Le plan de la thèse

Dans le premier chapitre, l’objectif est de rendre compte du cadre général dans lequel s’inscrit la problématique de la thèse, qui correspond à l’analyse et la modélisation de l’interaction transport-urbanisme dans le mécanisme de fonctionnement urbain global. Dans un premier temps, nous illustrons la complexité de la problématique de l’interaction transport-urbanisme, qui nécessite une simplification des relations afin d’identifier les principales composantes concernées par cette interaction. Nous abordons ensuite les fondements théoriques sur lesquels s’appuient l’analyse et la modélisation de l’interface transport-urbanisme. Ces différents fondements théoriques sont utilisés et combinés dans la construction des modèles LUTI. La section suivante, centrée sur la modélisation, présente la notion de modèle et les modèles d’interaction transport-urbanisme, avec leur logique de fonctionnement. Nous proposons une classification illustrée par quelques exemples de modèles. Enfin, pour se rendre compte de l’utilité de ces outils, nous présentons les apports concrets de la modélisation en tant qu’outil d’aide à la décision publique, à travers de quelques exemples d’application.

Le deuxième chapitre est consacré à l’étude des choix des ménages en termes de mobilité résidentielle et de localisation résidentielle et les liens de ceux-ci avec la structure urbaine et le système de transport et déplacements. Cette analyse nous amène vers la proposition d’une méthode de modélisation de ces choix. Dans cette logique, la première section apporte les éléments théoriques sur lesquels s’appuie l’analyse des choix résidentiels des ménages. Après avoir introduit les éléments qui décrivent les liens entre ces choix et les transports / déplacements, nous présentons les différentes approches théoriques sur le sujet des choix résidentiels des ménages. Dans la section suivante, nous présentons une analyse bibliographique sur les déterminants des choix de mobilité et localisation résidentielles des ménages. Nous observons, d’une part, les motivations qui sont à l’origine des décisions de changement de résidence et les facteurs d’influence (les critères de choix) de la mobilité résidentielle, et d’autre part, les déterminants de la localisation résidentielle (autant les caractéristiques des ménages que celles de l’environnement résidentiel). Cette analyse vise à identifier les facteurs (variables) susceptibles d’être intégrés dans notre modèle de choix résidentiels. En conclusion, nous développons la technique de modélisation retenue le plus souvent par les modèles LUTI, à savoir l’approche des choix discrets fondée sur la théorie de l’utilité aléatoire, avec ses différentes formulations.

L’objectif du troisième chapitre est d’introduire la problématique lyonnaise par rapport au cadre d’analyse et de modélisation des choix des ménages en termes de mobilité et localisation résidentielle. Nous présentons le projet SIMBAD, avec la plateforme de simulation urbaine URBANSIM, qui a été choisie et qui va orienter notre travail de modélisation des choix résidentiels. Ensuite, nous présentons les données disponibles sur l’aire urbaine de Lyon, qui seront utilisées pour modéliser la mobilité et la localisation résidentielle des ménages sur ce territoire.

Dans le quatrième chapitre, nous traitons la première étape du processus de décision résidentielle des ménages, celle du choix de déménagement. La première section du chapitre donne une image d’ensemble sur les relations importantes qui se manifestent entre ces variables et la mobilité résidentielle des ménages. Dans la deuxième section, nous tentons d’identifier les facteurs déterminants de la mobilité résidentielle annuelle des ménages, qui seront utilisés dans le modèle de choix de déménagement. L’analyse des tableaux croisés réalisée dans la troisième section permet de valider et d’expliquer les constats des analyses précédentes sur le comportement de mobilité résidentielle des ménages lyonnais. Enfin, la dernière section est dédiée à la construction du modèle de changement de résidence des ménages, qui passe par les étapes de spécification, de calage sur les données de l’aire urbaine de Lyon et de validation du modèle estimé.

Enfin, le dernier chapitre a pour objet d’étudier et de modéliser les comportements de choix de localisation résidentielle des ménages de l’aire urbaine de Lyon. Une première tentative d’identification des facteurs liés à la localisation résidentielle des ménages de l’aire urbaine de Lyon, tels qu’ils ressortent de l’analyse des données de l’Enquête Logement 2002, sera effectuée dans la première section. Elle sera complétée, dans la deuxième section, par une analyse en termes de répartition territoriale des ménages dans l’aire urbaine de Lyon, basée sur les données agrégées du Recensement Général de la Population de 1999, qui nous fournit des informations plus précises sur la localisation des ménages (localisation à l’IRIS). La section suivante fera l’objet d’une étude plus fine, désagrégée et variable par variable, des comportements de localisation résidentielle des ménages en fonction de leurs caractéristiques. Enfin, la dernière section sera consacrée à la modélisation de la localisation des ménages. Nous proposons deux alternatives pour le logit multinomial. Dans la première, nous considérons comme alternatives de choix pour les ménages les différents types d’IRIS en fonction de leur degré d’urbanisation. Dans la deuxième, qui correspond à la structure de la plate-forme de simulation URBANSIM, les ménages font un choix parmi l’ensemble des zones en fonction des caractéristiques de celles-ci.