3.1.4. Les scénarios testés et les indicateurs fournis

La démarche modélisatrice du projet SIMBAD vise à évaluer les effets des politiques de transport et d’urbanisme dans différents contextes possibles. Cette évaluation se fera sur la base d’indicateurs croisant les dimensions économique, environnementale et sociale, permettant d’alimenter le débat sur les questions majeures transport-urbanisme auxquelles se confrontent aujourd’hui les acteurs publics.

En matière de prospective, les variables clé retenues pour faire évoluer le contexte général sont :

Dans une logique de prospective stratégique, on va s’interroger plus sur l’opportunité d’une politique donnée, appliquée dans un contexte où les hypothèses scénariales sont combinées de manière cohérente et les enjeux économiques, sociaux et environnementaux sont forts. Dans le cadre d’une telle logique de « questions vives », quatre scénarios vont être privilégiés, autour d’un scénario de référence correspondant à l’évolution « fil de l’eau » (Nicolas et Morice, 2006) :

Et, dans ces différents contextes, on évaluera l’impact des différentes politiques, telles que :

Ce type de résultats fera aussi l’objet d’un traitement SIG (Système d’Information Géographique), qui débouchera sur des représentations cartographiques des futurs possibles, en termes d’évolution des infrastructures de transport, de la répartition spatiale de la population et des activités, etc.

Les indicateurs calculés ont, quant à eux, comme objectif d’ouvrir le cadre de l’évaluation et de permettre le débat autour des politiques.

On aura plusieurs groupes d’indicateurs (voir figure n° 12).

Un premier groupe est constitué des indicateurs qui vont porter sur les services rendus, en termes d’accessibilité économique et sociale.

Les « coûts » induits décrivent les effets économiques, sociaux et environnementaux de la mobilité au sein de l’aire urbaine.

D’autres indicateurs synthétiques permettront de caractériser les hypothèses générales de l’évolution de la société (évolution démographique, économique, technologique, des modes de vie) et les grandes résultantes du modèle concernant l’interface transport-urbanisme (localisation des activités et de la population, mobilité globale).

Les indicateurs ainsi produits seront présentés à plusieurs niveaux géographiques. A l’échelle globale de l’aire urbaine, les chiffres seront très synthétiques et pourront servir de support de communication pour d’éventuels débats. Un second niveau, qui correspond à un découpage en trois zones (Lyon-Villeurbanne, première couronne et reste de l’aire urbaine), permettra de bien visualiser les enjeux en matière de développement urbain, tout en évitant le piège d’une lecture spatialement trop détaillée des résultats, qui chercherait à retrouver les impacts d’une simulation sur une localisation précise. La vocation du modèle reste de type macroéconomique, et c’est à ce niveau que les résultats seront le plus robustes.

Figure n°12 : Les indicateurs fournis par SIMBAD
Figure n°12 : Les indicateurs fournis par SIMBAD

Source : Very et Nicolas, 2005