1) Une carrière en construction : Fernand Ramel au service ordinaire des ponts et chaussées du Rhône

La construction des outils et des savoirs concernant la circulation urbaine se déploie à travers les liens qui unissent deux niveaux d’échelle et d’action complémentaires : les services déconcentrés d’un côté1311 et les services centraux de l’autre. L’interdépendance entre ces deux niveaux est constitutive de la structuration et du fonctionnement du Ministère des Travaux Publics1312. C’est dans ce cadre que les réflexions et les échanges sur la circulation se nourrissent pour accompagner simultanément des démarches en termes de recueils de données, d’applications locales ainsi que les tentatives de modélisation ou de montée en généralité des problèmes. Pour réaliser des enquêtes ou des études sur cette thématique, les experts mobilisés ont en effet besoin de s’appuyer sur ces deux niveaux d’intervention. Au-delà, c’est principalement le réseau constitué par les membres du corps des ponts et chaussées qui permet à ce système d’échanges de fonctionner de manière plus ou moins optimale1313. Les liens de connaissances par promotion, par services fréquentés, voire à partir de relations personnelles permettent en effet de faciliter encore davantage la circulation des connaissances entre experts.

Sur le plan local tout d’abord, il faut revenir sur certains parcours d’experts afin de comprendre comment ces débats s’inscrivent dans des préoccupations connectées aux besoins de solutionner le problème automobile en ville. En ce sens, on a déjà signalé l’évolution des compétences qui marque une transformation des carrières des ingénieurs des ponts et chaussées du Rhône, entre Varvier et Delaigue, puis Thiollière et Chadenson et enfin Ramel ou Rérolle. Ils se situent à un tournant dans la conception des politiques routières dans la région lyonnaise. En effet jusqu’aux années trente, l’essentiel de leurs activités concernait des secteurs ruraux ou inter-urbains, en évitant les problématiques urbaines. Puis à partir de cette période, les projets se concentrent sur l’agglomération lyonnaise et le centre de la Ville de Lyon1314. Ainsi, progressivement, les enjeux routiers se confrontent aux problèmes urbains, dont la prise en compte devient un passage obligé pour les ingénieurs des ponts et chaussées en poste dans le département du Rhône1315. Cette tendance est surtout confirmée lors de la période allant du milieu des années trente à la fin de la Seconde Guerre Mondiale qui confirme leur suprématie sur les ingénieurs des collectivités locales1316. A la Libération, les projets routiers lyonnais dont l’inscription urbaine s’avère de plus en plus déterminante sont en effet aux mains des ingénieurs de l’Etat1317.

Pour être à la hauteur de ces réalisations envisagées, ces derniers développent des compétences dans des champs de connaissances encore vierges, notamment l’ingénierie tunnelière et les réflexions sur l’aménagement de la circulation (carrefours, trémies…). Cette évolution est notamment perceptible à travers la carrière d’un agent du Ministère des Travaux Publics qui réalise la majorité de sa carrière dans le département du Rhône1318. Entré comme ingénieur des travaux publics de l’Etat au service ordinaire des ponts et chaussées du Rhône en 1933, Fernand Ramel se spécialise dans les années trente dans la conception des tunnels routiers et plus particulièrement dans les problèmes de ventilation des tunnels. Il devient l’une des chevilles ouvrières des études puis de la réalisation du plan d’aménagement routier de la région lyonnaise en participant activement à la réalisation du tunnel de la Croix-Rousse1319, construit entre 1939 et 1952, aux travaux concernant le Boulevard de ceinture et les autoroutes de la région lyonnaise (sortie Nord-Est ; autoroute Givors - Saint-Étienne) et à la construction de ponts (Clemenceau sur la Saône et Poincaré sur le Rhône). Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’ingénieur en chef des ponts et chaussées adjoint du SOPC du Rhône, Jacques Rérolle, lui confie les études de circulation : conception et aménagement de la circulation, des carrefours, des trémies. Ils publient ensemble un article sur ce sujet paru en 1954 dans la revue Science et Industrie 1320. A la fin de cette année, pour compléter ses connaissances sur la circulation en ville, il participe à un voyage d’études de dix semaines aux Etats-Unis1321. Cette expérience lui permet d’être rapporteur des questions de conception et d’aménagement des carrefours au cycle d’études de l’ENPC de 19551322. Il devient donc progressivement un expert reconnu des questions de circulation urbaine, ce qui lui vaut d’être sollicité pour intervenir dans ce domaine auprès d’autres villes :

