2.3.4. Les limites des modèles de choix discrets

Il existe un certain nombre de limites dans l’élaboration et l’application de ce type de modèles.

Parmi ces limites on mentionne d’abord celle liée aux données. Il s’agit de la disponibilité ou même de l’existence de certaines données nécessaires pour alimenter le modèle, qu’il faut produire, en organisant des enquêtes spécifiques ou en faisant appel à des techniques informatiques sophistiquées.

Il y a ensuite des limites qui tiennent de la méthodologie statistique et économétrique, qui concernent le fait que l’on raisonne toujours dans la logique « toutes choses égales par ailleurs ». Le modèle logit suppose une grande homogénéité des comportements des individus (ménages), et que tous les individus ont la même perception des différentes variables prises en compte dans la fonction d’utilité. Mais cette hypothèse conduit à une simplification majeure par rapport à la réalité, car il est très peu probable que tous les individus d’une population accordent la même importance (le même poids) aux caractéristiques des différentes alternatives.

Dans ces modèles, le problème porte surtout sur les hypothèses qu’on fait sur les résidus, que l’on suppose identiques pour tous les individus. L’additivité des termes de la fonction d’utilité pourrait également être évoquée.