Conclusion

L’étude théorique sur la question des choix résidentiels nous a permis d’aller vers l’identification des facteurs déterminants du processus de décision en matière de mobilité et de localisation résidentielles. Ces facteurs seront testés et, selon le cas, intégrés, sous forme de variables, dans la modélisation des choix résidentiels des ménages de l’aire urbaine de Lyon au cours des prochains chapitres de la thèse.

L’analyse effectuée dans ce chapitre suggère que l’approche des choix discrets fournit une solution pertinente pour la modélisation des choix résidentiels des ménages. Il existe des raisons fortes qui justifient l’utilisation d’un tel modèle pour simuler les choix de mobilité et de localisation résidentielle des ménages. La principale est qu’un modèle stochastique est préférable à un modèle déterministe, si on tient compte du fait que les comportements des ménages ne respectent pas toujours l’hypothèse de rationalité, qu’il n’est pas possible d’introduire dans la fonction d’utilité toutes les variables qui influencent le choix, et que le ménage ne dispose pas en réalité d’une information parfaite sur les alternatives offertes.

La théorie des choix discrets, faisant partie de la famille des approches désagrégées, a aussi l’avantage qu’elle propose une modélisation des choix de changement du logement et du nouveau lieu de résidence au niveau individuel, comme un choix discret. Etant donné un groupe de variables qui caractérisent le ménage, le logement, le voisinage, le choix du lieu d’habitation peut être décrit par un modèle logit binomial / multinomial, logit hiérarchique ou probit. On pourra ainsi estimer la probabilité qu’un ménage change de résidence et, une fois la décision de déménager prise, la probabilité qu’un ménage se localise dans une zone i, calculée en se basant sur les considérations de la théorie classique de la maximisation de l’utilité du consommateur, exercice qui fera l’objet des deux derniers chapitres de la thèse.