« A propos du parking de Bellecour », Le Carnet de l’Automobile, n° 71, novembre 1957, p. 5.

951.

« Le maire a dit oui : Oui ! (…) Bravo M. le Maire, et merci pour la réalisation enfin décidée d’un parking d’automobiles à Bellecour », Le Carnet de l’Automobile, n° 66, juin 1957, p. 9.

952.

« Alléluia ! Le parking Bellecour est ouvert », Le Carnet de l’Automobile, n° 187-188, août-septembre 1967, p. 13 ; « A Bellecour : Une auto sous terre… coûte cher », Le Carnet de l’Automobile, n° 187, octobre 1967, p. 12.

953.

Voir en annexes l’historique des parcs de stationnement construits à Lyon.

954.

Cf. Purenne A. (dir.), La police au bord des routes, La pénétration d’une nouvelle priorité politique au sien des organisations policières. L’exemple de Paris, Lyon, Montréal et Barcelone, Rapport pour l’ACI « Sécurité routière et société. Société des usagers de la route et régulations du risque routier », RIVES-ENTPE, juillet 2006, p. 128.

955.

Ce parking est mis en service le 27 septembre 1967. Il symbolise la première véritable opération de parkings urbains modernes à Lyon et concerne la Place Bellecour. Il mêle d’emblée la question de la topographie lyonnaise, qui permettra l’émergence de solutions locales, grâce à l’existence depuis la Seconde Guerre Mondiale d’un réseau d’expertise local novateur sur certains domaines de génie civil. Ainsi, les experts lyonnais, en se confrontant à la topographie locale (la construction dans les nappes phréatiques), vont développer leur propre savoir-faire, qui sera « révolutionnaire » pour l’époque, cf. entretiens avec Charles Delfante (20 - 06 - 03 et 18 - 03 – 04) et entretien avec Guy Vanderaa (08-07-03).

956.

Cf. Décision du Conseil Municipal de la Ville de Lyon du 21 juillet 1963 et Conventions des 27 juillet 1965 et 16 novembre 1966 entre la Ville de Lyon et la Société Laurent, cf. AML 1068 WP 050.

957.

Cf. entretien avec Guy Vanderaa (08-07-03).

958.

Décision du Conseil Municipal de la Ville de Lyon du 30 novembre 1959 et Traité de gré à gré du 28 juillet 1960 pour le gardiennage et l’exploitation des parcs de stationnement de voitures particulières entre la Ville de Lyon et le PDG de la société « La Ronde de Nuit », cf. AML 1068 WP 050.

959.

Projet de convention entre la Ville de Lyon et la société LPA pour l’exploitation (la construction avait été réalisée auparavant par la SERL) du parc de stationnement de la Halle Centrale Lyonnaise « Lafayette – Garibaldi » du 29 août 1969, cf. AML 1533 WP 214.

960.

Rapport adressé au Maire de Lyon par Alphonse Chaffageon le 29 août 1969, cf. AML 1533 WP 214.

961.

Cf. entretien avec Guy Vanderaa (08-07-03).

962.

Cf. A COURLY 1620 W 29.

963.

Cf. A COURLY 2039 WP 004.

964.

Cf. Jobert B., Sellier M., « Les grandes villes : autonomie locale et implication politique », Revue Française de Science Politique, Vol. 27, n° 2, 1977, p. 213.

965.

Cf. Jobert B., Sellier M., art. cit.

966.

Voir également sur point Borraz O., 1998, op. cit., pp. ; et Lorrain D., « La grande entreprise urbaine et l’action publique », Sociologie du travail, n° 2, 1995, pp. 199-220.

967.

Par exemple avec le refus d’agrandir les services municipaux et d’augmenter le nombre de fonctionnaires municipaux par Pradel, notamment au niveau des structures municipales de l’urbanisme, voir Saunier Pierre-Yves, « Au service du Plan… », art. cit., pp. 13-16.

968.

Les parcs des places Antonin Poncet (190) et Tolozan (170), celui de l’Axe Nord-Sud (200) et celui des bas-port du Rhône / Rive Gauche (1500).

969.

Le premier qui comporte un système de signalement des places vacantes, cf. L’action automobile et touristique , juin 1972, n° 142.

970.

Pour prolonger ces perspectives notamment sur des aspects plus contemporains, on renvoie à notre chapitre « La construction de parkings, une affaire locale ? », in Bardet F. (dir.), Le nouvel âge de la rationalisation du gouvernement. De l’expertise d’Etat à l’expérience des marchés dans la conception des politiques urbaines, Presses Universitaires de Lyon, Lyon (à paraître en 2009).

971.

Cf. AML 1068 WP 044.

972.

Voir sa biographie en annexes.

973.

Cf. AML 1093 WP 055 et 1094 WP 001 25.

974.

Cf. Lascoumes P. et Le Galès P., 2007, op. cit., p. 77.

975.

Voir notamment sur ce point Tissot S., L’Etat et les quartiers, Genèse d’une catégorie de l’action publique, Seuil, Paris, 2007.

976.

Même si la prise en compte des enjeux de sécurité routière apparaît aussi importante.

977.

Dans ce sens, la question de la perception et de l’interprétation des problèmes publics est tout aussi central que leur contenu, voir sur ce point Gusfield J. R., 1981, op. cit.

978.

Voir sur ces points Céfaï D., « La fabrique des problèmes publics. Boire ou conduire il faut choisir ! », in Gusfield J., 2009, op. cit., pp. 225-231. 

979.

Voir également sur ce point Flonneau M., 2005, op. cit., p. 52 et 53.