Conclusion

Par rapport à la mobilité résidentielle des ménages de l’aire urbaine de Lyon, le modèle correspondant a été censé répondre à la question : quels sont les ménages qui vont prendre la décision de changer de logement, en fonction de leur profil sociodémographique (caractéristiques du cycle de vie).

Le modèle probabiliste qu’on a construit nous a indiqué, en renforçant les résultats des analyses qu’on avait menées antérieurement, qu’un ménage a une probabilité plus élevée de déménager si la personne de référence est jeune, le nombre d’enfants du ménage est réduit et/ou le statut d’occupation du logement est celui de locataire.

Le pouvoir prédictif du modèle estimé est satisfaisant, compte tenu du fait qu’il est construit uniquement sur la base des variables de profil des ménages, sans prendre en compte d’autres variables potentiellement explicatives des décisions de déménagement. Si le taux global de déménagement a été correctement prévu, il y a une confusion assez importante entre les ménages qui déménagent et ceux qui ne le font pas, ce qui suggère qu’il y a d’autres variables qui déterminent les ménages à changer de logement (caractéristiques des ménages non observées, caractéristiques des logements, de la localisation) qu’on n’a pas introduites dans le modèle (l’objectif du modèle était d’identifier uniquement les caractéristiques des ménages et d’établir leur influence sur la mobilité résidentielle).

Une autre limite de notre démarche de modélisation de la mobilité résidentielle des ménages est liée au fait qu’il s’agit d’une analyse en coup instantané (à cause de l’insuffisance des données dont nous disposons), alors que les coefficients sont susceptibles d’évoluer dans le temps, au fur et à mesure que les comportements résidentiels des ménages changent. On retrouve le même problème dans la modélisation de la localisation résidentielle, qui fait l’objet du chapitre suivant.