‘« (…) J’avais en effet écrit à M. Malcor, Directeur des Services Techniques de la Ville de Marseille, dont j’avais eu l’occasion de lire certains articles sur la circulation urbaine, pour lui demander s’il lui serait possible de passer quelques jours à Dakar afin d’examiner avec nous certains problèmes aigus de circulation. Il m’a répondu qu’étant sur le point de quitter son poste1323, il ne lui était pas possible d’envisager ce voyage, et m’a conseillé de m’adresser à vous. Je précise que mon service est chargé, entre autres choses, de l’élaboration des plans d’aménagement de la ville de Dakar. Parmi les problèmes qui me préoccupent, celui de la circulation présente des difficultés pour lesquelles l’expérience d’un spécialiste nous serait extrêmement précieuse. Je vous demanderais de m’indiquer si vous seriez d’accord sur le principe d’un voyage à Dakar, sans pouvoir nous en préciser exactement la date car il serait souhaitable qu’elle coïncide avec la venue d’un des urbanistes qui ont établi, en 1946, le Plan d’Urbanisme de Dakar. Espérant qu’il vous sera possible d’envisager cette absence de courte durée. (…) »1324
« Mon cher camarade, Mon Ingénieur, M. Ramel, me fait part de votre lettre du 3 octobre lui demandant s’il ne pourrait pas venir vous donner une consultation à DAKAR sur les problème de circulation. Je ne doute pas que M. Ramel - que j’ai spécialisé depuis 1948 dans ces problèmes de trafic et dans des aménagements qu’il convient de prévoir jusque dans le détail pour faciliter la circulation - serait en mesure de donner un avis autorisé. Cependant, la surcharge très lourde de son service ne permet pas qu’il puisse, même quelques jours, s’absenter de Lyon dans les circonstances actuelles. Je suis donc au regret - et ceci en plein accord avec M. Ramel - de ne pouvoir répondre à votre désir. Je me permets au surplus de préciser, avec l’expérience acquise dans les problèmes d’aménagement et d’urbanisme, qu’un bref séjour ne pourrait suffire à M. Ramel pour faire le tour d’horizon dans un domaine aussi complexe et vous apporter des conclusions utiles et définitives. »1325

Continuant à voyager1326 et de plus en plus inséré dans des réseaux d’experts nationaux et internationaux1327, Ramel devient ensuite la cheville ouvrière du Laboratoire régional des ponts et chaussées de Lyon, dont il participe à la mise en place en 1952, et du Bureau Régional de la Circulation créé en 1956. Il prend la tête de la Division d’études des tunnels de l’Organe Technique Régional, puis de l’OTR à partir de juillet 1963. Entre temps, il est devenu ingénieur des ponts et chaussées en 19511328, puis ingénieur en chef des ponts et chaussées en 1962. Il devient enfin le premier directeur du Centre National d’Etudes des Tunnels créé à Bron en 19701329. Il prend sa retraite en 1975 en sortant avec le grade d’ingénieur général des ponts et chaussées acquis en 1972. L’avis formulé par l’ingénieur en chef de la première section du SOPC du Rhône en 1961 pour sa nomination au grade de chevalier de la légion d’honneur résume bien une partie de sa carrière :

‘« La carrière de M. Ramel - 28 ans - s’est effectuée presque en totalité dans le Département du Rhône, depuis 1933 où il débuta comme ITPE ; aussi cet ingénieur y est-il connu pour les études et réalisations auxquelles il a pris part et parmi lesquelles nous citerons :
- Le tunnel sous la Croix-Rousse à Lyon, où il a très largement participé aux études particulièrement délicates de ventilation de l’ouvrage ;
- Les études du Pont Clemenceau sur la Saône à Lyon ;
- Les études et réalisation du Pont Poincaré sur le R à Lyon ;
(…) Affecté à nouveau dans le Rhône au 1er juillet 52, M. Ramel a participé aux études et à la réalisation du Pont de Fontaines sur la Saône, aux travaux de voirie et réseau divers de la Cité de Bron-Parilly (2600 logements) et surtout s’est spécialisé dans la question de Circulation (carrefours, trafic, accidents) et du Laboratoire des PC. Cet ingénieur conduit, en outre, simultanément d’importantes études d’aménagements routiers de la région lyonnaise (autoroutes Givors - Saint-Étienne, Sortie Nord-Est) ainsi que la réalisation d’importants travaux d’équipements de bases aériennes (nouvel aérogare de Lyon-Bron).
M. Ramel s’est spécialisé également dans les délicates questions de ventilation et d’éclairage des tunnels routiers (Tunnel du mont-Blanc).
Dans ces divers domaines, M. Ramel fait preuve d’une parfaite maîtrise, grâce à ses qualités exceptionnelles, ses connaissances étendues, et sa puissance de travail. Nous estimons qu’une nomination au grade de Chevalier de la Légion d’honneur est amplement méritée par M. Ramel qui est pour nous un collaborateur de grande classe. »1330

La diversité des champs de compétences développées au cours de la carrière de Fernand Ramel illustre bien la complexité des savoirs nécessaires pour aménager la circulation à partir des années trente. On retrouve ainsi une complémentarité entre les projets et les réflexions qui construisent son parcours. Tunnels, ponts, trémies, aménagement des carrefours et de la circulation, ces éléments constituent un tout dans les études et les réalisations qu’il a conçu. Par exemple, le tunnel de la Croix-Rousse, sur lequel il s’est constitué ses armes d’experts, n’est pas qu’une simple voie souterraine. Elle s’insère dans un environnement urbain très contraint et se comprend comme un véritable système autoroutier en centre ville, de plus de deux kilomètres de long1331, qui dépasse le cadre du tunnel pour englober deux ponts (Pont Clemenceau sur la Saône, et Pont de Lattre de Tassigny sur le Rhône), un tunnel, des trémies, des voies de raccordements… Ramel a donc développé toutes les compétences nécessaires à l’ensemble de ce projet et dont il peut se servir pour d’autres études plus simples (la réalisation d’une trémie en tête d’un pont, l’aménagement d’un carrefour) ou plus complexes (le tunnel du Mont Blanc). A partir de cette période, les experts lyonnais, et comme on l’a vu Ramel en particulier, sont de plus en plus sollicités pour revenir sur leur expérience de conception des aménagements de carrefours1332 et de construction de trémies au débouché de ponts, de tunnels ou de places1333. La topographie lyonnaise (présence de fleuves et de collines) avait en effet conduit à choisir des solutions innovantes que cherchent parfois à reproduire les techniciens d’autres villes. On peut également dire que ces expériences acquises dès les années trente sont particulièrement précieuses et particulièrement éprouvées lors de la réalisation, quelques années plus tard, du tunnel sous Fourvière et du complexe autoroutier de Perrache1334. Ce parcours ouvre la voie à d’autres ingénieurs dont les préoccupations professionnelles concernent de plus en plus les problématiques urbaines.

La sortie Est du Tunnel de la Croix-Rousse
La sortie Est du Tunnel de la Croix-Rousse

Source : AN 1985 0111 ART 3

Notes
1311.

Qui travaillent en relation avec les services techniques des collectivités locales (Ville et Département).

1312.

Et renforce les phénomènes de régulation croisée, voir sur ce point Thoenig J.-C., 1987, op. cit. ; et Crozier M. et Thoenig J.-C., 1975, art. cit.

1313.

A côté de son appartenance au Ministère des Travaux Publics, c’est ce qui fait la force de ce réseau par rapport à d’autres types de réseaux comme celui constitué par les ingénieurs des villes de France. Voir Claude V., Faire la ville, Les métiers de l’urbanisme au XXe siècle, Parenthèses, Marseille, 2006, pp. 114-117.

1314.

Alors que le territoire de la Ville de Lyon n’est pas très étendu, la majeure partie des projets envisagés au cours de cette période (Tunnel de la Croix-Rousse, autoroute des bas-ports ou Axe Nord-Sud, puis le tunnel de Fourvière) se situe sur la commune de Lyon et concerne très directement ces espaces centraux (Presqu’île, Croix-Rousse, Rive Droite de la Saône) et non des espaces périphériques (comme les 3ème, 7ème ou 8ème arrondissements). Seul le boulevard de ceinture est conçu sur des terrains situés à 95 % en dehors de la Ville de Lyon.

1315.

Thiollière A., « L’Aménagement routier de la Région Lyonnaise, comme œuvre commune de l’Etat et des collectivités locales », Technica, n° 49, 1937, pp. 51-52.

1316.

Le second conflit mondial écartant cette fois définitivement Camille Chalumeau et Claude Delaigue.

1317.

Voir notamment Conseil Général du Rhône, Les grands travaux dans la région lyonnaise, Essai de mise au point d’après guerre, Imprimerie nouvelle lyonnaise, 1946 ; et Rérolle J., « Aménagement routier de la région lyonnaise, Etat actuel des réalisations », La Route, 1949, pp. 3-19.

1318.

Entre mars 1951 et juillet 1952, devenu ingénieur des ponts et chaussées, il est affecté au service ordinaire des ponts et chaussées de la Meuse (Bar-le-Duc) alors qu’il avait essayé de rester dans la région lyonnaise, postulant en priorité sur un poste dans le Nord Isère (arrondissement de Vienne). Par ailleurs pendant la Seconde Guerre Mondiale, il est mobilisé entre août 1939 et juin 1940 et entre avril 1945 et juin 1945 et fait prisonnier entre juin 1940 et avril 1945, cf. Dossier du personnel de Ramel, ADR 3872 W 57.

1319.

Un autre ingénieur des ponts et chaussées lyonnais, Jean Olivier, tient un rôle central dans la réalisation de cet ouvrage, voir ses articles « Réalisation et équipement du tunnel routier sous la Croix-Rousse », Technica, n° 138, juillet 1950, pp. 15-18 ; « Description générale » dans le numéro spécial sur le Tunnel de la Croix-Rousse de Technica, Décembre 1953, n° 167, pp.10-27.

1320.

Cf. Ramel F. et Rérolle J., « Aménagement de carrefours dans la région lyonnaise », Science et industrie, Numéro spécial « La Route », 1954.

1321.

Ce voyage s’adresse aux ingénieurs des villes (ceux de Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux et Strasbourg y participent, accompagné de Félix Rollet, Adjoint au Maire de Lyon) et s’inscrit dans le cadre d’une mission de productivité « Services industriels et commerciaux et aménagements routiers des grandes villes ».

1322.

« Aménagement des carrefours, Exploitation de la technique américaine », Rapport de Ramel (suite à son voyage aux Etats-Unis en 1954 et aux réalisations lyonnaises), rapport examiné lors d’une réunion au Ministère des Travaux Publics le 30 mars 1955, présenté le 4 juillet 1955 à l’ENPC (session sous la présidence de Roger Coquand, qui donne un cours sur l’aménagement des carrefours à l’ENPC et qui réalise donc l’introduction du rapport de Ramel).

1323.

Fernand Ramel partage avec René Malcor, ingénieur en chef de la Ville de Marseille, la double spécialisation sur les questions de circulation urbaine et sur la question des tunnels routiers. Malcor quitte en effet Marseille en 1958 pour rejoindre le groupement d’études du tunnel sous la Manche.

1324.

Lettre de Andrau, ingénieur principal, chef du service temporaire d’aménagement (Gouvernement général de l’Afrique Occidentale Française, Direction générale des travaux publics, service temporaire d’aménagement du plus Grand Dakar) du 3 octobre 1957 à Ramel, cf. Dossier du personnel de Ramel, ADR 3872 W 57.

1325.

Lettre de Rérolle du 15 octobre 1957 à M. P. Andrau, cf. Dossier du personnel de Ramel, ADR 3872 W 57.

1326.

Il se rend plusieurs fois en Italie entre 1958 et 1966 dans le cadre de la réalisation du Tunnel du Mont Blanc et participe à des missions d’expertises concernant le projet de tunnel sous la Manche (1961), la ventilation du complexe souterrain de la Défense à Paris, ou la réalisation de tunnels en Espagne (1963 et 1964) et à Madagascar (1969).

1327.

Il participe à certains congrès internationaux de la route (Rome en 1964 et Tokyo en 1967), aux activités du comité technique des tunnels routiers de l’AIPCR (dont il est le secrétaire général), aux semaines internationales d’études de la technique de la circulation routière (celles de Bürgenstock en 1954 et celles de Copenhague en 1958 ; avec Roques, il présente un rapport sur les aménagements routiers de la région lyonnaise aux semaines de Salzbourg en 1962), à plusieurs cycles d’études routiers organisés par la Direction des routes et l’ENPC (en 1955, 1957, 1959 et 1962), aux journées techniques de la route, ainsi qu’à certains congrès de l’urbanisme souterrain (ceux de New York organisés en 1965 et 1966).

1328.

Avec l’appui indéfectible de ses supérieurs, il est autorisé à être inscrit dès 1946 sur la liste pour prendre part à l’examen professionnel pour l’accession au grade d’ingénieur des ponts et chaussées. Après plusieurs échecs, il se met en disponibilité pendant six mois à compter du 30 mai 1950 pour mieux préparer le concours, cf. Dossier du personnel de Ramel, ADR 3872 W 57.

1329.

Voir Ramel F., « Les tunnels routiers, La demande, Réflexions sur les projets », Travaux, n° 428 Bis, 1970, pp. 4-15.

1330.

Il obtient le grade de chevalier de la légion d’honneur le 30 décembre 1963, cf. Dossier du personnel de Ramel, ADR 3872 W 57.

1331.

Pendant plusieurs années cet ensemble avait le statut d’autoroute dès le débouché de la rue Marietton à Vaise (Lyon 9ème) jusqu’au début de la rue Duquesne sur la Rive Gauche (Lyon 6ème).

1332.

De même dans le cadre des réaménagements du Boulevard de ceinture, ils développent également très tôt des compétences en matière de réalisations de passages surélevés et de croisement sur plusieurs niveaux de voies routières et autoroutières.

1333.

On les invite à parler de ces réalisations aux journées d’études des commissions municipales de circulation (Rérolle présente un exposé, suivi d’une visite, sur les aménagements routiers de la région lyonnaise aux journées de Lyon en 1955), aux semaines internationales d’études de la technique de la circulation routière (Ramel et Roques présentent un rapport sur les aménagements routiers de la région lyonnaise aux semaines de Salzbourg en 1962), aux journées techniques de la route (voir la présentation faite par les ingénieurs des ponts et chaussées lyonnais sur « L’aménagement routier dans l’agglomération Lyonnaise », aux Journées Techniques de la route de Lyon -Saint-Étienne, les 12, 12, 14 Octobre 1961), dans le cadre des cycles routiers organisés par la Direction des Routes (Ramel présente un rapport sur l’aménagement des carrefours aux cycles de 1955) ou lors de conférences ou de séjours d’études (en 1954, Roques présente à Liège une conférence sur les projets d’aménagement routier du réseau routier du Rhône), voir en annexe le tableau de participation à des congrès ou à des voyages d’études.

1334.

Le tunnel sous Fourvière est construit de 1965 à 1971 et le Centre d’Echange de Perrache est réalisé de 1972 à 1976. Au-delà des aménagements en débouché des ponts, d’autres réalisations lyonnaises héritent de ce savoir-faire, notamment les trémies, auto-ponts ou tunnels réalisés autour du quartier de la Part-Dieu entre les années soixante-dix et quatre-vingt-dix : les rues Garibaldi, Servient, Bonnel et Vilette, le Boulevard Vivier Merle, ou les croisements Félix Faure/Vivier Merle, et Boulevard des Tchécoslovaques/Cours Gambetta. Certaines de ces trémies sont aujourd’hui contestées et sont sujets à des réaménagements prévus dans le plan de mandat établi par la municipalité de Gérard Collomb pour 2008-2014.